DÉJA
déjà vu FEDERN P, 1952, Ego psychology and the psychoses, Basic Books, N.-Y.p.54 (traduction française: 1979, La psychologie du moi et les psychoses, PUF, p.60).”Je n’ai aucun doute que le déjà vu consiste en un sentiment d’étrangeté extrêmement bref. L’état de choses est le suivant: de façon transitoire un souvenir sous la forme d’une expérience émergeante passe la frontière idéationnelle du sentiment du moi ou bien une perception passe la frontière du sentiment perceptif du moi, en premier lieu à un moment où cette frontière est sans investissement narcissique et immédiatement après quand elle a déjà reçu un investissement narcissique
déjà raconté L03 127 Le déjà-vu est un phénomène extrêmement proche de ce que l’expérience de l’analyse nous apporte comme un déjà raconté – à part que c’est l’inverse /…/ -jamais raconté. C’est du même registre.
déjà-vu L01 70: [le déjà-vu] se situe entre ces deux modes de relations, le reconnu et le vu. Avec le déjà-vu, quelque chose dans le monde extérieur se trouve porté à la limite, et surgit avec une présignification spéciale. L’illusion rétrospective reporte ce perçu doté d’une qualité originale dans le domaine du déjà-vu. /…/ toute espèce de perçu comporte nécessairement une référence à un perçu antérieur.
DÉJÀ-VU L02 309
déjà-vu L03 127 Le sentiment de déjà-vu /…/ c’est toujours la clé symbolique qui entrouvre le ressort. Le déjà-vu a lieu lorsqu’une situation est vécue avec une pleine signification symbolique, qui reproduit une situation symbolique homologue déjà vécue mais oubliée et qui revit sans que le sujet en comprenne les tenants et les aboutissants. /…/ Le déjà-vu est un phénomène extrêmement proche de ce que l’expérience de l’analyse nous apporte comme un déjà raconté – à part que c’est l’inverse /…/ -jamais raconté. C’est du même registre.
déjà entendue L03 129 Dans une phrase interrompue /…/ la signification est présente d’une double façon, comme attendue d’une part (puisqu’il s’agit d’une suspension), comme répétée d’autre part (puisque c’est toujours à un sentiment de l’avoir déjà entendue qu’il se rapporte.
déjà-là L09 10/01/62 p.144 poinçon: ce qui dans l’une fois perçu est l’identiquement identique /…/ c’est le perçu de cette fois là; c’est cette bague qu’il s’est passée au doigt avec le poinçon de cette fois là, et c’est justement celà qui manquera toujours: c’est qu’à toute réapparition de ce qui répond au signifiant originel, au point où est la marque que le sujet a reçue de ce quoi que ce soit qui est à l’origine de l’Urverdrängung, il manquera toujours à quoi que ce soit qui vienne le représenter, cette marque, qui est la marque unique du surgissement /…/ du signifiant originel, qui s’est preésenté une fois, au moment où quelque chose de l’Urverdrängt en question est passé à l’existence inconsciente, à l’existence de cet ordre interne qu’est l’inconscient.