samedi, avril 20, 2024
Recherches Lacan

Fantasme variétés

 FANTASME VARIÉTÉS

 

aliénation L14 27/6 LEF5 91 PHRASE: Le fantasme /…/ a une signification fermée pour le sujet qui le supporte Et s’il apparaît come une phrase grammaticalement structurée c’est pour autant /…/ qu’il est le corrélat du seul choix que laisse la structure de l’aliénation, à savoir: “je ne pense pas”. Mais si la signification de cette phrase échappe, c’est aussi parce que la Bedeutung  inconsciente est justement le corrélat de l’autre terme de l’alternative “je ne suis pas”. Cette signification est donc fermée, bien que ce soit elle qui donne “l’à une” de tous ces discours  de faux-semblants qui font appel à la conmpré­hension. Le fantasme au dedans  de vous vous laisse croire que vous comprenez parce qu’il éveille en vous la dimension du désir. Mais cette impression de comprendre du fait préci­sément que le fantasme éveille en vous le désir, vous laissera justement tous tant que vous êtes /…/ un peu névrosés sur le bord, dans l’incapacité de rien articuler en ce qui concerne la perversion.

 

aliénation vérité  groupe de KLEIN L17, 10/1/67 p.84: Reprenons donc, à partir de l’acte psychanalytique, cette inter­rogation de ce qu’il en est de l’initium de la logique du fan­tasme qu’il me fallait ici de rappeller. C’est pourquoi j’ai ins­crit au tableau aujourd’hui, cette face que j’ai articulé l’année dernière sous les termes de l’opération aliénation, l’opéra­tion vérité, pour en faire les trois termes de ce qu’on peut ap­peller un groupe de KLEIN, à condition bien sûr de s’aperce­voir qu’à les nommer ainsi, nous n’en voyons pas le retour; l’opération de ce qui constitue pour chacune l’opération retour, qu’ici tels qu’ils sont inscrits avec ces indications vectorielles, ce n’est que, si je puis dire, la moitié d’un groupe de KLEIN [moteur du jeu de mourre].

 

CLINIQUE L06 21/1/59: [L’avocat d’Ella Sharpe] Il ne prend pas n’importe quel moi pour se faire ne pas être là où il est  Il est trop clair que du point de vue de la réalité ce fantasme est intenable, et se mettre à aboyer comme un chien dans une chambre où on ne doit pas être n’est pas la meilleure façon d’échapper à l’attention /…/ Ce qui est propre à tout affect, de toute cette marge, cet accompagnement, ces bordures du discours intérieur /…/ c’est que la continuité est en effet et principalement par le moyen de l’affect. A savoir: moins les affects sont motivés /…/ (c’est une loi) plus ils apparaissent pour le sujet compréhensibles. Ce n’est pas pour nous une raison de le suivre /…/ ce qu’il s’agit d’analyser c’est le fantasme, sans le comprendre, c’est-à-dire en retrouvant la structure qui le révèle /…/ De même que tout à l’heure l’important était de voir que le sujet nous dis qu’à propos de la toux “c’est un message”, il importe de s’apercevoir que ce fantasme n’a vraiment aucun sens (et c’est) dû au caractère totalement irréel de son efficacité éventuelle. C’est que le sujet en aboyant dit tout simplement “c’est un chien” /…/ Il ne se demande pas quel est ce signifiant de l’Autre en lui. Il se fait autre à l’aide de quoi: d’un signifiant précisément.

 

CLINIQUE L14 21/6 LEF5 108: [cf. le cas Florie dans Havelock Ellis]: Affectée qu’elle est de fantasmes de flagella­tion, Florie arrive une fois à franchir l’interdit qu’ils représen­tent pour elle. Mais ce franchissement garde le sens ambigü qui en fait un passage à l’acte, et pour nous qui lisons: un ac­ting out; car il ne saurait arriver au névrosé quelque chose qui serait pour lui l’équivalent de la jouissance perverse. Et c’est le point où les carences absolument manifestes de cette  observation sont le plus visibles, quand Florie confesse, par exemple, que ce n’est qu’exceptionnellement qu’elle fait entrer dans ses fantasmes une personne réelle, quelqu’un qu’elle admire et qu’elle vénère, et que H. Ellis écrit: “de qui il s’agit, je ne lui ai pas demandé”, alors que c’est bien entendu de lui qu’il s’agit, roulé dans la farine de bout en bout par sa pa­tiente.

 

DÉFINITION L06 13/5/59 DI 599: [mise en correspondance de la constitution de l’objet et de la maturation instinctuelle de la pulsion]  par opposition à l’articulation synchronique entre le désir et son objet; $ ◊ a]: dans cette structure minima /…/ c’est dans un rapport tiers avec ce fantasme que le sujet se constitue comme désir. Nous prenons aujourd’hui la perspective tierce de ce fantasme et en faisant passer l’assomption du sujet par “a” [“a”= support que le sujet se donne pour autant qu’il défaille dans sa certitude de sujet].

 

FONDAMENTAL L08 11/1 105 : que doit-il rester de ses [ceux de l’analyste] fantasmes? Vous savez que je suis capable d’aller plus loin, de dire /…/ si tant est qu’il y ait un fantasme fondamental, si la castration est ce qui doit être accepté au dernier terme de l’analyse, quel doit être le rôle de la cicatrice à la castration, dans l’êros de l’analyste?

 

FONDAMENTAL L09B 6/6 479 FONCTION DE: [à partir de deux tores orthogonaux et emboîtés] En quoi cette image s’avère appropriée à représenter la formule que “le désir du sujet est le désir de l’Autre”? /…/ si nous supposons /…/ ce simple cercle /…/ de lui faire deux fois la traversée du trou et une seule fois son entour /…/ sur le polygone fondamental, /…/ nous avons alors quelque chose qui, sur le décalque, au niveau de l’Autre, se présente ainsi [fig.B]. /…/ disons que la réalisation de deux fois le tour, qui correspond à la fonction de l’objet et du transfert sur le décalque (sur l’autre tore), en deux fois de la demande (D) selon la formule d’équivalence /…/; c’est de symboliser ceci que, dans une certaine forme de structure subjective [hystérique] la demande du sujet consiste en l’objet de l’Autre. /…/ alors la superposition des deux termes, après la bascule, n’est plus possible. /…/. La question /…/ étant celle /…/ d’une structure /…/ qui nous donne un support de ce vers quoi pointe notre recherche précisément, à savoir la fonc­tion du fantasme; c’est à cette fin que peut nous servir la structure /…/ du cross-cap.

 

FONDAMENTAL L14 14/6 LEF5 92 [Ein kind wird geschlagen] : la jouissance intéressée dans la perversion a rapport à la difficulté de l’acte sexuel /…/ Ce fantasme: “un enfant est battu”, /…/ présente cette caractéristique d’être plus inavouable que quoi que ce soit, d’entraîner un sentiment de culpabilité qui permet à Freud de le mettre en rapport avec ce qu’il appelle une cica­trice, celle précisément du complexe d‘œdipe. C’est ainsi qu’est jeté /…/ un véritable pont théorique grâce auquel le fantasme appréhende de façon quasiment expérimentale comme corps étranger, apparaît comme ayant rapport avec quelque chose d’autre qui est la virtualité de la perversion.

 

FONDAMENTAL L14 14/6 LEF5 106: Repartons du modèle “un en­fant est battu” que je retraduis en fonction de deux caractéris­tiques: en tant que phrase, il est ce qui engendre le sujet comme barré [indéfini] . “Un enfant est battu” n’est donc rien d’autre que l’articulation signifiante “un enfant est battu”. Mais aussi on peut lire dans le texte même de Freud qu’erre là-des­sus une présence impossible à éliminer qui est ce qui s’appelle le regard. Ces deux caractéristiques donnent donc $ ◊ a. /…/ le fantasme /…/ c’est une sorte de béquille, un corps étranger qui a une fonction bien déterminée, celle de subvenir à la carence du désir, pour autant que le désir est désirable quand il s’agit de l’acte sexuel.

 

FONDAMENTAL L17 21/1 10: “un enfant est battu”, c’est bien une  proposition qui fait tout le fantasme. Pouvons-nous l’affecter de quoi que ce soit qui se désigne du terme de vrai ou de faux? /…/ Cette proposition a ezffet de quoi? de ses soutenir d’un sujet /…/ divisé par la jouissance. Divisé: je veux dire qu’aussi bien celui qui  l’énonce, cet enfant qui vertu, verdi, verdoie d’être battu (geschlagen). Mais /…/ cet enfant /…/ battu, il “badine vers-tu”; c’est “le malheur du vers “tu”; celui qui le frappe et qui n’est pas nommé  /…/ ce “tu me bats”, est cette moitié de sujet dont la formule fait sa liaison à la jouissance. Il reçoit certes son propre message sous une forme inversée, ça veut dire sa propre jouissance sous la forme de la jouissance de l’Autre [JA]. C’est bien de cela qu’il s’agit quand le fantasme se trouve rejoindre l’image du père conjointe de ce qui d’abord est un autre enfant. C’est que le père jouisse de le battre qui ici met l’accent du sens;  celui aussi de cette vérité qui est à moitié, car aussi bien celui qui à l’autre moitié, au sujet de l’enfant, s’identifie, n’était pas cet enfant, sauf, comme dit Freud à ce qu’on reconstitue le stade intermédiaire, jamais d’ailleurs d’aucune façon par le souvenir substancialisé, où c’est lui, en effet, celui qui de cette phrase fait support de son fantasme, qui est l’enfant battu /…/ un corps peut être sans figure /…/ Qu’est-ce qui a un corps et qui n’existe pas? Réponse: le grand Autre.

 

NÉVROSÉ L06 10/6/59 DI 709: Le névrosé accède à son fantasme /…/ à certains moments élus de la satisfaction du désir /…/. Son rapport /…/ aux autres réels /…/ est profondément marqué /…/ par une pulsion refoulée. Chez  l’hystérique: sa défense est constituée par le désir insatisfait; chez l’obsessionnel: sa défense consiste à rester hors jeu. Il reporte toujours à demain son engagement dans ce vrai rapport au désir /…/ en attendant il fait ses preuves /…/ comme moyen de s’attirer des  mérites /…/ à la référence de l’autre à l’égard de ses désirs.

 

NÉVROSÉ L06 15/4/59 DI 512 [opposition entre névrose et perversion]: Le névrosé se situe par un accent mis sur l’autre terme du fantasme c’est-à-dire $. /…/ Ce fantasme comme tel se situe à l’extrême, au niveau de la butée du reflet de l’interrogation subjective, pour autant que le sujet tente de s’y ressaisir dans cet au-delà de la demande, dans la dimension même du discours de l’Autre, où il a à retrouver ce qui a été perdu [mais retrouvé par le deuil DI 525] par cette entrée dans le discours de l’Autre [ce n’est pas au niveau de la vérité mais de l’heure de la vérité]; /…/

 

PERVERS L06 3/6/59 DI 697:La solution perverse à ce problème de la situation du sujet dans le fantasme est justement celle-ci: c’est de viser le désir de l’autre et de croire y voir un objet. /…/ le fantasme fondamental du pervers est de se désirer désirant /…/ lié à la métaphore paternelle, à savoir comme venant donner au sujet un signifié. [c’est ça que l’autre désire].

 

 

PERVERS L06 10/6/59 DI 707: Ce moment instantanné du fantasme, dû au fantasme, pour autant que le passage à l’acte dans la perversion (et dans la perversion seulement) le révèle.

 

PERVERS L06 15/4/59 DI 503: Ce qu’on peut appeler le règlage imaginaire de ce qui constiue le support du désir /…/ et qui représente cette assomption par le sujet de son vouloir essentiel, ce qui vient se règler sur /…/ le terme de ce qui constitue la question du sujet, c’est quelque chose que nous symbolisons par cet $ ◊ a et que nous appelons le fantasme. C’est quelque chose d’ambigu en tant qu’il est effectivement dans le conscient quand nous l’abordons par une certaine phase, un dernier terme; ce terme qui fait le fondement de toute passion humaine en tant qu’elle est marquée par quelqu’un de ces traits que nous appelons traits de perversion. Le mystère du fantasme, en tant qu’il est en quelque sorte le dernier terme du désir, est que toujours plus ou moins il se présente sous une forme assez paradoxale pour avoir /…/ motivé le rejet antique dee sa dimension comme étant de l’ordre de l’absurde; et ce pas essentiel a été fait à l’époque moderne où la psychanalyse constitue le tournant premier qui sous-tend le fantasme en tant que pervers, de l’interpréter, de le concevoir, et qu’il n’a pas pu être conçu que pour autant qu’il a été ordonné à une économie inconsciente.

 

PERVERS L06 15/4/59 DI 511: Ce qui est important dans cet élément /…/ structurel du fantasme imaginaire, en tant qu’il se situe au niveau du “a”, c’est 1) d’une part, ce caractère opaque, celui qui se spécifie sous les formes les plus accentuées comme le pôle du désir pervers; en d’autres termes: qui en fait l’élément structurel des perversions et nous montre donc que la perversion se caractérise en ceci, que tout l’accent du fantasme est mis du côté du corrélatif proprement imaginaire de l’autre, “a”, ou de la parenthèse [a+b+c, etc.] . 2) Néanmoins, ce qui est essentiel /…/ c’est de vous rappeler que, si bizarre que puisse être dans son aspect de fantasme du désir pervers, le désir y est toujours de quelque façon intéressé. Intéressé dans un rapport qui est toujours lié au pathétique, à la douleur d’exister [E666] comme telle [cf. Medias & Show-Bizz], d’exister tout purement [SDF], ou d’exister comme terme sexuel [féminisme]. C’est évidemment dans la mesure où celui qui subit l’injure dans le fantasme sadique est quelque chose qui intéresse le sujet, en tant que lui-même peut être offert à cette injure, que le fantasme sadique subsiste [ça ne se rapporte pas à une pure et simple agression primitive].

 

PERVERS L06 15/4/59 DI 512 Le fantasme de la perversion /…/ est appelable, il est dans l’espace où il suspend je ne sais quelle relation essentielle. Il n’est pas à proprement parler atemporel, il est hors temps. /…/ Dans le comportement névrotique /…/ dans son objet, le sujet cherche toujours à lire son heure [cf. Hamlet]

 

PERVERS L06 17/6/59 DI 727: Freud a été amené à poser la présence dans l’inconscient de tendances perverses polymorphes. Il a découvert la structure des fantasmes inconscients. La forme des fantasmes inconscients recouvre une partie de la perversion, ce qui se présente à nous dans les perversions, ce quelque chose qui occupe le champ imaginatif du pervers, ce quelque chose que le pervers met en scène. Là où nous réussissons à le rattacher à l’histoire du pervers, le fantasme du pervers se présente comme une séquence coupée du développement du drame: (rush  comme dans les films-annonces); ce qui est alléchant dans ces images c’est leur désinsertion de la chaîne du film.

 

pervers L06 3/6/59 DI 697: Cette fente, c’est la fente symbolique d’un mystère plus profond, qui est celui qu’il s’agit d’élucider, à savoir, sa place à un certain niveau de  l’inconscient, quI nous permet de situer le pervers à ce niveau comme dans un certain rapport avec “a”. C’est bien la structure du désir comme tel (reproduisant la structure du sien) qu’il vise.

 

PERVERSION E731 Peut-on se fier à ce que la perversion ma­sochiste doit à l’invention masculine, pour conclure que le masochisme de la femme est un fantasme du désir de l’homme?

 

 

UNICITÉ E174 Fantasme de l’épreuve de la déchéance de  l’objet aimé (citation de l’Alceste) “Que vous fussiez réduite à un sort misérable” mais, s’y ajoute la condition absolue de l’unicité [A—›a, +NP][FREUD: allgemeine Erniedrigung des Liebes Lebens, Cendrillon; Dame aux camélias; la vendeuse d’allumettes, sauver la putain].

 

VARIÉTÉ L14 11/1 LEF2 16 [La bibliothèque de toutes les bibliothèque]: a cataloguer les  ces livres /…/ je peux fort bien couvrir l’ensemble de toutes les bibliographies. De là, le fan­tasme du livre absolu dont le propre serait d’englober la totalité de la chaîne signifiante au point de faire qu’elle pût ne plus rien signifier.

 

VARIÉTÉS de l’homme E731 Peut-on se fier à ce que la perversion ma­sochiste doit à l’invention masculine, pour conclure que le masochisme de la femme est un fantasme du désir de l’homme?

 

VARIÉTÉS de l’homme E734-35 TÉMOIN INVISIBLE (RELAIS BOURGUIGNON) Jones, dans son article [sur la sexualité féminine] /…/ part de son expérience de l’homosexualité chez la femme /…/ dans toutes les formes, même inconscientes, de l’homosexualité féminine, c’est sur la féminité que porte l’intérêt suprême et Jones a fort bien détecté le lien du fantasme de l’homme, invisible témoin, avec le soin porté par le sujet à la jouissance de sa partenaire.

 

VARIÉTÉS E09 Car l’homme agité en l’adage [“Le style est l’homme même”] déjà classique /…/ s’avère en ce crayon être un fantasme du grand homme, qui l’ordonne en scenario pour y prendre sa maison entière. Rien ici qui relève du natu­rel.

 

VARIÉTÉS PROCRÉATION E546 n1: Nous demandons à Mme Ida Mcalpine /…/ si le chiffre 9 /…/ doit être conçu comme faisant partie comme tel, c’est-à-dire comme symbole, de la relation imaginaire isolée par elle comme fantasme de procréation /…/

 

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