dimanche, novembre 10, 2024
Recherches Lacan

Lacan de M à Z index

MZDiv                        S.STOÏANOFF

 

  1. Le mot me manque L03 130 (St Amant).
  2. machine L02 11: Et, faute d’images, il arrive que des symboles ne viennent pas au jour. En général, c’est plutôt la déficience symbolique qui est grave. L’image nous vient d’une création essentiellement symbolique, c’est-à-dire d’une machine /…/ la machine à calculer.
  3. machine L02 364 La ternarité est essentielle à la structure de la machine .
  4. machine L02 95 La machine [à vapeur, ou l’horloge; cf. CICERON] ] incarne l’activité symbolique la plus radicale chez l’homme
  5. machine L02 96 Le cerveau est une machine à rêver.
  6. Mâdhyamika L01 180 Livre I (Les écrits techniques de Freud p. 180) puisque Lacan y parlait de connexion entre l’imaginaire et le symbolique, ce dont l'”éditeur” de ses Ecrits (p. 904) ne pipe mot : « Dans mon petit modèle, pour concevoir l’incidence de la relation symbolique, il suffit de supposer que c’est l’intervention des rapports de langage qui produit les virages du miroir, lesquels présenteront au sujet, dans l’autre, dans l’autre absolu, les figures différentes de son désir. Il y a connexion entre la dimension imaginaire et le système symbolique (nous soulignons et notons à la fois qu’en s’attaquant au concept du temps le Mâdhyamika subvertit cette connexion dans le sens d’une confusion), pour autant que s’y inscrit l’histoire du sujet, non pas l’Entwickelung, le développement, mais la Geschichte, soit ce dans quoi le sujet se reconnaît corrélativement dans le passé et dans l’avenir. »
  7. Mädizin, FREUD Le mot d’esprit…,  “Une petite fille qui s’appelle Mädi, reçoit une potion qu’on nomme (en allemand) Mädizin, nom que la petite fille relie naïvement au sien propre. Elle n’y voit point d’os, elle franchit l’obstacle, la barre comme dira LACAN, barre pourtant invisible que les adultes avertis ont l’habitude de situer entre le signifiant et le signifié. Interpréter l’assonance
  8. mais FREUD dans son observation de l’H&R insiste sur la valeur d’un certain “aber” (mais) “accompagné d’un geste de rejet” (paroxiton: H&L, p.185, n.391) en signe de défense contre “l’immixtion de quelque chose d’étranger ou de contraire” (Cinq psychanalyses, p.245, n.2-3) dont l’énonciation (l’intonation) a pu varier dans le temps, offrant ainsi à l’interprétation des possibilités de glissement (dans le Symbolique) .
  9. maître absolu Pré maturation à la naissance L01 171: L’homme a atteint l’achèvement de sa libido avant que d’en rejoindre l’objet. C’est par là que s’introduit cette faille spéciale qui se perpé­tue chez lui dans sa relation à l’autre infiniment plus mortel pour lui que tout autre animal. Cette image du maître qui est ce qu’il voit sous la forme de l’image spéculaire, se confond chez lui avec l’image de la mort. L’homme peut être en présence du maître ab­solu.
  10. mal L03 361 Le moindre  petit geste pour soulever un mal /…/ entraîne toujours un mal plus grand.
  11. mandat L03 343 Cette façon d’énoncer la sentence que j’ai appelée jusqu’à présent le mandat, je l’appellerai à partir de maintenant l’invocation, avec les connotations religieuses du terme.  /…/ Chez Ciceron, l’invocation /…/ une formule verbale par quoi on essaie avant le combat de se rendre favorables  /…/ les dieux et les démons, les dieux de l’ennemi, les signifiants. C’est à eux que l’invocation s’adresse, et c’est pourquoi je pense que le terme d’invocation est propre à désigner la forme la plus élevée de la phrase /…/ Il en va ainsi chaque fois que, dans l’appel proféré à l’autre, le signifiant tombe dans le champ qui est pour l’autre exclu, verworfen, inaccessible. Le signifiant produit à ce moment-là une réduction, mais intensifiée, à la pure relation imaginaire. /…/ C’est le moment précisément où se situe ce phénomène /…/ le perplexifiant assassinat d’âmes /…/
  12. manque à être Lacan E515 PORGE « C’est la connexion du signifiant au signifiant qui  permet l’élision par quoi le signifiant installe le manque à être dans la relation d’objet».
  13. manque L09 28/02/62 p.243: nous avons toujours affaire à des cas, au sens propre du terme, à un fatum à proprement parler, puisque notre inconscient est oracle, à autant de hiatus qu’il y a de signifiants distincts, à autant de sauts qu’il se produit de métonymies. C’est parce qu’il y a un sujet qui se marque lui-même ou non du trait unaire qui est un (ou moins un) qu’il peut y avoir un moins a (-a), que le sujet peut s’identifier à la petit balle [FORT/DA] du petit fils de Freud, et spécialement dans la connotation de son manque: il n’y a pas (ens privativum). Bien sûr, il y a un vide et c’est de là que va partir du sujet.
  14. manque L10 30/1/63 P.7: -f = traduction possible du manque originel, du vice de structure inscrit dans l’être du monde du sujet.
  15. mariage L09 14/03/62 p.277: les nécessités du mariage s’avèrent, pour nous, être n tait proprement social de notre conditionnement; elles laissent complètement ouvert le problème des insatisfactions qui en résultent, à savoir le conflit permanent où se trouve le sujet humain, pour cela seul qu’il est humain, avec les effets, les retentissements de cette loi du mariage.
  16. mascarade L05 350 La femme /…/ se trouve prise dans un dilemme insoluble, autour de quoi il faut placer toutes les manifestations types de sa féminité, névrotiques ou pas. Pour ce qui est de trouver sa satisfaction, il y a d’abord le pénis de l’homme, ensuit, par substitution, le désir de l’enfant. /…/ c’est pour autant que le pénis est d’abord un substitut – j’irai jusqu’à dire un fétiche – que l’enfant lui aussi, par un certain côté, est ensuite fétiche. /…/ Inversement, pour tout ce qui est la ligne de son désir, elle se trouve liée à la nécessité impliquée par la fonction phallique, d’être /…/ ce phallus en tant qu’il est le signe même de ce qui est désiré. /…/ Le fait qu’elle s’exhibe et se propose comme objet de désir, l’identifie de façon latente et secrète au phallus et situe son être de sujet comme phallus désiré, signifiant du désir de l’Autre. Cet être la situe au-delà de ce qu’on peut appeler la mascarade féminine /…/.
  17. mathème L19 15/12 3-4 Mon mathème à moi /…/ il confine toujours à la connerie. /…/ J’aimerais, pendant qu’il est temps encore /…/ c’est une très bonne introduction à la métaphysqie d’ARISTOTE. /…/ c’est pas que j’admire la connerie, je dirai plus, je me prosterne. /…/ Un heureux système politique  devrait permettre à la connerie d’avoir sa  place. Et d’ailleurs les choses ne vont bien que quand c’est la connerie qui domine. /…/ Quand on lit le texte, bien sûr il ne s’agit pas de la métaphysique d’ARISTOTE dans son essence, dans le signfié /…/ On parle de la fin de la métaphysique à pro­pos de quoi. Tant qu’il y aura ce bouquin on pourra toujours en faire, mais il faut tout de même distinguer le sens et le bouquin. /…/ C’est un type qui était à l’uni­versité de Berlin qui s’appelait MICHELET aussi, qui a fait un bouquin sur la métaphysique d’ARISTOTE. /…/ parce que la connerie fait preuve de ce qui est de l’au­thenticité.
  18. mé pantès femme TÉLÉVISION: 63 Il n’y a de l’Un que par l’expérience de l'(a)sexué. Pour nous il a autant de dtroits que l’Un à d’un axiome faire sujet. Et voici ce que l’expérience ici suggère. D’abord que s’impose pour les femmes cette négation qu’ARISTOTE écarte de porter sur l’universel, soit de n’être pas-toutes, mé pantès? Comme si à écarter de l’universel sa négation, ARISTOTE ne le rendait pas simplement futile: le dictus de omni et nullo n’assure d’aucune ex-sistance, comme lui-même en témoigne, cette ex-sistence, ne l’affirmer que du  particulier, sans, au sens fort, s’en rendre compte, c’est-à-dire savoir pourquoi: -inconscient. C’est d’où une femme /…/ ne rencontre l’Homme que dans la psychose. Tout ceci /…/ suppose que le Un est triple /…/ Nier l’Un unique, c’est là le sens de la barre sur le quanteur de l’existence.
  19.  mé pantès L23 18/11 5 femme La femme dont il s’agit est un autre nom de Dieu et c’est en quoi elle n’ex-siste pas /…/ Ici on remarque le côté futé d’ARISTOTE, qui ne veut pas que le singulier joue dans sa logique. Contrairement à ce qu’il admettait dans la dite logique, il faut dire que SOCRATE n’est pas homme puisqu’il accepte de mourir pour que la cité vive, car il accepte, c’est un fait. /…/ à cette occasion il ne veut pas entendre parler de la femme. D’où ma formule, que je relave  si je puis dire à votre usage en me servant du mé pantèque j’ai relevé dans l’Organon, où d’ail­leurs je n’ai pas réussi à le retrouver /…/ ce mé pantès comme opposition écartée par ARISTOTE à l’univer­selle du pan. La femme n’est toute que sous la forme dont l’équivoque prend de la langue nôtre son piquant, sous la forme du “mais pas ça”, comme on dit; “tout mais pas ça”-c’était bien la position de SOCRATE. C’est ce que j’introduis sous mon titre de cette année comme le sinthome.
  20. mehr-wert, L15 20 novembre 1968 Ce mehr-wert, ce résidu de la vérité, n’est autre que cet objet que Lacan désigne comme la production d’un sujet, [lui-même] défini précisément dans ce rapport d’un signifiant à un autre qui en donne la mesure, ainsi qu’il y est revenu dans son séminaire de 1968 [séance du] L18  10 mars 1971.
  21. membre fantôme KS 236 [“Quelques reflexions sur l’Ego”, IJP, vol. 34, 1953]. La signification du phénomène, appelé membre fantôme, est encore loin d’être épuisée. L’aspect qui me semble le plus intéressant à noter est /…/ la  permanence d’une douleur qui ne peut être expliquée par une irrita­tion locale. /…/ Les effets de la lobotomie frontale /…/ nous conduisent à suspecter que le cortex cérébral fonc­tionne comme un miroir et qu’il est le lieu où les images sont intégrées dans la relation libidinale que nous laisse entendre la théorie du narcissisme. Jusque là tout est clair. Nous avons cependant laissé de côté la question de la nature dee l’Imago elle-même. /…/ Nous psychana­lystes, réintroduisons là une idée délaissée par la science expérimentale, à savoir l’idée d’ARISTOTE de morphé. Livre XV, inédit, L’acte psychanalytique, 1968, séance du 10 janv).Dans la sphère relationnelle, pour autant qu’elle concerne l’histoire de l’individu, nous saisissons seule­ment les images extériorisées, et maintenant, c’est le problème platonicien de reconnaître leur signification qui demande une solution. Tout bien considéré, les bio­logistes devront nous suivre dans ce domaine, et le concept d’identification [du tout à la partie] que nous avons élaboré empiriquement est la seule clé des faits qu’ls ont déjà rencontrés.
  22. Message L02 372 sous une forme inversée.
  23. message L09 28/03/62, p.342: Mais qu’est-ce que ça veut dire que renoncer au désir? /…/ Est-ce tellement tenable cet aphanisis du désir, si nous lui donnons cette fonction, comme dans Jones, de sujet de crainte? Est-ce que c’est même concevable d’abord dans le fait d’expérience, au point où Freud le fait entrer en jeu une des issues possibles /…/ du conflit freudien, celui de l’homosexuelle /…/ Ce désir qui disparaît, quoi, sujet, tu renonces, est-ce notre expérience ne nous apprend p as que ça veut dire que, dès lors, ton désir va être si bien caché qu’il peut un temps paraître absent? Disons même, à la façon de notre surface du cross-cap /…/: il s’inverse dans la demande. La demande ici, une fois de plus, reçoit son propre message sous une forme inversée. /…/ Et nous le savons: l’angoisse, si elle se produit, n’est jamais de la disparition du désir, mais de l’objet qu’il dissimule, de la Vérité du désir, ou si vous voulez encore, de ce que nous ne savons pas du désir de l’Autre?
  24. métaphore paternelle, L06 3/6/59 DI 697: Cette fente, c’est la fente symbolique d’un mystère plus profond, qui est celui qu’il s’agit d’élucider, à savoir, sa place à un certain niveau de  l’inconscient, qu nous permet de situer le pervers à ce niveau comme dans un certain rapport avec “a”. C’est bien la structure du désir comme tel (reproduisant la structure du sien) qu’il vise. La solution perverse à ce problème de la situation du sujet dans le fantasme est justement celle-ci: c’est de viser le désir de l’autre et de croire y voir un objet. /…/ le fantasme fondamental du pervers est de se désirer désirant /…/ lié à la métaphore paternelle, à savoir comme venant donner au sujet un signifié. [c’est ça que l’autre désire].
  25. métaphore paternelle Livre XXIII, séance du 9 déc. 1975.[La Métaphore paternelle :] c’est proprement la substitution du père en tant que symbole à la place de la mère. Nous verrons ce que veut dire ce “à la place”, qui constitue le point pivot, le nerf moteur, si je puis dire, l’essentiel du progrès constitué par le complexe d’Oedipe..
  26. météore L03 355: Ce qu’on trouve dans  l’imaginaire sous la forme de la mère phallique, n’est pas homogène /…/ au complexe de castration, en tant que celui-ci est intégré à la situation triangulaire de l’Oedipe. Cette situation n’est pas complètement élucidée par FREUD /…/ elle est là pour prêter à une élucidation, qui n’est possible que si nous reconnaissons que le tiers, central pour FREUD, qu’est le père, a un élément signifiant, irréductible à toute espèce de conditionnement imaginaire . Je ne dis pas que le Nom-du-Père soit le seul dont nous puissions dire cela . Nous pouvons dégager cet élément chaque fois que nous appréhedons quelque chose qui est à proprement parler de l’ordre symbolique [par exemple le  météore, l’arc-en-ciel dans son rapport au c’est cela.  [Il ne parle pas, mais on pourrait parler à sa place] .
  27. météore L03 357 Par définition le météore est cela, c’est réel et en même temps, c’est illusoire. Il serait tout à fait erroné de dire que c’est l’imaginaire. L’arc-en-ciel c’est cela. /…/ il n’y a rien de caché derrière. Ce qui néanmoins le fait subsister pour nous /…/ tient uniquement au c’est cela de l’origine, à savoir la nomination comme telle de l’arc-en-ciel. Il n’y a rien d’autre que ce nom.
  28. météore L03 359: le phallus /…/ est balladeur. /…/ c’est le père qui est supposé en être le porteur. C’est autour de lui que s’instaure la crainte de la perte du phallus chez l’enfant, la revendication, la privation, ou l’ennui, la nostalgie du phallus chez la mère. /…/ le père en tant que père, a le phallus -un point c’est tout /…/ il est ce qui, dans la dialectique imaginaire, doit exister pour que le phallus soit autre chose qu’un météore, un semblant
  29. météore L18, 13/1/71, 10 [le semblant= le météore, arc-en-ciel, tonnerre][le signe du quel que soit, le grand A renversé, le signe du taureau] Parce que les signifiants, ce n’est pas individuel, on ne sait pas lequel est qui . Alors nous entrons dans une espèce d’autre jeu original, quant à la fonction du hasard, que celui d’Odipe .
  30. métonymie     L18 10/02 13
  31. métonymie désir L09 28/03/62, p.324: À travers toutes ces demandes [enroulées autour d’un tore], il est en quelque sorte à lui seul, ce désir inconscient, la métonymie,  [la métonymie] de toutes ces demandes. /…/ Ici la métonymie trouve /…/ son application la plus sensible comme étant manifestée par le désir en tant que le désir est ce que nous articulons comme supposé /…/.
  32. métonymie L18 10/02 13; L05 18/01 33; L05 05/02 38.
  33. miroir identification E98 : Ce moment où s’achève le stade du miroir inaugure, par l’identification à l’imago du semblable et le drame de la jalousie primordiale (si bien mis en valeur par l’école de Charlotte Bühler dans les faits de transitivisme enfantin), la dialectique qui dès lors lie le « je » à des situations socialement élaborées. C’est ce moment qui décisivement fait basculer tout le savoir humain dans la médiatisation par le désir de l’autre.
  34. Miroir stade L01.144/143  . Je vous le lis dans la Traumdeutung «L’idée qui nous est ainsi offerte est celle d’un lieu psychique… II s’agit exactement de ce dont il s’agit, tout ce qui se passe entre la perception et [la fonction] motrice du moi, le champ de la réalité psychique… écartons aussitôt la notion de localisation anatomique, restons sur le terrain psycho­logique, et essayons seulement de nous représenter l’instrument qui sert aux reproductions psychiques comme une sorte de microscope compliqué, d’ap­pareil photographique… le lieu psychique correspondant à un point de cet appareil où se forme l’image dans le microscope et le télescope, on sait que ce sont là des points idéaux, auxquels ne correspond aucune partie tangible. 
  35. Moebius L12 10/3/65 p.6: Le sujet, comme la bande de Moebius, est ce qui disparaît dans la coupure; c’est la fonction de la coupure dans le langage, cette ombre de privation, qui fait qu’il est dans l’aliénation que représente la coupure, qu’il est dans cette forme de trait négatif qui s’appelle la coupure.
  36. moitié de sujet S4 22 Étourdit Ici j’abats mes cartes à poser le mode quantique sous lequel l’autre moitié, moitié de sujet, se produit d’une fonction à la satisfaire, soit à la compléter de son argument. De deux modes dépend que le sujet ici se propose d’être dit femme. Les voici: il n'existe pas x non phi de x et  pour pas tout x phi de x /…/ Nier qu’il existe un ne se fait pas et moins en­core que pourtout se paspourtoute. C’est là pourtant que se livre le sens du dire, de ce que, s’y conjuguant du nia­nia qui bruit des sexes en compagnie, il supplée à ce qu’entre eux de rapport nyait pas. Ce qui est à prendre non pas dans le sens qui, de réduire nos quanteurs à leur lecture selon ARISTOTE, égalerait le nexistun au nulnest (qu’il a pourtant su for­muler) à témoigner de l’existence d’un sujet à dire que non à la fonction phallique, ce à le supposer de la contrariété dite de deux particulières. Ce n’est pas là le sens du dire qui s’inscrit de ces quanteurs. Il est: que pour s’introduire comme moitié à dire des femmes, le sujet se détermine de ce que, n’existant pas de suspens de la fonction phallique, tout puisse ici s’en dire, même à provenir du sans raison. Mais d’un tout d’hors [TU DORS/TUDOR] univers, lequel se lit tout de go du second quanteur comme pastout.
  37. Morgiana L09 20/12/61 p. 113: apologue de la fée Morgiana.
  38. morphé KS 236 [“Quelques réflexions sur l’Ego”, IJP, vol. 34, 1953]. La signification du phénomène, appelé membre fantôme, est encore loin d’être épuisée. L’aspect qui me semble le plus intéressant à noter est /…/ la  permanence d’une douleur qui ne peut être expliquée par une irrita­tion locale. /…/ Les effets de la lobotomie frontale /…/ nous conduisent à suspecter que le cortex cérébral fonc­tionne comme un miroir et qu’il est le lieu où les images sont intégrées dans la relation libidinale que nous laisse entendre la théorie du narcissisme. Jusque là tout est clair. Nous avons cependant laissé de côté la question de la nature dee l’Imago elle-même. /…/ Nous psychana­lystes, réintroduisons là une idée délaissée par la science expérimentale, à savoir l’idée d’ARISTOTE de morphé. Livre XV, inédit, L’acte psychanalytique, 1968, séance du 10 janv). Dans la sphère relationnelle, pour autant qu’elle concerne l’histoire de l’individu, nous siasissons seule­ment les images extériorisées, et maintenant, c’est le problème platonicien de reconnaître leur signification qui demande une solution. Tout bien considéré, les bio­logistes devront nous suivre dans ce domaine, et le concept d’identification [du tout à la partie] que nous avons élaboré empiriquement est la seule clé des faits qu’ils ont déjà rencontrés.
  39. mouvement L04, 22/5/57, p. 348 : [Le père du petit HANS] il voit les quatre modes sous lesquels le cheval fait peur; ce sont tous les élé­ments qui mettent en jeu ce quelque chose qui pour un homme, c’est-à-dire pour un animal qui est destiné à se savoir exister, /…/ montre son instance le plus perturbante /…/ à savoir le mouvement. Entendez-bien qu’il ne s’agit pas là du mouvement uniforme dont nous savons depuis toujours /…/ que c’est un mouvement dans lequel on ne se sent pas, un mouvement dans lequel on se sauve. C’est là déjà depuis ARISTOTE que la discrimi­nation du  mouvement linéaire et du mouvement rota­toire a ce sens là. Dans un langage plus moderne il y a accélération. /…/ Là, partout où en quelque sorte on peut sentir cette inertie /…/ que l’angoisse est à analyser /…/.
  40. nachtrâglich g H&L L01 214 [H&L] Le refoulement n’a lieu que pour autant que les événements des années précoces du sujet sont assez mouvementées. /…/ Je vous indique maintenant deux points de repère:. D’abord, c’est de l’introduction du sujet dans la dialectique symbolique que toutes les issues, les issues les plus fa­vorables, peuvent être espérées. /…/ c’est dans la mesure où le drame subjectif est intégré dans un mythe ayant une valeur humaine étendue, que le sujet se réalise. D’autre part /../ entre trois ans un mois et quatre ans /…/ cette névrose infantile est la même chose qu’une psychanalyse /…/ elle accomplit la réintégration du passé, et elle met en fonction dans le jeu des symboles la Prägung elle-même, qui n’est atteinte qu’à la limite, par un jeu rétroactif, nachtrâglich, écrit Freud. /…/ Le trauma en tant qu’il a une fonction refoulante, intervient après-coup, nachträglich. A ce moment là quelque chose se détache du sujet dans le monde symbolique même qu’il est en train d’intégrer. Désormais, cela ne sera plus quelque chose du su­jet. /…/ Le refoulement commence, ayant constitué son premier noyau. Il y a maintenant un point central autour duquel pourront s’organiser par la suite les symptômes, les refoulements successifs /…/.
  41. nature (jeu de), dont il n’est pas vain de rap­peler qu’il ne date pas d’hier et qu’il était déjà dans les mœurs, comme en témoigne le passage suivant, où il sert à départager des joueurs :Au milieu du groupe, on avait disposé un plateau rond en laque noire et, en étoile, dix ou vingt épingles à cheveux, un nombre égal à celui des femmes présentes. La plupart étaient en corail mais de formes et de couleurs différentes. Deux hommes tiraient au sort en criant : jan-ken-pon ! et présentaient simultanément la main dans l’une des trois posi­tions symbolisant les ciseaux, le papier ou la pierre. Chaque gagnant prenait l’épingle de son choix et allait passer la nuit avec sa proprié­taire. [Inoue Yuki, Mémoires d’une Geisha, Edit. P. Picquier, 1993, p. 139].
  42. nature KS 68 [Actes du congrès de Rome, 29 sep. 1953: Réponses]. Pour les sciences qui méritent d’être appelées natu­relles, chacun peut voir qu’elles n’ont pas fait le moindre progrès depuis l’histoire des animaux d’ARIS­TOTE.
  43. nature              L09, 13/06/62, p.                512.0
  44. Nebenmensch négation L12 17/3/65, p.8: Le silence forme un lien, un nœud fermé entre quelque chose qui est un instant et quelque chose qui est ce parlant ou pas, l’Autre; c’est ce nœud clef qui retentir quand le traverse et même le creuse le cri. Quelque part dans Freud il y a la perception du caractère primordial de ce trou de cri. C’est à ce niveau qu’il articule et qu’apparaît le Nebenmensch. /…/ Ce silence c’est peut-être le modèle, ainsi dessiné /…/ avec cet espace enclos par la surface /…/ qui fait la structure originelle /…/ au niveau de la bouteille de Klein [effet de sens= fermeture moebienne].
  45. non-dit L09 28/02/62 P.244: Kant sans doute ne manque pas d’ironiser sur l’usage purement formel de la formule qui semble aller de soi: « tout réel est possible ». /…/ Et il fait le pas plus loin en nous faisant remarquer que: « donc quelque possible n’est pas réel », qu’il y a du possible qui n’est pas réel. /…/ Seul le sujet peut être ce réel négativé d’un possible qui n’est pas réel. Le moins 1 constitutif de l’ens privativum, nous le voyons ainsi lié à la structure la plus primitive de notre expérience de l’inconscient, pour autant qu’elle est celle non pas de l’interdit, ni du dit que non, mais du non-dit; du point où le sujet n’est plus là pour dire s’il n’est plus maître de cette identification au 1 /…/.
  46. non-être L02 254: Ce qui insiste pour être satisfait ne peut être satisfait que dans la reconnaissance. La fin du procès symbolique, c’est que le non-être vienne à être, qu’il soit parce qu’il a parlé.
  47. norme E119 Lacan insiste également sur la fonction normative qui découle de cette bascule (Écrits, p. 119).
  48. Not E777: “das Not des Lebens”, et que Lacan traduit par “la douleur d’exister”.
  49. Nous y ajouterons volontiers, quant à nous: la rhé­torique, la dialectique au sens technique que prend ce terme dans les Topiques  d’ARISTOTE /…/ .
  50. occultiste L02 202 FREUD occultiste.
  51. ombre L02 240: Il faudrait vraiment que ce ministre [dans la Lettre volée] ait poussé à la folie le paradoxe du joueur pour qu’il aille jusqu’à sortir la lette. Il faudrait qu’il soit vraiment, jusqu’au bout, un homme sans principes, sans même ce principe, le dernier (celui qui nous reste à la plupart), qui est simplement une ombre [tangente] de bêtise. S’il tombe dans la passion, il trouvera la reine généreuse, digne de respect et d’amour -c’est complètement idiot mais ça le sauvera. S’il tombe dans la haine pure et simple, il essaiera de porter son coup d’une façon efficace. /…/ si son dasein est complètement décollé de toute inscription dans un ordre quelconque /…/ il n’y a vraiment que dans ce cas qu’il aura à boire le calice jusqu’à la lie.
  52. ombre L03 [Il me hait] Tout le problème est celui de ce Il; en effet ce il est démultiplié, neutralisé, vidé, semble-t-il, de sa subjectivité. Le phénomène persécutif prend le caractère de signes indéfiniment répétés, et le persécuteur, pour autant qu’il est son support, n’est plus que l’ombre [tangente] de l’objet persécuteur.
  53. oσ: ((BAILLY A., 1950, Dictionnaire Grec-Français, Hachette, p/1408.)) A primitivement pronom démonstratif: celui-ci, celle-ci, /…/ B Pronom relatif: qui, lequel, laquelle /…/.
  54. oσ: préposition: avec l’accusatif: vers (primitif) et en poésie avec un nom de personne.
  55. Os: Ωσ ((BAILLY A., p.2187.)) adverbe et conjonction.
  56. A/ Adverbe marquant I° une comparaison 1) comme, de même que /…/ 2) comme, tandis que, en même temps que /…/ 3) tandis que, tant que, aussi long temps que /…/ II° Une relation 1) comme, de façon que /…/ 2) comme, selon que, suivant que /…/ 3) en tant que, autant que, dans la mesure où, avec une nuance d’indétermination /…/ III° l’intention, le but 1) avec l’intention de, dans le dessein de, en vue de /…/ 2) comme, en guise de /…/ 3) en qualité de, /…/ 4)? 5) en quelque sorte, à peu près, environ /…/ IV° une exclamation /…/ V° un souhait /…/ VI° une interrogation indirecte /…/.
  57. B/ Conjonction I° que /…/ II° afin que, pour que, en vue de (avec le subjonctif) /…/ III° de telle sorte que /…/ IV° lorsque, après que /…/ V° parce que, puisque, car /…/.
  58. 2: Ωσ: pronom possessif: /…/ son, sa, ses /…/ ton, ta, tes /…/ mon ma mes /…/.
  59. oσ ((BAILLY A., 1950, Dictionnaire Grec-Français, Hachette, p/1408.)) A: primitivement pronom démonstratif: celui-ci, celle-ci, /…/ B Pronom relatif: qui, lequel, laquelle /…/.
  60. oσ: préposition: avec l’accusatif: vers (primitif) et en poésie avec un nom de personne.
  61. Os 1: Ωσ ((BAILLY A., p.2187.))  : adverbe et conjonction.
  62. A/ Adverbe marquant I° une comparaison 1) comme, de même que /…/ 2) comme, tandis que, en même temps que /…/ 3) tandis que, tant que, aussi long temps que /…/ II° Une relation< 1) comme, de façon que /…/ 2) comme, selon que, suivant que /…/ 3) en tant que, autant que, dans la mesure où, avec une nuance d’indétermination /…/ III° l’intention, le but 1) avec l’intention de, dans le dessein de, en vue de /…/ 2) comme, en guise de /…/ 3) en qualité de, /…/ 4)? 5) en quelque sorte, à peu près, environ /…/ IV° une exclamation /…/ V° un souhait /…/ VI° une interrogation indirecte /…/
  63. B/ Conjonction  que /…/ II° afin que, pour que, en vue de (avec le subjonctif) /…/ III° de telle sorte que /…/ IV° lorsque, après que /…/  parce que, puisque, car /…/.
  64. 2: Ωσ: pronom possessif: /…/ son, sa, ses /…/ ton, ta, tes /…/ mon ma mes /…/.
  65. L05 18/01 33  L05 05/02 38
  66. Os du désir L09 218: Os: Ce que je suis en train d’accentuer c’est cette limite, cette frontière qui sépare le désir de l’amour /…/ étant entendu qu’il arrive /…/ que ce soit souvent l’homme du commun qui soit plus près de ce que j’appellerait dans l’occasion  l’os. Ce qui est à désirer est évidemment toujours ce qui manque, et c’est bien pour cela qu’en latin le désir s’appelle desidorium, ce qui veut dire regrets.
  67. palimpseste LACAN – 20.01.1954 p.45 : Partitions à plusieurs registres, toutes métaphores qui elles-mêmes tendent invinciblement vers la matérialisation de la parole, et non pas la maté­rialisation mythique des neurologistes, mais les matérialisations concrètes où la parole se met à couler dans du feuillet manuscrit imprimé. Il y a là quelque chose qui ne peut pas manquer de frapper. Même la métaphore avec la page blanche, le palimpseste, vient aussi à son tour, et est venue à la plume de plus d’un ana­lyste.
  68. palimpseste E281 Hiéroglyphes de l’hystérie, blasons de la phobie, labyrinthes de la Zwangsneurose, – charmes de l’impuissance, énigmes de l’inhibition, oracles de l’angoisse, – armes parlantes du carac­tère2, sceaux de l’auto-punition, déguisements de la perversion, – tels sont les hermétismes que notre exégèse résout, les équivoques que notre invocation dissout, les artifices que notre dialectique absout, dans une délivrance du sens emprisonné, qui va de la révélation du palimpseste au mot donné du mystère et au pardon de la parole.
  69. panique L05 15/1/58 20-21-22:/…/ Cette menace castrative est une rétorsion pour autant que JUPITER est tout à fait capable de châtrer CHRONOS /…/ Et puis il y a autre chose /…/ c’est la délicate question de l’Oedipe inversé . Cet Oedipe inversé n’est jamais absent de la fonction de l’Oedipe /…/ c’est elle qui donne la fin du complexe d’Oedipe, le déclin du complexe d’Oedipe, que c’est dans une dialectique /…/ à savoir de l’identification comme prenant sa racine dans l’amour tout en n’étant pas la même chose. /…/ Seulement l’Oedipe inversé n’est pas non plus si simple que si c’est pas cette voie /…/ de l’amour que peut se produire la position /…/ d’inversion /…/ qui le mettra dans cette espèce de bissectrice d’angle squeeze-panique /…/ .
  70.  paranoïa réussie CpA n°1/2, p.27 (Ax92): ce n’est pas moi qui ai introduit la formule de la paranoïa réussie.
  71. parole pleine L01 125: La  parole pleine est celle qui vise, qui forme la vérité telle qu’elle s’établit dans la reconnaissance de l’un par l’autre. La parole pleine est parole qui fait acte. Un des su­jets se trouve, après, autre qu’il n’était avant.
  72. parole pleine L01 127: [parole pleine] Dans son essence, le transfert efficace /…/ c’est tout simplement l’acte de parole. Chaque fois qu’un homme parle à un autre d’une façon authentique et pleine, il y a, au sens propre, transfert, transfert symbolique -il se passe quelque chose qui change la nature des deux êtres en pré­sence.
  73. parole pleine L01 61: la parole pleine en tant qu’elle réa­lise la vérité du sujet /…/ .
  74. parole pleine L03 48 parole pleine: La parole /…/ Elle ne  parle pas seulement à l’autre, elle parle de l’autre en tant qu’objet.
  75. parole pleine L03 62 RÉCIPROCITÉ
  76. parole pleine L03 64 [Dans la psychose] si la réponse est l’allocution, c’est-à-dire ce que vraiment dit la patiente, le ‘Je viens de chez le charcutier’ présuppose la réponse ‘truie’. Dans la parole vraie au contraire, l’allocution est la réponse. Ce qui répond à la parole, c’est en effet la consécration de l’Autre comme ‘ma femme’,ou comme ‘mon maître’, et donc c’est la réponse qui présuppose l’allocution.
  77. passion L07 258 [Lacan, Livre VII, p. 258]:[Les] arêtes passionnelles /…/ sont des points de jonction, des points de rupture, des crêtes qui se situent entre les différents domaines où s’étend la relation inter-humaine, le réel, le symbolique, l’imaginaire. [Lacan, Livre I, p. 304].
  78. pénis réel L04 281: Le cheval marque un seuil, c’est sa fonction essentielle. D’autre part, il a un rapport avec l’élément nouveau qui jette le trouble dans l’ensemble du jeu du sujet, à savoir le pénis réel. /…/ Faisons intervenir ici une notion symbolisante essentielle que je vous ai développé l’année avant-dernière sur le jeu de mots d’Angélus Silésius Ort-Wort, et disons qu’il est en cette occasion la place où doit, non sans provoquer crainte et angoisse, venir se loger le pénis réel.
  79. Pénisneid L02 315 FAIRNBAIRN; Pénisneid et identification masculine.
  80. penis-neid L04 224: la question qui nous est proposée par les faits est de savoir comment l’enfant appréhende ce qu’il est pour la mère. Nore hypothèse de base /…/ c’est qu’il n’est pas seul. /…/ C’est autour de ce point que s’articulera toute la dialectique du progrès  de la relation mère-enfant.  /…/ C’est le fait que, à un degré différent selon les sujets, la mère conserve le pénis-neid. L’enfant le comble ou ne le comble pas, mais la question est posée. La découverte de la mère phallique pour l’enfant, celle du pénis-neid pour la mère, sont strictement coextensifs du problème que nous abordons. /…/ Si j’ai choisi de partir /…/ de l’’tape préoedipienne pour arriver à l’œdipe et au complexe de castration, c’est que nous devons tenir le pénis-neid pour une des données fondamentales de l’expérience analytique et pour un terme de référence constante de la relation de la mère à l’enfant.
  81. penis-neid L05  Les formations de l’inconscient, Livre V, 19 mars 1958, p. 29: Pourquoi le désir dont il s’agit dans cette relation à l’objet a-t-il été appelé dans cette occasion privation? Il a été appelé dans cette occasion privation parce que ce qui constitue sa caractéristique est /…/ que le  père, dans le moment où il intervient dans le premier exemple que j’ai donné dans l’évolution chez la fille, soit en effet un être assez réel dans sa constitution physiologique pour que le phallus soit passé à un stade d’évolution qui va au-delà de la fonction purement imaginaire, qu’il peut conserver longtemps dans le  penis-neid. /…/.
  82. persécuteur L06 17/6/59 DI 771 [à propos de Lolita]: Ce qui est important et en quelque sorte exemplaire c’est que, par la seule vertu d’une cohérence constructive, le pervers se livre à proprement parler, apparaît dans un autre [mapping], qui est plus que le double du sujet, qui est bien autre chose, qui apparaît là littéralement comme son persécuteur; qui apparaît en marge de l’aventure, comme si -et en effet c’est tout ce qu’il y a de plus avoué dans ce livre- le désir dont il s’agit chez le sujet ne pouvait vivre que dans un autre, là où il est littéralement impénétrable et tout à fait inconnu [dieu caché] .
  83. philia L20 70: Je ne fais que ça depuis que j’ai vingt ans, explorer les philosophes sur le sujet de l’amour. /…/ avec l’abbé ROUSSELOT, /…/ et puis toute la querelle de l’amour physique et de l’amour extatique, comme ils disent. Je comprends que GILSON ne l’ai pas trouvée très bonne cette opposition. Il a pensé que ROUSSELOT avait fait une découverte qui n’en était pas une, car ça faisait par­tie du problème, et l’amour est aussi extatique dans ARISTOTE que dans Saint BERNARD à condition qu’on sache lire le chapitres sur la philia, l’amitié. [puis  Denis de ROUGEMENT et NIEJGREN, éros et agapé] Enfin naturellement qu’on a fini dans le christianisme par inventer un Dieu tel que c’est lui qui jouit.
  84. PIAGET & VIGOTSKI L12 9/12/64 p.12.
  85. Pidgin L09 218: Os: Ce que je suis en train d’accentuer c’est cette limite, cette frontière qui sépare le désir de l’amour /…/ étant entendu qu’il arrive /…/ que ce soit souvent l’homme du commun qui soit plus près de ce que j’appellerait dans l’occasion  l’os. Ce qui est à désirer est évidemment toujours ce qui manque, et c’est bien pour cela qu’en latin le désir s’appelle desidorium, ce qui veut dire regrets.
  86. Pidgin L09 29/11/61, 52 PIDGIN pidjin (p.52), c’est-à-dire ces sortes de langues constituées quand entrent en rapport deux espèces d’articulations langagières; les tenants de l’une se considérant comme à la fois en nécessité et en droit d’user certains éléments signifiants qui sont de l’autre aire, et ceci dans le dessein de s’en servir pour faire pénétrer dans l‘autre aire un certain nombre de communications qui sont propres à leur aire propre, avec cette sorte de préjugé qu’il s’agit, dans cette opération, de leur faire passer, de leur transmettre des catégories d’un ordre supérieur. /…/ cette irruption de quelque chose qui ne se justife que d’éléments de génèse dans l’acquisition d’un  langage, c’est-à-dire des faits de pure parole, ceci ne s’explique que précisément à partir de la perspective d’un rapport entre deux sphère de langage distinctes.
  87. pile E541? jeu de « pile ou face » [Lacan, 1966, p. 54]
  88. PIVOT STO3-149 : /…/ ce quelque chose qui est lié à la fonction du père /…/ qui est là  présent dans cette douleur d’exister, ce quelque chose qui est le pivot autour de quoi tourne tout ce que FREUD a découvert dans le complexe d’Oedipe, à savoir l’X, la signification de la castration.
  89. PIVOT STO3-18 : Ce point acosmique du désir en tant qu’il est désigné par la castration, c’est ce que nous devons préserver comme le point pivot /…/ concernant la constitution du monde comme objectal. Mais cet objet « a » que nous voyons surgir /…/ c’est la perte de cet objet même, du membre à jamais perdu d’Horus démembré /…/.
  90. plaie sociale Sc6, p. 19) la “plaie sociale“.
  91. poésie L03 91 La poésie est création d’un sujet assumant un nouvel ordre de la relation symbolique au monde
  92. Poincaré L09 07/03/62 p.267: Heureusement que M. Poincaré s’aperçoit très bien que la topologie /…/ en dehors de l’intuition on ne peut pas faire cette science /…/.
  93. poinçon Déjà-là L09 10/01/62 p.144: ce qui dans l’une fois perçu est l’identiquement identique /…/ c’est le perçu de cette fois là; c’est cette bague qu’il s’est passée au doigt avec le poinçon de cette fois là, et c’est justement celà qui manquera toujours: c’est qu’à toute réapparition de ce qui répond au signifiant originel, au point où est la marque que le sujet a reçue de ce quoi que ce soit qui est à l’origine de l’Urverdrängung, il manquera toujours à quoi que ce soit qui vienne le représenter, cette marque, qui est la marque unique du surgissement /…/ du signifiant originel, qui s’est preésenté une fois, au moment où quelque chose de l’Urverdrängt en question est passé à l’existence inconsciente, à l’existence de cet ordre interne qu’est l’inconscient.
  94. porte L02 349: Il suffira ici qu’au moins une des portes précédentes soit ouverte pour que la troisième le soit. /…/ Vous décréterez que la troisième porte ne sera ouverte que quand une seule sur les deux sera ouverte.
  95. poubelle L09 p.20l: « dépotoir des représentants représentatifs ».
  96. Prägung H&L L01 214 [H&L] Le refoulement n’a lieu que pour autant que les événements des années précoces du sujet sont assez mouvementées. /…/ Je vous indique maintenant deux points de repère:. D’abord, c’est de l’introduction du sujet dans la dialectique symbolique que toutes les issues, les issues les plus fa­vorables, peuvent être espérées. /…/ c’est dans la mesure où le drame subjectif est intégré dans un mythe ayant une valeur humaine étendue, que le sujet se réalise. D’autre part /../ entre trois ans un mois et quatre ans /…/ cette névrose infantile est la même chose qu’une psychanalyse /…/ elle accomplit la réintégration du passé, et elle met en fonction dans le jeu des symboles la Prägung elle-même, qui n’est atteinte qu’à la limite, par un jeu rétroactif, nachtrâglich, écrit Freud. /…/ Le trauma en tant qu’il a une fonction refoulante, intervient après-coup, nachträglich. A ce moment là quelque chose se détache du sujet dans le monde symbolique même qu’il est en train d’intégrer. Désormais, cela ne sera plus quelque chose du su­jet. /…/ Le refoulement commence, ayant constitué son premier noyau. Il y a maintenant un point central autour duquel pourront s’organiser par la suite les symptômes, les refoulements successifs /…/.
  97. Prägung signification L01 214 Dans le Livre I, Les Écrits techniques de Freud (p. 214),  “Cette Prägung,  Freud nous l’explique de la façon la plus claire  se situe d’abord dans un inconscient non-refoulé  nous préciserons cette expression approximative. Disons que la Prägung n’a pas été intégrée au système verbalisé du sujet, qu’elle n’est même pas montée à la verbali­sation, et même pas, on peut le dire, à la signification […] Il s’agit donc d’une empreinte pré-significative.
  98. pré-conscient  L03 204 C’est à partir de ce pré-conscient [Vorbewusstsein] que seront rendus conscients les investisssements, selon certaines règles précises. Cette seconde conscience de la pensée est vraissemblablement liée à l’expérience hallucinatoire des représentations verbales, l’émission des mots.
  99. préconscient L03 185 Commençons par dire ce que le phénomène analytique n’est pas. L’analyse a apporté d’immences lumières sur le  préverbal. Il est dans la doctrine analytique essentiellement lié au préverbal. /…/ Tout ce qui est du préverbal participe ainsi de ce que nous pouvons appler la Gestalt intramondaine. Là-dedans le sujet est la poupée infantile qu’il a été, il est l’objet excrémentiel, il est égout, il est ventouse. /…/ Nous sommes là dans le chatoiement innombrable de la grande signification affective. /…/ Ce discours de la signification affective atteint d’emblée au sources de la fabulation. Par contre, le discours de la revendication passionnelle, par exemple, est pauvre à côté, et déjà radote. /…/ En fin de compte ce domaine est insondable. /…/ Donc, ce  monde préconscient /…/ je n’ai jamais dit qu’il avait en lui-même une structure de langage. Je dis /…/ qu’il s’y inscrit, qu’il s’y refond.
  100. prégénital L09 24/01/62 p.200-201: La question que nous avons à poser, c’est d’établir la différence qu’il y a de cet usage que nous faisons de la « mamme »  avec la fonction qu’il prend par la définition de la classe « mammifère ». /…/ est-ce que c’est cela que veut dire pour nous le signifiant « mamme » pour autant qu’il est l’objet autour de quoi nous substanfions le sujet dans un certain type de relations  dites prégénitales. Il est bien clair que nous en faisons un tout autre usage, beaucoup plus proche de la manipulation de la lettre « E » dans notre paradoxe des ensembles. Et pour vous le montrer je vais vous faire voir ceci: A (+1+1+1) /…/ parmi ces uns de la demande /…/ est-ce qu’il y a ou non le sein lui-même? En d’autres termes, quand nous parlons de fixation orale, le sein latent, l’actuel /…/ est-il mammaire? Il est bien évident qu’il ne l’est pas parce que vos oraux /…/ adorent les seins parce que ces seins sont des phallus.
  101. préœdipien L04 238 [20/3/57 41] DU 2 AU 3 [La réalité c’est le conflit du à ce que “le nombre trois n’est pas complètement intégré” et qu’il y a maintient dans l’imaginaire de la relation duelle] S’il n’était pas si difficile d’arriver à articuler le nombre trois, il n’y aurait pas ce gap entre le pré-oedipien et l’oedipien, que nous essayons justement ces jours-ci de franchir /…/ dont je veux simplement vous faire apercevoir que à partir du moment où l’on essaie de le franchir, c’est toujours aux trucs auxquels on est livré qu’il n’y a aucune espèce de franchissement véritablement expérientiel de ce gap entre le 2 et le 3. [nécessité de la métaphore].
  102. projection L16 30/4 11 [Valéry et les phosphène, le diaphane] La question est devenue un petit peu différente et à la vérité, les gens avec qui ARISTOTE a à combattre, c’est à savoir mille autres théories énoncées de son temps [relatives à la projection] /…/ Qu’est ce que sup­pose ce terme de projection quand il s’agit non plus de ce qui se voit mais de l’imaginaire, si ce n’est que nous supposons que le sujet-patient modifie le monde. Qu’est-ce que cette projection sinon la supposition de ceci: c’est que c’est du dedans que le faisceau lumineux part, qui va peindre le monde. /…/ Mais nous prouvons, dans nos métaphores en être encore là. Et quand on se réfère au texte aristotélicien ce n’est pas le moins brillant de ce qu’il nous montre, ce qu’on touche en quelque sorte du doigt /…/ ce qui apparaît en quelque sorte à lire ces textes c’est quelque chose [d’inséré dans le désir] qui pour nous localise ce champ de la vision, de le réanimer /…/ de ce que nous y avons mis grâce à la perversion /…/ L’objet “a” dans le champ visuel, ressort, au regard de la structure subjective, à la fonction de ce tiers terme, dont il est fappant que littéralement les anciens ne sa­chent pas qu’en faire.
  103. pulsion L01 141 La pulsion libidinale est centrée sur la fonction de l’imaginaire.
  104. pulsion L09 10/01/62 Chez ces sujets le concept même de pulsion devient vide de sens puisque, faute d’une parole, il n’y a plus “prévalence de la fonction érotique du corps dans la constitution du sujet” (Livre IX, séance du 10 janvier 1962).
  105. pulsion Nice (Centre universitaire de) en 1974  : « Quand il [Freud] parle de la pulsion comme de quelque chose qui est évidemment liée à des configurations très précises dans le corps, et nommément à quatre orifices qui jouent un rôle patent et notoire, qu’il parle à ce moment là de la pulsion comme de quelque chose qui a à être [l’inexistant, ou l’Unverkannte], il est bien clair que, surtout si on se réfère à ce qu’il a écrit précédemment de la pulsion, cette pulsion n’est pas une substance, elle est un vecteur. Elle est un signe mathématique de quelque chose qu’il s’agit de justifier. Et pour dire les choses plus précisément, elle est même ce qui, dans le niveau des équations qu’on appelle vectorielle se spécifie de ce qu’on appelle un scalaire. »
  106. pyramide E607 Il faut au moins trois face à une pyramide, fût-elle d’hérésie [RSI]. Celle qui ferme le dièdre ici décrit dans la béance de la conception du transfert, s’efforce, si l’on peut dire, d’en rejoindre les bords. Si le transfert prend sa vertu d’être ramené à la réalité dont l’analyste est le représentant, et s’il s’agit de faire murir l’Objet dans la serre chaude d’une situation confinée, il ne reste à l’analysé qu’un objet /…/ à se mettre sous la dent, et c’est l’analyste.
  107. pyramide L01 297 A tout hasard je vous ai mis au tableau ce petit diamant qui est un dièdre à six faces. Faisons ces faces toutes pareilles, les unes au-dessus, les autres au-dessous du plan. Ce n’est pas un polyèdre régulier, encore que toutes ses faces soient égales. Concevons que le plan médian, delui dans lequel se situe le triangle qui partage en deux cette pyramide, représente la surface du réel, du réel tout simple. Rien de ce qui est là ne  peut le franchir, les places sont prises. Mais à l’autre étage tout est changé. Car les mots, les symboles, introduisent un creux, un trou, grâce à quoi toutes sortes de franchissements sont possibles. Les choses deviennent interchangeables.
  108. quart de tour L20 41: /…/ La notion de quart de tour évoque la révolution  mais certes pas dans le sens où révolution est subversion  /…/ Mais s’il y a eu révolution /…/ ce n’est certes pas au niveau de COPERNIC. /…/ la virée éter­nelle des étoiles de la dernière sphère supposait selon ARISTOTE la sphère immobile, cause première du mouvement de celle qui tournent.
  109. .R= ++ -; R’ =- – +)
  110. RACINE CARREE DE √-1 L09 04/04/62, p.355: Un premier pas serait d’avancer que si mesure veut dire mesure de grandeur, il n’y a point entre eux [entre le désir du sujet et le désir de l’Autre] de commune mesure. /…/ Si on ne met pas ça dans toute science de l’expérience, quand on a [en tête] le titre de Hegel, le vrai titre de la Phénoménologie de l’Esprit, on peut tout se permettre, y compris les prêcheries délirantes sur les bienfaits de la génitalité [harmonieuse]. C’est ça et rien d’autre que veut dire mon introduction du symbole √-1 ; c’est quelque chose destiné à vous suggérer que √-1 multiplié par √-1, le produit de mon désir par le désir de l’Autre, ça ne donne  et ça ne peut donner qu’un manque: -1. /…/ Ceci veut dire qu’il ne peut y avoir aucun accord, aucun contrat sur le plan du désir de l’homme au désir de l’Autre. /…/ pour prendre /…/ le fantasme « un enfant est battu » /…/ ce que je montrerai, c’est que la réalisation du désir /…/ dans l’acte même de cette réalisation, ne peut signifier qu’être instrument, que servir le désir de l’Autre, qui n’est pas l’objet que vous avez en face dans l’acte, mais un autre qui est derrière.
  111. Rapport du sujet à l’Autre L12 7/1/65 p. 1.
  112. RAPPORT L21 Livre XXI, Les non-dupes errent, séance du 11 juin 1974: l’inconscient comme savoir dysharmonique est plus étranger à une femme qu’à l’homme. […] Il lui est étranger parce qu’il lui vient de l’homme […] de l’homme dont elle rêve […] Mais une femme conserve, si je puis dire, un petit peu plus d’aération dans ses jouissances. Elle est moins échancrée contrairement à l’apparence. Et c’est là-dessus que je voudrais terminer […] sur ceci qui est extrait de Peirce : c’est qu’il s’est aperçu quand même que la logique, la logique aristotéli­cienne, c’est une logique purement prédicative et classifica­toire. Alors il s’est mis à cogiter autour de l’idée de relation, à savoir ce qui est parfaitement, ce qui va de soi, ce qui est du billard, du billard concernant non pas l’épinglage fonctionnel à un seul argument, que je viens de vous donner pour être celui de l’identification, en en remettant la chose dans la poche de la femme, il s’est mis à cogiter autour d’une relation idéale vidée […] x R y, une fonction à deux arguments. […] Qu’est-ce que la relation “savoir” ? L’on voit que pour répondre nous sommes bien obligés de rentrer dans le registre de la signifiance; ce dont il s’agit dans la position du maître, c’est toujours en effet des consé­quences de l’introduction du sujet dans le réel et de ce qui en résulte pour la jouissance. /…/ Nous ne pouvons, en effet, introduire la jouissance que sous  le mode logique de ce qu’ARISTOTE appelle une ousia, c’est-à-dire, quelque chose qui ne peut être ni attribué à un sujet, ni mis sous aucun sujet, qui n’est pas suscep­tible de plus ou de moins. La jouissance est en effet ce dans quoi le principe de plaisir marque ses traits et ses limites. /…/ Il n’y a de jouissance que du corps.
  113. réalité L01 89: le champ de la réalité psychique= tout ce qui se passe entre la perception et la conscience motrice du moi.
  114. reconnaissance L01 125: La  parole pleine est celle qui vise, qui forme la vérité telle qu’elle s’établit dans la reconnaissance de l’un par l’autre. La parole pleine est parole qui fait acte. Un des su­jets se trouve, après, autre qu’il n’était avant.
  115. reconnaître L01 193: C’est dans un mouvement de bascule, d’échange avec l’autre que l’homme s’apprend comme corps, comme forme vide du corps. De même, tout ce qui est alors en lui à l’état de pur désir, désir originaire /…/ c’est inversé dans l’autre qu’il apprendra à le reconnaître. Il apprendra, car il ne l’a pas en­core appris, tant que nous n’avons pas mis en jeu la communication. Cette antériorité n’est pas chronologique, mais logique /…/ elle nous permet de distinguer les plans de SIR /…/ Avant que le désir n’apprenne à se reconnaître /…/ par le symbole, il n’est vu que dans l’autre.
  116. re­connu L01 264: La  parole est essentiellement le moyen d’être re­connu.
  117. .réel E388: l’expulsion hors du sujet. C’est cette dernière qui constitue le réel en tant qu’il est le domaine de ce qui subsiste hors de la symbolisation.
  118. regard L01 245: Le regard /…/ c’est un x devant lequel le sujet de­vient objet.
  119. regard L22 Jacques LACAN, Le Séminaire, Livre XXII, 8/4/1975, in Ornicar 5, p.42. “Dans la paranoïa “la voix sonorise le regard et congèle le désir”.
  120. regrets L09 218: Os: Ce que je suis en train d’accentuer c’est cette limite, cette frontière qui sépare le désir de l’amour /…/ étant entendu qu’il arrive /…/ que ce soit souvent l’homme du commun qui soit plus près de ce que j’appellerait dans l’occasion  l’os. Ce qui est à désirer est évidemment toujours ce qui manque, et c’est bien pour cela qu’en latin le désir s’appelle desidorium, ce qui veut dire regrets.
  121. 122.régulateur L16 26/2 9 [à propos du modèle de l’appareil psychique de FREUD dans la Traumdeutung et de l’issue hallucina­toire des Wahrnehmungszeichen] C’est essentiellement de la possibilité du rêve qu’l s’agit . /…/ pour motiver ce qu’il en est du fonctionnement de l’appareil, l’appareil régulateur de ce qu’il en est de l’inconscient /…/ il gouverne une économie absolument essentielle et radi­cale, qui nous permet d’apprécier, non seulement notre comportement, mais aussi bien nos pensées.
  122. relation d’objet L02 118 Pour qu’il y ait relation d’objet, il faut déjà qu’il y ait relation narcissique du moi à l’autre. C’est d’ailleurs la condition primordiale de toute objectivation du monde extérieur /…/
  123. .relation d’objet L02 296 Aussi bien toute théorisation de l’analyse qui s’organise autour de la relation d’objet consiste-t-elle en fin de compte à prôner la recomposition du monde imaginaire du sujet selon la norme du moi de l’analyste. [introjection d’un moi correct: celui de l’analyste].
  124. relation d’objet L05 Les formations de l’inconscient, Livre V, 19 mars 1958. C’est autour de la notion de privation /…/ que tourne toute la relation d’objet telle qu’elle est établie dans la littérature analytique et dans la doctrine chré­tienne. [propos sur le féminisme]. renversement L09 14/03/62 p.295: L’Autre, pour la satisfaction du sujet, doit être défini comme « sans » pouvoir. /…/ « Sans » est une négation mais pas n’importe laquelle; c’est une négation-liaison que matérialise bien dans la langue anglaise l’homologie conformiste des deux rapports des deux signifiants: Within et Without. C’est une exclusion liée qui déjà, en soi seul, indique son renversement. Un pas de plus /…/ c’est celui du « pas-sans ». /…/ [L’Autre] n’est pas non plus sans pouvoir. C’est pourquoi cet Autre que nous avons introduit en tant qu’en somme métaphore du trait unaire /…/ cet autre comme -1 /…/ se trouve une fois bouclée la nécessité des effets de la frustration imaginaire comme ayant cette valeur unique, car  lui seul n’est pas-sans, pas sans pouvoir. /…/ Il est comme pas un.
  125. Repräsentanz Verleugnung L14 15/2 LEF3 14: Ce qui est de l’ordre de la Verleugnung  est toujours ce qui a affaire à l’ambiguïté de l’acte comme tel. Je franchis le Rubicon  /…/ C’est l’imitation de l’acte de Cézar. Mais l’imitation est-elle un acte? Il est impossible d’en décider tant qu’on ne sait pas, à chacun des niveaux où l’on pourait le distinguer, quel est l’effet de l’acte. Or c’est ce labyrinthe propre à la reconnaissance par un sujet d’effets qu’il ne peut reconnaître, puisqu’il est tout entier, comme sujet, transformé par son acte, que désigne, partout où le terme est justement employé, la rubrique de la Verleugnung. L’acte est le seul lieu où le signifiant a l’apparence de se signifier lui-même. Le sujet dans cet acte est représenté comme division pure, entre le répétant et le répété. Enfin, le vrai sens du terme Repräsentanz est à prendre à ce niveau; car c’est à partir de cette représentance du sujet comme essentiellement divisé que l’on peut comprendre que cette fonction de Repräsentanz  puisse affecter ce qu’on appelle Vorstellung. /…/ l’autre possibilité de coupure, dans la partie impossible à choisir de l’aliénation /…/ est mise à notre portée par le biais de l’analyse sous la forme de ce qu’on appelle l’acting out /…/ .
  126. résistance L01 63: J’ai isolé ce moment, qui reste masqué dans la théorie analytique, où la résistance, /…/ se manifeste par un mouvement de bascule de la parole vers la présence de l’audi­teur, du témoin qu’est l’analyste. Le  moment où le sujet s’inter­rompt, c’est  ordinairement le moment le plus significatif de son ap­proche vers la vérité.
  127. résistance L01 rS (réalisation du Symbolique), par quoi s’ouvre la série, correspond au titre du premier chapitre de son séminaire de 1954 : “Le moment de la résistance“. Mais il faut noter l’insolite de l’écriture des iI, sS et rR qui correspondent aux moments d’intervention de l’analyste.
  128. résistance L22 J. LACAN, Séminaire, Livre XXII, RSI, séance du 21/1/1975, Ornicar?,n°3, p.104 .rI résistance narcissique due à la fonction propre du Moi.
  129. rétroaction L09 10/1 137-138 de l’Ics au pcs [le bavard hable à longueur de cablature pour mieux ignorer ce qu’il a sous le rable]: Aujourd’hui je m’en tiendrai à une topologisation aussi simple que celle qu’il [Freud] donne à la fin de la Traumdeutung, à savoir celle de couches à travers lesquelles peuvent se passer des franchissements, des seuils, des irruptions d’un niveau à un autre. /…/ Le passage de l’inconscient au pré-conscient /…/ est-ce dire qu’il ne s’agit là que d’un changement d’investissement /…/ ou est-ce qu’il y a double inscription? /…/ Si nous voulons considérer que l’ICS c’est le  lieu du sujet où ça parle, nous en venons maintenant à approcher ce point où nous pouvons dire que quelque chose, à l’insu du sujet, est profondément remanié par les effets de rétroaction du signifiant impliqué dans la parole. /…/ Ce qu’il en est du préconscient /…/ c’est le langage /…/ mais tel qu’il scande, qu’il articule nos pensées. /…/ le langage en substance court les rues [intrusion du “mycélim” de l’ICS dans le discours le discours commun d’où la fascination, l’empêtrement idéaliste].
  130. rêve d’enfant mort (Père ne vois-tu pas que je brûle) de la page 433 de la Science des rêves. 26/2/69 15; 29/1/64; 12/2/64 4.
  131. réveil STO L25, 15/11/78, 6 La vie n’est pas tragique, elle est comique et c’est pourtant assez curieux que FREUD n’ait rien trouvé de mieux que de désigner du complexe d’Oedipe, c’est-à-dire d’une tragédie, ce dont il s’agissait dans l’affaire . On ne voit pas pourquoi FREUD a désigné /…/ d’autre chose que d’une comédie ce à quoi il avait affaire /…/ dans ce rapport qui lie le S. l’I. et le R. Pour que l’I. s’exfolie il n’y a qu’à le réduire au fantasme; l’important est que la science elle-même n’est qu’un fantasme et que l’idée d’un réveil soit à proprement parler impensable .
  132. rivalité des deux parents E578 Encore dans cette recherche tâtonnante sur une carence paternelle [NDP] /…/ ne serait-il pas abusif d’attendre quelque effet de décharge de la remarque suivante: à savoir que les effets de prestige qui sont en jeu en tout cela, et où (grâce au ciel) la relation ternaire de l’Oedipe n’est pas tout à fait omise, puisque la révérence de la mère y est tenue pour décisive, se ramènent à la rivalité des deux parents dans l’imaginaire du sujet . [rivalité bien réelle au demeurant de nos jours; Sto]
  133. RONDEPIERRE (Ax88): Champ paranoïaque des psychoses.
  134. RTN réaction thérapeutique négative L02, 271: Ce que FREUD nous enseigne avec le masochisme primordial, c’est que le dernier mot de la vie, lorsqu’elle a été dépossédée de sa parole, ne  peut être que la malédiction dernière qui s’exprime au terme d’Oedipe à Colone. La vie ne veut pas guérir. La réaction thérapeutique négative lui est foncière . La guérison, d’ailleurs, qu’est-ce que c’est? La réalisation du sujet par une parole qui vient d’ailleurs et le traverse .
  135. S(A) L06 17/6/59 DI 765: La formule S(A) pour le névrosé se transforme en quelque chose /…/ de l’identification de son être inconscient et c’est pour celà que nous lui donnerons le même signe qu’au $, à savoir Phi barré; à savoir qu’en présence d’un objet c’est la forme la plus générale d’un objet de désir, qui n’est d’autre que cet autre en tant qu’il s’y situe et s’y retrouve.
  136. S(A), L06 137 /…/ dans la relation du sujet à l’Autre la réponse se fait rétroactivement et ailleurs /…/ au-delà de cette demande /…/ il y a place pour la réponse /…/ là schématisée par un S signifiant de A barré S(A), c’est-à-dire que l’Autre lui aussi est marqué par le signifiant /…/. Mais par contre, respecter, viser, explorer, utiliser ce que déjà on exprime au-delà de ce lieu de la réponse chez le sujet, et qui est représenté par la situation imaginaire où lui même se pose [Ansatz], se maintient, se suspend comme dans une position qui assurément participe par certains côtés des artifices de la défense, c’est bien cela qui fait l’ambiguïté de tellement de manifestations du désir, du désir pervers par exemple.
  137. S(A): L10 12/12 1962
  138. sadique L06 15/4/59 DI 511: Ce qui est important dans cet élément /…/ structurel du fantasme imaginaire, en tant qu’il se situe au niveau du “a”, c’est 1) d’une part, ce caractère opaque, celui qui se spécifie sous les formes les plus accentuées comme le pôle du désir pervers; en d’autres termes: qui en fait l’élément structurel des perversions et nous montre donc que la perversion se caractérise en ceci, que tout l’accent du fantasme est mis du côté du corrélatif proprement imaginaire de l’autre, “a”, ou de la parenthèse [a+b+c, etc.] . 2) Néanmoins, ce qui est essentiel /…/ c’est de vous rappeler que, si bizarre que puisse être dans son aspect de fantasme du désir pervers, le désir y est toujours de quelque façon intéressé. Intéressé dans un rapport qui est toujours lié au pathétique, à la douleur d’exister [E666] comme telle [cf. Medias & Show-Bizz], d’exister tout purement [SDF], ou d’exister comme terme sexuel [féminisme]. C’est évidemment dans la mesure où celui qui subit l’injure dans le fantasme sadique est quelque chose qui intéresse le sujet, en tant que lui-même peut être offert à cette injure, que le fantasme sadique subsiste [ça ne se rapporte pas à une pure et simple agression primitive].
  139. Sc. 2/3 Radiophonie, p.68 PORGE: ‘pavé dans la mare du signifié ’.
  140. scansion L02 350: Le message, à l’intérieur de ce système de symboles, est pris dans un réseau banal, qui est celui de la combinaison de la rencontre sur la base d’une scansion unifiée, c’est-à-dire d’un Un qui est la scansion même.
  141. scansion L09 7/6/ 548 Les émotions [de l’hystérique] sont en quelque sorte des caduques du comportement, des parties chues reprises comme signifiant. /…/ Que ceux qui ont vu le fim “Rashomon” se souviennent de ces étranges intermèdes qui soudain suspendent les combattants, qui vont chacun séparément faire sur eux-mêmes trois petits tours, faire à je ne sais quel point inconnu de l’espace une paradoxale révérence. Ceci fait partie de la lutte, de même que dans la parade sexuelle Freud nous apprend à reconnaître une espèce de paradoxe interruptif d’incompréhension, scansion.
  142. schizo L01 132: Or, dans la schizophrénie, il se passe quelque chose qui perturbe complètement les relation du sujet au réel, et noie le fond avec la forme. /…/ C’est là que la notion de li­bido commence à faire problème. /…/ Voilà pourquoi, dans l’article sur le narcissisme, Freud revient sur la nécessité de distinguer libido égoïste et libido sexuelle. /…/ C’est pour autant que la libido est désinvestie de l’objet qu’elle revient se reporter dans l’ego. /…/ De ce fait Freud est amené à concevoir le narcissisme comme secon­daire. Une unité comparable au moi n’existe pas à l’origine /…/ Les pulsions auto-érotiques, au contraire, sont là depuis le début.
  143. selon FREUD, 1911, Formulations sur les deux principes de l’évênement psychique, in Résultats, idées, problèmes, I, PUF, pp.135-143 (p.142: exemple clinique “anonyme”, fort justement rapporté au cas de l’Homme aux rats par BERNFELD) . “En ajoutant ce selon  au dire de son patient (l’homme aux rats: H&R), FREUD réintroduit un non-dit (l’Unerkannte) .
  144. sensation L04 259 : J’ai insisté /…/ dans ma thèse /…/ sur le caractère ravageant, très spécialement chez le paranoïaque, de la première sensation orgasmique complète. /…/
  145. sensation L09 02/05/62, p.419: c’est effectivement ce que vous dit votre psychotique, montant l’importance ici de la fonction, non pas de l’Idéal du moi, mais du moi Idéal, comme place où l’angoisse se produit; l’angoisse que je vous ai qualifiée de sensation du désir de l’Autre [L09 04/04/62, p.357].
  146. séparé L03 123 C’est un délire où la note douloureuse joue un rôle très important. /…/ Du point de vue phénoménologique /…/ on admettra qu’il y a là un état qui peut être qualifié de crépuscule du monde. Il [SCHREBER] n’est plus avec des êtres réels -ce “n’être plus avec” est caractéristique, car il est avec d’autres éléments bien plus encombrants. /…/ “Je suis celui qui est éloigné;” nous trouvons cette formule qui rend un écho biblique dans une note où SCHEBER n’est pas celui qui est, c’est celui qui est … bien loin.
  147. serrage du noeud L09 30/05/62, p.474: C’est cette confusion par où deux dissymétrie différentes se trouvent, pour le sujet, servir de support à ce qui est la visée essentielle du sujet dans son être, à savoir la coupure de « a », le véritable objet du désir où se réalise le sujet lui-même, c’est dans cette visée fourvoyée /…/ que reside non seulement le secret des effets de la névrose, à savoir que le rapport du narcissisme /…/ n’est pas le véritable support de la névrose, mais que pour que le sujet en réalise la fausse analogie l’important, encore que déjà le serrage, la découverte de ce nœud soit capitale pour nous orienter dans les effets névrotiques, [mais] c’est que c’est aussi la seule référence qui nous permette de différencier radicalement la structure du névrosé de celles que l’on appelle perverses et celles qu’on appelle psychotiques.
  148. signatura rerum L’interprétation ainsi conçue devient une sorte de phlogistique manifeste en tout ce qui se comprend à tort ou à raison, E593 pour peu qu’il nourrisse la flamme de l’imaginaire, de cette pure parade qui, sous le nom d’agressivité, fait les choux gras de la technique de ce temps-là (193I-, c’est bien assez neuf pour être encore d’aujourd’hui. Cf. [I3]). C’est seulement à ce que l’interprétation vienne culminer dans l’hic et nunc de ce jeu, qu’elle se distinguera de la lecture de la signatura rerum E593 où Jung rivalise avec Böhme. L’y suivre irait fort peu à l’être de nos analystes.
  149. signatura rerum « Dégager une loi naturelle, c’est dégager une formule insignifiante, moins elle signifie quelque chose, plus nous sommes contents. C’est pourquoi nous sommes parfaitement contents de l’achèvement de la phy­sique einsteinienne, c’est que littéralement, vous auriez tort de croire que les petites formules qui mettent en rapport la masse d’inertie avec une constante et quelques exposants, sont quelque chose qui ait la moindre signification. C’est un pur signifiant. Et c’est pour cela que grâce à lui nous tenons le monde dans le creux de la main. La notion que le signifiant signifie quelque chose, à savoir qu’il y a quelqu’un qui se sert de ce signifiant pour signifier quelque chose, s’appelle la « signatura rerum ». Et c’est le titre d’un ouvrage d’un nommé Jakob Bœhme, Cela voulait dire que c’est justement le nommé Dieu qui est là pour nous par­ler, avec tout ce qui est des phénomènes naturels, sa langue. »
  150. silence L12 17/3/65, p.8: PLAUTE se taire n’est pas le silence [sileo n’est pas taceo].
  151. sinthome femme L23 18/11 5 La femme dont il s’agit est un autre nom de Dieu et c’est en quoi elle n’ex-siste pas /…/ Ici on remarque le côté futé d’ARISTOTE, qui ne veut pas que le singulier joue dans sa logique. Contrairement à ce qu’il admettait dans la dite logique, il faut dire que SOCRATE n’est pas homme puisqu’il accepte de mourir pour que la cité vive, car il accepte, c’est un fait. /…/ à cette occasion il ne veut pas entendre parler de la femme. D’où ma formule, que je relave  si je puis dire à votre usage en me servant du mé pantès que j’ai relevé dans l’Organon, où d’ail­leurs je n’ai pas réussi à le retrouver /…/ ce mé pantès comme opposition écartée par ARISTOTE à l’univer­selle du pan. La femme n’est toute que sous la forme dont l’équivoque prend de la langue nôtre son piquant, sous la forme du “mais pas ça”, comme on dit; “tout mais pas ça”-c’était bien la position de SOCRATE. C’est ce que j’introduis sous mon titre de cette année comme le sinthome.
  152. sphère L09 07/03/62 p.260: La sphère, cet objet obtus /…/ elle est cosmologique /…/ nous y tenons. Exemple: la lune, qui pourtant serait d’un usage bien meilleur si nous la prenions comme exemple d’un objet unaire. /…/ Cette nostalgie de la sphère, qui nous fait avec un von Üxhull trimballer dans la biologie elle-même cette métaphore du Welt (Innen- et Um-), voilà ce qui constituerait l’organisme.
  153. splendor formae corps  L22 J. LACAN, Séminaire, Livre XXII, RSI, séance du 21/1/1975, Ornicar?,n°3, p.104 “C’est par référence à l’image unifiée du corps aperçue dans le miroir que je me saisis en tant que “Je” (Ich  freudien), en tant que format,”bonne forme””splendor formae“.
  154. splendor formae. Umberto ECO, 1987, Arte et bellezza nell’estetica medievale, Strumenti Bompiani (p.176) .
  155. stade du miroir, Quelle notion pouvons-nous nous faire du narcissisme, à partir du moment où tout notre travail nous l’a fait élaborer. Nous considérons la relation du narcissisme comme la rela­tion imaginaire centrale pour le rapport interhumain. Qu’est-ce qui ressort de tout cela, qu’à concentré, cristallisé autour de cette notion, l’expérience de l’analyste ? C’est avant tout son ambiguïté, c’est à la fois une relation érotique, c’est par la voie de la relation narcissique que se fait toute identification érotique, toute prise, toute saisie par l’image de l’autre dans un rapport de capture ou de captivation éro­tique, c’est aussi la même relation qui nous est donnée pour être à la base de ce qu’on peut appeler de la tension agressive.  Ceci ne peut pas manquer de frapper, et je dirais même que maintenu à cet état d’élaboration, si on peut dire élé­mentaire, sans plus approfondir ce qu’est cette relation agres­sive, quel mode particulier elle prend dans le registre humain, nous avons là d’ores et déjà quelque chose d’incon­testable, c’est à partir du moment où la notion du narcis­sisme intervient dans la théorie analytique, que de plus en plus et progressivement la note de l’agressivité est mise au centre des préoccupations des analystes, et je dirais même des préoccupations techniques des analystes. L’important je crois est d’essayer d’aller plus loin, vous le savez c’est très exactement ce à quoi sert le stade du miroir, c’est mettre en évidence quelle est la nature particulière de cette relation agressive, ce qu’elle signifie, c’est de montrer que cette rela­tion agressive n’intervient pas pour rien dans l’affaire et dans l’ordre de ce qui s’appelle le moi, c’est qu’elle est constituante de la formation de ce qui s’échelonne, s’appelle le moi, c’est que le moi est par lui-même et déjà un autre, et que le moi s’instaure dans une dualité interne au sujet, c’est subjectif L01 91: quand vous voyez un arc-en-ciel, vous voyez quelque chose d’entièrement subjectif.
  156. Subjectivité L02 56 [Subjectivité]: système organisé de symboles, prétendant à couvrir la totalité d’une expérience, à l’animer, à  lui donner son sens. Et qu’essayons-nous de réaliser ici, sinon une subjectivité?
  157. sublimation L09 14/03/62 p.280: J’ai rappelé hier soir que la sublimation, dans le discours de Freud, est inséparable d’une contradiction, c’est à savoir que la jouissance, la visée de la jouissance, subsiste et, en est, un certain sens, réalisée dans toute activité de sublimation, qu’il n’y a pas de refoulement, qu’Il n’y a pas d’effacement, qu’il n’y a même pas compromis avec la jouissance, qu’il y a paradoxe, qu’il y a détour, que c’est par des voies en apparence contraires à la jouissance que la jouissance est obtenue.
  158. sublimation L16 4/6/69 16: Pour le névrosé le savoir est la jouissance du SSS; c’est bien en quoi le névrosé est incapable de sublimation. La sublimation, elle est le propre de ceci qui sait faire le tour de ce à quoi se réduit le SSS. Toute création de l’art se situe dans de cernement de ce qui reste irréductible dans ce savoir en tant que distingué de la jouissance.
  159. subsistance,  L09 21/03/62 p.316: La source de toute foi et de la foi en Dieu éminemment, est bien ceci: que nous nous déplaçons dans la dimension même de ce que, bien que le miracle de ce qu’il doit tout savoir lui donne en somme toute son subsistance, nous agissons comme si toujours, les neuf dixièmes de nos intentions il n’en savait rien. « Pas un mot à la Reine mère », tel est le principe sur lequel tout constitution subjective se déploie et se déplace.
  160. suppose désir L09 28/03/62, p.324: À travers toutes ces demandes [enroulées autour d’un tore], il est en quelque sorte à lui seul, ce désir inconscient, la métonymie,  [la métonymie] de toutes ces demandes. /…/ Ici la métonymie trouve /…/ son application la plus sensible comme étant manifestée par le désir en tant que le désir est ce que nous articulons comme supposé /…/.
  161. suspens L05 89 : Essayons donc de schématiser ce qui se passe dans ce temps d’arrêt [suspens] qui, en quelque sorte, par une voie singulière, en baïonnette /…/ décale la communication de la demande par rapport à son accès à la satisfaction.
  162. symbolique E817 il suffit d’examiner le graphe lacanien à la page 817 des Ecrits dont ils sont la réplique. Le circuit imaginaire du sens ($, I) qui y figure le [] étant susceptible de se fermer, il est aisé d’identifier ses points de rencontre avec l’axe du signifiant SS’), ici dédoublé en un circuit symbolique (ligne de l’énoncé) et un circuit réel (ligne de l’énonciation). A clore sur elles-mêmes ces deux lignes on dispose de trois ronds dont on pourra varier les nouages.
  163. symptôme L02 368 Le symptôme est l’envers d’un discours.
  164. symptôme L02 58 Une parole est matrice de la part méconnue du sujet, et c’est là le niveau propre du symptôme analytique -niveau décentré par rapport à l’expérience individuelle, puisque c’est celui du texte historique qui l’intègre. Il est dè lors certain que le symptôme ne cédera qu’à une intervention portée à ce niveau décentré [Kern unseres Wesens].
  165. symptôme L03 72: Le symptôme névrotique joue le rôle de la langue qui permet d’exprimer le refoulement. C’est bien ce qui nous fait toucher du doigt que le refoulement et le retour du refoulé sont une seule et même chose, l’endroit et l’envers d’un seul processus.
  166. symptôme Lacan, Ecrits, p. 81. “ce qui a une signification réelle, le symptôme, par conséquent, ne peut être psychologique que d’apparence /…/ et se distinguera du registre ordinaire de la vie psychique par quelque trait discordant où se montre bien son caractère “grave”.
  167. tabourets L03 228 Tous les tabourets n’ont pas quatre pieds. Il y en a qui se tiennent debout avec trois. Mais, alors, il n’est plus question qu’il en manque un seul, sinon ça va très mal.
  168. temps L01 267: Le concept c’est le temps de la chose [HEGEL].
  169. temps L01 267: l’inconscient se place hors du temps. C’est vrai et ce n’est pas vrai. Il se place hors du temps exactement comme le concept, parce qu’il est de lui-même le temps, le temps pur de la chose, et qu’il peut comme tel reproduire la chose dans une ceraine modulation, dont n’importe quoi peut être le support maté­riel. Il ne s’agit pas d’autre chose dans l’automatisme de répéti­tion. Cette remarque nous mènera très loin, jusqu’aux problèmes de temps  que comporte la pratique analytique.
  170. temps L17 8/4/70 18: ce “faut le temps” est proprement ce par quoi l’être nous sollicite en l’inconscient. /…/ ce falloir retourne à la faille /…/ de la modalité subjonctive de la défaillance (“à moins qu’il faille”). A quel niveau pour l’articulation de l’incosncient trouver l’attache du dire à l’heure. Assurément le temp s ui fait étoffe (mais pas un cours imaginaire); disons qu’elle soit textile, faite de nœuds qui veulent dire que des trous s’y trouvent. Ce niveau n’a pas d’en soi, sinon ce qui en choit [enchois] de masochiste. C’est ce que précisément le psychanalyste relève de le relayer de quelqu’Un. Il va supporter le faux du temps aussi longtemps qu’il faudra pour qu’à se dire, l’étant fasse être quelque chose. /…/ Il n’y a qu’un savoir à faire la médiation du vrai, c’est la logique. /…/ ce fut le fait des stoïciens non sans cohérence avec la morale d’un masochisme politisé. [vrai de nature vs vrai de pure texture].
  171. tension E136 Le surmoi, dirons-nous, doit être tenu pour une manifestation individuelle, liée aux conditions sociales de l’oedipisme . C’est ainsi que les tensions criminelles incluses dans la situation familiale ne deviennent pathogènes que dans les sociétés où cette situation même se désintègre . En ce sens le surmoi  révèle la tension, comme la maladie parfois éclaire une fonction en physiologie .
  172. Test de réalité hallucination L02 133 Le problème est alors celui du rapport de l’hallucination avec la réalité. Freud est amené à restaurer le système de la conscience etr son autonomie paradoxale du point de vue énergétique. Si l’enchaînement des expériences a des effets hallucinatoires, il faut un appareil correcteur, un test de la réalité. Ce test de la réalité suppose une comparaison de l’hallucination avec quelque chose qui soit reçu dans l’expérience et conservé dans la mémoire de l’appareil psychique. Et dès lors, pour avoir voulu éliminer complètement le système de la conscience, Freud est forcé de le rétablir avec une autonomie renforcée .
  173. Test de réalité L02 145 Test de réalité
  174. Topiques  E288:
  175. tore L09 07/03/62 p.270: Voilà comment quelque chose qui n’est rien qu’un seul lacs, va se présenter sur le tore convenablement coupé par ces deux coups de ciseaux. Et ce trait oblique définit /…/ une tierce espèce de cercle /…/ concernant cette sorte de propriété possible que j’essaie d’articuler comme structurale du sujet. /…/ ce tour qui manque au compte c’est justement ce que le sujet inclut dans les nécessités de sa propre surface d’être infiniment plat, que la subjectivité ne saurait saisir sinon par un détour, le détour de l’Autre.schéma 3 index de m à z
  176. torsion Sc4 p.35: A passer dans son discours /…/ de tout savoir-faire du corps /…/ l’analyse, -d’évoquer une sexualité de métaphore, métonymique à souhait par ses accès les plus communs, ceux dits pré-génitaux (à lire extra-) prend figure de révéler la torsion de la connaissance.
  177. torsion L09 30/05/62, p.469
  178. transfert E607 Il faut au moins trois face à une pyramide, fût-elle d’hérésie [RSI]. Celle qui ferme le dièdre ici décrit dans la béance de la conception du transfert, s’efforce, si l’on peut dire, d’en rejoindre les bords. Si le transfert prend sa vertu d’être ramené à la réalité dont l’analyste est le représentant, et s’il s’agit de faire mûrir l’Objet dans la serre chaude d’une situation confinée, il ne reste à l’analysé qu’un objet /…/ à se mettre sous la dent, et c’est l’analyste.
  179. transfert L11 244 (Livre XI Séminaie(p. 244), où il désigne le « point du transfert »[]
  180. transfini L09 Livre IX, 30 mai 1962.[…] à y regarder de près […] une théorie comme celle du transfini [Cantor], dont assurément les impasses antécédent grandement notre mise en valeur de la fonction du trait unaire, pour autant que, cette théorie du transfini, ce qui la fonde c’est un retour, c’est une saisie de l’origine du comptage d’avant le nombre […] à savoir la correspondance biunivoque, le trait pour trait.
  181. transfini L09 Livre IX, 30 mai 1962.[…] à y regarder de près […] une théorie comme celle du transfini [Cantor], dont assurément les impasses antécédent grandement notre mise en valeur de la fonction du trait unaire, pour autant que, cette théorie du transfini, ce qui la fonde c’est un retour, c’est une saisie de l’origine du comptage d’avant le nombre […] à savoir la correspondance biunivoque, le trait pour trait.
  182. transitivisme identification E98 : Ce moment où s’achève le stade du miroir inaugure, par l’identification à l’imago du semblable et le drame de la jalousie primordiale (si bien mis en valeur par l’école de Charlotte Bühler dans les faits de transitivisme enfantin), la dialectique qui dès lors lie le « je » à des situations socialement élaborées. C’est ce moment qui décisivement fait basculer tout le savoir humain dans la médiatisation par le désir de l’autre.
  183. transmission: 22 mars 1961.Dans tout ce que Roger Caillois a mis l’accent sous le registre du mythe et du sacré, qui est son premier ouvrage, il ne me semble pas qu’il ait suffisamment pointé que nous sommes là dans la poésie, dans quelque chose qui ne tient pas seulement son accent d’une référence au rapport à l’objet oral tel qu’il se dessine dans la koiné de l’inconscient, la langue commune, mais dans quelque chose qui nous désigne un certain lien de l’acéphalie avec la transmission de la vie comme telle. Dans la désigna­tion de ceci : qu’il y a dans ce passage de la flamme d’un individu à l’autre dans une éternité signifiée de l’espèce, que le Lust (la joie !) ne passe pas par la tête.
  184. transvestisme.L05 285 De deux choses l’une. Ou bien l’enfant entre dans la dialectique [de l’échange], se fait lui-même objet dans le courant des échanges, et, à un moment donné, renonce à son père et à sa mère, c’est-à-dire aux objets primitifs de son désir. Ou bien il garde ces objets. /…/ c’est-à-dire que la relation infantile aux objets parentaux ne passe pas. Et dans la mesure où elle ne passe pas /…/ nous voyons se manifester /…/ ces inversions ou perversions du désir qui montrent qu’à l’intérieur de la relation imaginaire aux objets oedipiens, il n’y a pas de normativation possible. /…/ Et c’est ce qui pousse à une série de solutions qui seront toujours de réduction ou d’identification de cette triade [mère, enfant, phallus]. Qu’il faille que la mère soit phallique, ou que la phallus soit mis à la place de la mère, et c’est le fétichisme. Qu’il faille qu’il accomplisse en lui-même, de façon intime, la jonction du phallus et de la mère sans laquelle rien ne peut pêtre satisfait, et c’est le transvestisme.
  185. Traumdeutung L02 246 [Désir de rien] Je vous défie de m’apporter un seul passage de la Traumdeutung qui conclue -le sujet désire ceci.
  186. triade L22 Livre XXII, R.S.I., inédit, sauf Ornicar? n° 2, 17 déc. 1975, p. 98.La mise au point qui résulte d’une certaine ventilation de la dite métaphore [du rapport sexuel] élaborée sous le nom de philosophie, ne va pas pour autant bien loin, pas plus loin que le christianisme, fruit de la triade qu’en “l’adorant” il dénonce dans sa vraie “nature” : Dieu est le pas-tout qu’il a le mérite de distinguer en se refusant à la confondre avec l’idée imbécile d’univers [cosmos]. Mais c’est bien ainsi qu’il permet de l’identifier à ce que je dénonce comme ce à quoi aucune ex-sistance n’est permise parce que c’est le trou en tant que tel […].
  187. trinité KS 569 [Joyce le Sinthome, 1975]. ARISTOTE, PACON contrairement au BACON de même rime, écrit que l’homme pense avec son âme. En qui se prouverait que LOM l’a, elle aussi, ce qu’ARIS­TOTE traduit du nous. Je me contente moi de dire: nœud; moins de barouf. Nœud de quoi à quoi, je ne le dis pas, faute de le savoir, mais j’exploite que trinité, LOM ne peut cesser de l’écrire depuis qu’il s’immonde. Sans que la préférence de Victor COUSIN pour la tri­nité y rajoute: mais va pour, s’il veut, puisque le sens, là c’est trois; le bon sens, entends-je.
  188. trinité L04 201, 6/3/57 RO 376: quand il [l’enfant] s’exhibe, ce n’est pas pure et simple monstration; c’est monstration de lui-même par lui-même à sa mère, qui existe comme un tiers, avec surgissement derrière la mère de quelque chose qui est la bonne foi, ce à quoi la mère peut être prise, si l’on peut dire. C’est déjà toute une trinité, voire quatrernité subjective qui s’ébauche.
  189. tripes L02 253 (Le moi dans la théorie de Freud) Livre II, p. 253 Pour évoquer un thème souvent présent chez Freud, c’est en fonction du caractère significatif sous lequel se sera présenté la première fois le fait que vous aurez fait dans vos culottes qu’il pourra se faire que dans la suite, à un âge où ça ne se fait plus du tout, vous recommenciez. Ce lâ­chage a été interprété comme un signe, que vous ayez perdu la face, qu’il ait été lié à une émotion érotique  relisez l’Homme aux Loups, il a pris une valeur dans la phrase, une valeur historique, une valeur de symbole, qu’il continuera d’avoir, ou non. Mais c’est en tout cas à par­tir de la valeur que votre réaction tripale a prise la première fois, qu’une différenciation se fera au niveau de vos tripes et votre tube digestif, et qu’à jamais la chaîne des effets et des causes sera autre. Si ce n’est pas ce que nous enseigne la psychanalyse, elle ne nous enseigne rien du tout.
  190. .triplicité L23 Livre XXIII, séance du 9 déc. 1975. “Le caractère fondamental de cette utilisation du nœud est d’illustrer la triplicité qui résulte d’une consistance qui n’est affectée que de l’imagi­naire. d’un trou […] qui ressortit du symbolique, et […] d’une ex-sis­tance […] qui elle appartient au réel.
  191. Umwelt discordance L09 14/03/62 p.293: La propriété de l’anneau, en tant qu’il symbolise la fonction du sujet dans son rapport à l’Autre, tient en ceci: que l’espace intérieur et l’espace intérieur sont les mêmes. /…/ Mais ce que montre ce schéma, c’est avec évidence la carence de l’harmonie idéale qui pourrait être exigée de l’objet à la demande /…/ illusion qui est suffisamment démontrée par l’expérience, je pense, pour que nous ayons éprouvé le besoin de construire ce modèle nécessaire à leur nécessaire discordance. /…/ C’est que l’objet /…/ en tant qu’objet de désir est l’effet de l’impossibilité de l’Autre de répondre à la demande /…/ ce qui se voit /…/ [c’est que] l’Autre ne saurait y suffire, qu’il laisse forcément à découvert la plus grande part de la structure, autrement dit que le sujet n’est pas enveloppé /…/ l’Umwelt n’enveloppe pas son Innenwelt.
  192. Un en plus  L09 28/03/62 p.329-330: J’ai choisi /…/ la deuxième forme de l’identification, ce n’est pas de hasard. C’est parce que cette identification est saisissable sous le mode du signifiant pur par le fait que nous pouvons saisir d’une façon claire et rationnelle un biais pour entrer dans ce que veut dire l’identification du sujet, pour autant que le sujet met au monde le trait unaire, plutot [parce] que le trait unaire une fois détaché fait apparaître le sujet comme celui qui compte, au double sens du terme. L’ampleur de l’ambiguïté que pous pouvez donner à cette formule /…/ aura pour vous son plein sens (schéma) /…/ Chatterton et ses compagnons dans l’Antarctique /…/explorateurs livrés à la plus grande frustration, celle qui ne tient pas seulement aux carences plus ou moins élucidées à ce moment, /…/ aux carences /…/ d’une alimentation spéciale /…/ mais qu’on peut dire désorientés dans un paysage /…/ encore vierge, non encore habité par l’imagination humaine, nous rapportent dans des notes /…/ qu’ils se comptaient toujours un de plus qu’ils n’étaient /…/ « On se demandait toujours où était passé le manquant » /…/ vous touchez là à l’état nu du sujet, qui n’est rien que cela, que la possibilité d’un signifiant de  plus, d’un Un en plus, grâce à quoi il constate lui-même qu’il y en a Un qui manque.
  193. UN     L09 04/04/62      359.
  194. une bonne forme L06 J. LACAN, Séminaire, Livre VI, Le désir et son interprétation (inédit), séances du 10/12/58 et du 7/1/1959 .Or, ce non-dit, qui se traduit par une faute syntaxique, a valeur de forclusion dans la mesure où  le signifiant qui ce trouve ainsi élidé trouve un équivalent hallucinatoire (dans le “rêve de père mort” qui lui est rap-porté) sous la forme d’une image d’une bonne forme, celle d’un père qui ne saurait être “pris en défaut”.
  195. une surface L12 13/1/65? p.4: tout ce qui se présente comme raison est réductible à une surface.
  196. Un-en-trop:L14 Livre XIV, 15 fév. 1967, Lettres de l’Ecole Freudienne, n° 3, p. 10. Or, si le trait unaire joue dans le champ du sujet le rôle de repère sym­bolique […] il s’agit bien en effet de ce Un comptable, qui permet d’identifier des objets aussi hétéroclites que possible […] pour les énu­mérer comme éléments d’un ensemble [ensemble “générique”, selon la terminologie de Badiou]. Mais la vérité qu’on obtient alors […] reste sans aucune prise sur le réel. Or, si nous descendons dans le temps […] pour voir comment fonctionne le schéma identificatoire de l’aliénation nous remarquerons […] que le Un basal de l’opération de la récurrence n’est pas déjà là et qu’il ne s’instaure que de la répétition elle-même. Le graphe de cette fonction n’est autre que celui de la double boucle qui sert à imager […] la solidarité d’un effet directif à un effet rétro-actif […].Le trait dont se sustente ce qui est répété revient en tant que répétant sur ce qu’il répète dans un rapport tiers analogue à celui qui, nous faisant passer de l’Un au deux […] revient par un effet de rétroaction sur cet Un, pour donner cet élément non-numérable que j’appelle l’Un-en-plus, et qui […] mérite encore ce titre de Un-en-trop, que j’ai désigné comme essentiel à toute opération signifiante.
  197. unien, L19 15/3/72 13 L’un donc ici, précisément, semble se perdre et porter à son comble ce qu’il en est de l’existence, /…/ en tant que surgissement du plus difficile à atteindre, du plus fuyant dans l’énonçable. Et c’est ce qui m’a fait trouver, à cet exaiphnès [le subit] /…/ dans ARISTOTE lui-même, à m’apercevoir qu’en fin de compte il y a émergence de ce terme d’exister quelque part dans la Physique, /…/ au livre IV /…/. ARISTOTE le définit comme justement ce quelque chose qui /…/ dans un temps qui ne peut être senti /…/ en raison de son ex­trême petitesse /…/ “ce qui n’existe qu’à n’être pas”. [l’unien, anagramme d’ennui].
  198. unité L01 144 Nous aurons à nous référer, d’une point de vue logique, à cette fausse unité (Livre I, p. 144-145) que confère l’image à ce qui n’est au fond qu’unité inconsistante, prompte à se désagréger en diverses parts.
  199. Urbild conscience L01 169: J’ai appelé Urbild /…/ le premier mo­dèle où se marque le retard, le décollement de l’homme par rapport à sa propre libido. Cette béance fait qu’il y a une différence radicale entre la satisfaction d’un désir et la course après l’achèvement du désir -le désir est essentiellement une négativité introduite à un mo­ment /…/ crucial, tournant. /…/ Le sujet repère et reconnaît originel­lement le désir par l’intermédiaire non seulement de sa propre image, mais du corps de son semblable. C’est à ce moment-là exactement que s’isole chez l’être humain la conscience en tant que conscience de soi. /…/ La distinction de la conscience et du corps se fait dans ce brusque interchangement [chiasma] de rôles qui a lieu dans l’ex­périence du miroir quand il s’agit de l’autre.
  200. Ur-Ich L01 145
  201. URSS L13 12/1 62 URSS aristotélicienne.
  202. Urverdräng Oedipe L22, 14/1/75, ORN3, 103: Dans le symbolique en effet, quelque chose est Urverdrängt, quelque chose à quoi nous ne donnons jamais de sens, bien que nous soyons capables de dire “tous les hommes sont mortels” . C’est que cet énoncé n’a, du fait du “tous”, aucun sens . Il faut que la peste se propage à Thèbes pour que le “tous” cesse d’être de pur symbolique, et devienne imaginable . Il faut que chacun se sente concerné en particulier par la menace de la peste . Il se révèle du même coup que si Oedipe a forcé quelque chose, c’est tout à fait sans le savoir. S’il l’avait fait, le temps qu’il fallait, c’aurait été le temps d’une analyse, puisque c’était pour ça qu’il était sur les routes; il croyait par un rêve qu’il allait tuer celui qui, sous le nom de Polybe, était bel et bien son véritable père.
  203. utilita­risme jouissance L20 55-58: Vous remarquerez que j’ai parlé de l’essence, tout comme ARISTOTE. /…/. Ça veut dire que ces vieux mots sont tout à fait utilisables /…/ c’est à cela que je suis passé tout de suite après ARISTOTE. /…/ L’utilitarisme, ça ne veut pas dire autre chose que ça -les vieux mots /…/ c’est à quoi ils servent qu’il faut penser. /…/ Il faut user /…/ des vieux mots. C’est ça l’utilita­risme. Et ça a permis un grand pas pour décoller des vieilles histoires d’universaux où on était engagé depuis PLATON et ARISTOTE. /…/ En somme cette jouis­sance [des universaux], si elle vient à celui qui parle, et pas pour rien, c’est parce que c’est un petit prématuré. Dans FREUD on en a des traces. S’il a parlé d’Urver­drängung, de refoulement primordial, c’est bien parce que justement le vrai /…/ n’est pas premier -il est se­cond. On la refoule cette jouissance parce qu’il ne convient pas qu’elle soit dite. /…/ Elle ne convient pas /…/ au rapport sexuel. A cause de ce qu’elle parle, ladite jouissance, lui, le rapport sexuel, n’est  pas. /…/ le pre­mier effet du refoulement, c’est qu’elle parle d’autre chose. C’est ce qui fait de la métaphore le ressort.
  204. valeur d’usage L16 30/4 7: posons la question de savoir ce qu’il arrive dans le dedans et le dehors quand il s’agit d’une marchandise, par exemple. /…/ on distingue entre valeur d’échange et valeur d’usage. La valeur d’échange c’est quand même bien ce qui fonctionne au dehors, oui, mais cette marchandise, enfin, mettons là dans un entrepôt. C’est là qu’on la farde, qu’on la conserve, des fûts d’huile /…/ Dans un entrepôt /…/ on n’est pas là pour les mettre en perce, ni pour les consommer; on les garde. La valeur d’usage à l’interieur /…/ elle est précisément là interdite. Là où c’est le plus énigmatique, c’est quand il ne s’agit plus de marchandise mais du fétiche par excellence, de la  monnaie. /…/ c’est une chose qui n’a pas de valeur d’usage.
  205. Verliebheit INTERPRÉTATION L01 (p. 208),:”Qu’est-ce qui se serait passé si, au lieu de faire intervenir sa parole en 0′, c’est-à-dire de mettre en jeu son propre ego dans le but de repétrir, de modeler celui de Dora, Freud lui avait montré que c’était Madame K. qu’elle aimait ? En effet, Freud intervient au moment où, dans le jeu de bascule, le désir de Dora est en 0′, où elle désire Madame K. Toute l’histoire de Dora est dans cette oscillation où elle ne sait pas si elle n’aime qu’elle-même, son image magnifiée dans Madame K., ou si elle désire Madame K. C’est très précisément parce que cette oscillation se produit sans cesse, parce que cette bascule est perpétuelle, que Dora n’en sort pas. C’est au moment où le désir est en 0′ que Freud doit le nommer, car à ce moment là, il peut se réaliser. Si l’intervention est assez répétée est assez complète, la Verliebheit [l’énamoration], qui est méconnue, brisée, continuellement réfractée comme une image sur l’eau qu’on n’arrive pas à saisir, peut se réaliser. En ce point Dora pourrait reconnaître son dé­sir, l’objet de son amour, comme étant effectivement Madame K. C’est une illustration de ce que je vous disais tout à l’heure; si Freud avait révélé à Dora qu’elle était amoureuse de Madame K., elle le serait devenue effectivement. Est-ce là le but de l’analyse ? Non, c’est seule­ment sa première étape. Et si vous l’avez loupée, ou bien vous cassez l’analyse, comme Freud, ou bien vous faites autre chose, une orthopédie de l’ego. Mais vous ne faites pas une analyse.
  206. Verliebheit L01 194: chaque fois que se produisent les identifications objectales de l’Ideal-Ich, apparaît ce phénomène /…/ la Verliebheit. La différence entre la Verliebheit et le transfert, c’est que la Verliebheit ne se  produit pas automatiquement -il y faut cer­taines conditions déterminées par l’évolution du sujet.
  207. Versagung, discordance E460: [la notion de frustration]: Or on chercherait vainement dans toute l’œuvre de FREUD, de ce terme la moindre trace: car on y trouverait seulement l’occasion à le rectifier par celui de Versagung, lequel implique renonciation, et s’en distingue donc de toute la différence du symbolique au réel [S#R], différence dont nous vous faisons la grâce de la considérer comme acquise, mais on peut dire que l’œuvre de FREUD se résume à lui donner le poids d’une instance nouvelle. Hernie centrale à être ici pointée du doigt, d’une discordance diffuse, et telle qu’en effet les termes freudiens étant si l’on eut dire /…/ laissés en place, c’est pour chacun quand on en use, quelque chose d’autre qu’on désigne. Rien en effet qui satisfasse mieux aux exigences du concept que ces termes, c’est-à-dire qui soit plus authentique à la structure d’une relation, nommément analytique, et à la chose qui s’y saisit, nommément le signifiant. C’est dire que ces concepts, entre eux puissamment articulés, ne correspondent en rien qui se donne immédiatement à l’intuition.
  208. Verschlungenheit CHIASMA L01 65: le système symbolique est formidable­ment intriqué, il est marqué de cette Verschlungenheit, propriété d’entrecroisement /…./ Verschlungenheit désigne l’entrecroi­sement linguistique -tout symbole linguistique est non seulement so­lidaire de l’ensemble, mais se recoupe et se constitue par toute une série d’affluences, de surdéterminations oppositionnelles qui se si­tuent à la fois dans plusieurs registres. Ce système du langage [lalangue], dans lequel se déplace notre discours, n’est-il pas quelque chose qui dépasse infiniment toute intention que nous pou­vons y mettre et qui est seulement momentanée.
  209. vide L19 14/4/72 10: L’un commence au niveau de l’ensemble vide; vide est proprement légitimé de ceci qu’il est /…/ la porte dont le franchissement constitue la naissance de l’Un /…/ d’une façon qui puisse s’enseigner /…/; ce qui constitue l’Un /…/ c’est qu’il ne commence que de son manque et c’est bien ce qui apparaît  [cf. triangle de Pascal] /…/  la nécessité de distinguer chacune de ces lignes, dont vous savez /…/ comment elles se constituent /…/
  210. vitre  L01 161: Un tel schéma (des deux miroirs) vous montre que l’imaginaire et le réel jouent au même niveau. Pour le comprendre /…/ pensez que ce miroir est une vitre. Vous voyez dans la vitre et vous voyez les objets au-delà. Il s’agit justement de cela -d’une coincidence entre certaines images et le réel. /…/ Les objets réels qui passent par l’intermédiaire du miroir et à travers lui, sont à la même place que l’objet imaginaire. Le propre de l’image c’est l’investissement par la libido. On appelle investissement libidinal ce en quoi un objet devient désirable /…/
  211. vitre L02 209 Il s’agit d’un dissemblable essentiel, qui n’est ni le supplément ni le complément du semblable, qui est  l’image même de la dislocation, du déchirement essentiel du sujet. Le sujet passe au-delà de cette vitre, où il voit toujours mêlée sa propre image. C’est la cessation de toute interposition entre le sujet et le monde.
  212. voie moyenne L03 317 : La voie moyenne se distingue de l’active et de la passive en ce que /…/ le sujet fait pour lui l’action dont il s’agit. Il y a par exemple deux formes pour dire Je sacrifie, selon que c’est comme sacrificateur ou comme celui qui offre le sacrifice. /…/ Le sujet se constitue comme tel dans le procès ou état que le verbe exprime.
  213. voie moyenne Paul FEDERN, 1952, Ego psychology and the psy­choses, Basic Books, N.-Y.p.54 (traduction française: 1979, La psychologie du moi et les psychoses, PUF, p.227, note n°3, : “On reconnaît le paradoxe unique qui caractérise le moi; il est à la fois sujet et objet. Le moi se connaît, s’observe, se sent et se ren­contre. Cependant il n’est pas exact de dire que le moi se sent lui-même; il vaudrait mieux dire que le moi est sentiment de lui-même; ce sentiment est de nature “moyenne”3, il n’est pas encore actif ou passif”. Note 3: “Moyen  est utilisé ici comme terme de grammaire. Le manuel Merriam le définit comme “si­gnifiant une forme ou une voix du verbe grec par la­quelle le sujet est représenté comme à la fois agent et l’objet de l’action””.
  214. voix L22  8/4/1975, in Ornicar 5, p.42 : Dans la paranoïa “la voix sonorise le regard et congèle le désir”.
  215. voyeurisme-exhibitionnisme L02 121 : J’ai parlé tout à l’heure du voyeurisme-exhibitionnisme, et d’une pulsion qui a sa source dans un organe, l’œil. Mais son objet n’est pas l’œil. De même, ce qui est du registre du sadisme-masochisme a aussi source dans un ensemble organique, la musculature, mais tout indique que sont objet /…/ est autre chose. Au contraire, quand il s’agit d’investissment appelés auto-érotiques, nous ne pouvons pas distinguer la source de l’objet.
  216. WO ES WAR  L09 28/03/62      331.
  217. zersplittert, zerstört H&L L09 20/06/62, p.530: [Freud]: La libido, nous dit-il, du sujet, est sortie de l’expérience éclatée, zersplittert, zerstört.  /…/ l’objet ici manifesté dans le fantasme porte marque de ce que nous avons appelé, à maintes occasions, les refentes [Spaltung] du sujet. Ce que nous trouvons, c’est assurément ici l’espace même, topologique, qui définit l’objet du désir. Il est probable que ce nombre étant inhérent, n’est que la marque de la temporalité inaugurale qui constitue ce champ. Ce qui caractérise le double c’est la répétition, si l’on peut dire, radicale; il y a dans sa structure le fait de « deux fois le tour » et le nœud ici constitué dans ce « deux fois le tour », c’est-à-dire cet élément du temporel /…/ mais c’est aussi ce terme essentiel par quoi la logique ici constituée se différencie d’une façon tout à fait véritable de la logique formelle, telle qu’elle a subsisté, intacte dans son prestige, jusqu’à KANT.

 

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