vendredi, mars 29, 2024
Recherches Lacan

Fellation

FELLATION

Freud s’aperçoit que l’objet qui intéressait vraiment Dora est Mme K.

Mais ceci qu’est-ce que ça veut dire ? Nous le savons. La configuration du cas Dora se présente donc ainsi. C’est en tant qu’identifiée à M. K, c’est en tant que la question de savoir où est le moi de Dora est résolue par ceci: le moi de Dora est M. K.; la fonction remplie, si vous voulez, dans le schéma du stade du miroir par l’image spéculaire quand elle est là où le sujet situe son sens pour le reconnaître le type de la reconnaissance dans le semblable là où pour la première fois le sujet situe son moi, ce point externe d’identification imaginaire, c’est dans M. K. qu’elle le situe. C’est à partir de là, et en tant qu’elle est M. K., que tous ses symptômes prennent leur sens définitif, à savoir que s’ils demandaient des conversions explicatives, quelquefois un tout petit peu tirées par les cheveux à Freud, devient toujours infiniment plus simple; l’action de l’aphonie de Dora qui se produit pendant les absences de M. K. que Freud explique d’une façon assez jolie, mais qui ne laisse pas sans quelque doute, parce qu’elle parait presque trop belle; elle n’a plus besoin de parler puisqu’il n’est plus là. Il n’y a plus qu’à écrire; cela laisse tout de même un peu rêveur. Pour qu’elle se tarisse, c’est que le mode d’objectivation n’est posé nulle part ailleurs. L’aphonie survient parce que Dora est laissée directement en la présence de Mme K. à propos de quoi toute son expérience, semble-t-il de ce qu’elle a pu entendre des relations entre son père et Mme K est liée à une appréhension d’un mode d’exercice de la sexualité qui dégage très certainement, qui est celui de la fellation de Mme K. par le père de Dora: c’est quelque chose qui paraît infiniment plus significatif pour l’intervention de symptômes oraux dans la confrontation, le tête à tête de Dora avec Mme K. Mais ceci d’ailleurs est tout à fait accessoire dans mon exposé. L’important c’est que c’est en tant qu’identifiée à M.K. que toute la situation fondamentale, celle d’ailleurs à laquelle Dora participe effectivement jusqu’au moment de la décompensation névrotique; c’est elle qui rend possible toute cette situation dont par ailleurs elle se plaint. Et ceci fait partie de la situation. C’est en tant que Dora est identi­fiée à M. K. Mais il s’agit de savoir ce que cela veut dire et pourquoi’? C’est très exactement que sa façon d’interroger sur ce qu’est son sexe, ce qu’est sa féminité, qu’est-ce que dira Dora ? Qu’est-ce que dit l’hystérique femme fondamentale­ment par sa névrose ? La question est un point sur lequel nous touchons quelque chose d’essentiel.

 

p. 197,l. qui désire dans Dora

p. 197,l.10 c’est Mme K. l’objet qui intéresse vraiment Dora

p.197,l. 14 où le sujet situe son sens pour se reconnaître

p. 197,l.18 C’est en tant qu’elle est M. K que tous ses symptômes pren­nent un sens définitif

p. 197,l. 20 Freud l’explique d’une façon assez jolie

 

LES PSYCHOSES

 

Avec la relation d’objet la plus récente technique analytique, je dirai sans hésiter, si vous vous souvenez de ce que nous écrit tel ou tel quand il s’agit de ce qui paraît être l’expérience suprême, cette fameuse dis­tance prise dans la relation d’objet qui consiste finalement à fantasmatiser l’organe sexuel de l’analyste et à l’absorber imaginairement. Je dirai que la théorie analytique d’une fel­lation, et je ne badine pas, pour une simple raison, c’est qu’il  a été en situation d’at­tendre de devenir père. Le voilà tout d’un coup investi d’une fonction considérable socialement, et qui a beau­coup de valeur pour lui – il devient Président…

Cette promotion de son existence nominale sollicite de lui une intégration réno­vante.

consiste à fantasmatiser l’or­gane sexuel de l’analyste et à l’absorber imaginairement.

 

Leçon du 4 juillet 1956

y a un rapport entre l’usage du terme et la racine felo, felal… Mais enfin, ça n’est pas très précisément, en tous cas la ques­tion est ouverte de savoir si l’expérience analytique est ou non cette sorte de chaîne obscène qui consiste dans cette absorption imaginaire d’un objet enfin dégagé des fan­tasmes, ou s’il s’agit d’autre chose, s’il s’agit de quelque chose qui, à l’intérieur d’un certain signifiant, comporte une cer­taine assomption du désir.

p. 360,l. 31. p. 360,l. 31. p. 360,l. 38

564­- p. 360,l. 31. p.361,14.

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