FRANCHISSEMENT
franchissement E216 Dans une psychanalyse en effet, le sujet /…/ se constitue par un discours où la seule présence du psychanalyste apporte, avant toute intervention, la dimension du dialogue. /…/ les conventions de la règle /…/ ne sont là qu’artifices /…/ aux fins d’assurer le franchissement de certains barrages, et que le cours doit se poursuivre /…/ qui s’appelle vérité.
franchissement E223: [frémissement de Dora qui, “franchissant les digressions théoriques” la place en position d'”une princesse de Clèves en proie à un bâillon infernal”].
franchissement E515 [dans la structure métaphorique] le signe (+) /…/ manifestant ici le franchissement de la barre et la valeur constituante de ce franchissement pour l’émergence de la signification.
E680 [la manœuvre de l’Autre plaçant le miroir à 90°] peut amener le sujet de S1 à venir occuper /…/ S2 /../ dans ce parcours l’illusion doit défaillir avec la quête qu’elle guide: où se confirme que les effets de dépersonnalisation constatés dans l’analyse /…/ doivent être considérés /…/ comme signes de franchissement.
franchissement E769: La réciprocité /…/ trouve difficilement à se placer comme temps logique d’aucun franchissement du sujet dans son rapport au signifiant /…/ en-deçà de la seconde mort physique L09 7/6 547: [i(a) n’est pas l ‘image de “a”] elle ([i(a)] ne le représente pas cet objet de la castration. Elle n’est d’aucune façon le représentant de la pulsion sur quoi porte effectivement le refoulement. Et pour une double raison; c’est qu’elle n’est cette image ([i(a)] ni la Vorstellung puisqu’elle est elle-même un objet, ni image réelle /…/ ni un objet qui n’est pas le même que “a”, qui n’est pas représentant non plus. Le désir dans le graphe où se situe-t-il? Il vise $ ◊ a, le fantasme, sur un mode analogue à celui du petit m où le moi se réfère à l’image spéculaire . Qu’est-ce à dire sinon qu’il y a quelque part rapport de ce fantasme au désirant. /…/ A la question “Que vuoi?” le désirant est la réponse, la réponse qui ne désigne pas le “qui” de “qui veut” mais la réponse de l’objet. Ce que je veux dans le fantasme détermine l’objet d’où le désirant qu’il contient doit s’avouer comme désirant. Cherchez-le toujours ce désirant au sein de quelque objet que ce soit, et n’allez pas objecter la perversion nécrophilique puisque justement c’est là l’exemple où il se prouve qu’en deçà de la seconde mort physique [quelque chose] laisse encore à désirer et que le corps se laisse là apercevoir comme entièrement pris dans une fonction de signifiant, séparé de lui-même et témoignage de ce qu’étreint le nécrophile: une insaisissable vérité.
franchissement de la barre
effets de dépersonnalisation temps logique examens EPISSURE :(I#R) entre le préœdipien et l’œdipien DU 2 AU 3 de L’Oedipe de L’Oedipe pas de sens Pas de sens entre être et avoir S#R de la chaîne signifiante: l’objet du désir de la mère double franchissement de la ligne de l’Autre, du signifié de l’autre, l’interdit fonction métonymique [R#I] franchissement de la beauté. franchissement paulinien de la Loi R#S ELATION AFFECTIVE en-deçà de la seconde mort physique principe de plaisir Unheimlich. Impossible à interroger R#S la dimension du sacré.S#I l’ensemble vide;
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E515
E680 E769: L01 308 L01 211 Livre I (p. 211) L04 238 [20/3/57 41]
L04 261 [27/3/57] 62 L05B 19/3/58 3 L05 11/12/57 3 L09 7/6 545 L05 22/1/58 16 L05 22/1/58 20 LO5 29/1/58 4 L05B 30/4/58 31
L05 25/6/58:34: L14 21/6 LEF5 108: L08 25/1/61 130 LO8 8/2 153-4 L09 14/3 274 L09 14/3 285 L09 7/6 547:
L11 32 L12 16/12/64, 44-45 L13 2/2 79: L15 10/1/68, 80 L19 14/4/72, 10 |
franchissement L01 193 franchissement Notons que le dispositif permet d’envisager trois types de bascule ou de franchissement. Lacan situe un premier moment de bascule comme étant celui du stade du miroir finissant et que caractérise le phénomène du transitivisme, qui lui-même comporte un mécanisme imaginaire projectif. Lacan note que s’il était seul à jouer il s’en suivrait “l’impossibilité de toute coexistence humaine”
franchissement L01 211 Livre I (p. 211) EPISSURE :(I#R) La dernière fois, j’ai essayé de vous imager ce processus […] qu’on appelle en anglais working-through. On le traduit en français, difficilement, par élaboration, ou travail. C’est cette dimension, au premier abord mystérieuse, qui fait qu’il nous faut avec le patient cent fois sur le métier remettre notre ouvrage pour que certains progrès, franchissements subjectifs, soient accomplis. Ce qui s’incarne dans le mouvement de moulin qu’expriment ces deux flèches de 0 à 0′, et de 0′ à 0, dans ce jeu d’aller et retour, c’est le miroitement de l’en-deçà à l’au-delà du miroir par où passe l’image du sujet. Il s’agit au cours de l’analyse, de sa complétion. En même temps le sujet réintègre son désir. Et chaque fois qu’un pas nouveau est fait dans la complétion de cette image, c’est sous la forme de tension particulièrement aiguë que le sujet voit son désir surgir en lui-même. […] Cela n’épuise pas le phénomène, puisque aussi bien, rien n’est concevable sans l’intervention de ce tiers élément, que j’ai introduit la dernière fois la parole du sujet. A ce moment là, le désir est, par le sujet, senti; il ne peut l’être sans la conjonction de la parole. Et c’est un moment de pure angoisse, et rien d’autre. […] c’est le moment où l’imaginaire et le réel de la situation analytique se confondent (I#R).[…]
franchissement L01 297: A tout hasard je vous ai mis au tableau ce petit diamant qui est un dièdre à six faces. Faisons ces faces toutes pareilles, les unes au-dessus, les autres au-dessous du plan. Ce n’est pas un polyèdre régulier, encore que toutes ses faces soient égales. Concevons que le plan médian, celui dans lequel se situe le triangle qui partage en deux cette pyramide, représente la surface du réel, du réel tout simple. Rien de ce qui est là ne peut le franchir, les places sont prises. Mais à l’autre étage tout est changé. Car les mots, les symboles, introduisent un creux, un trou, grâce à quoi toutes sortes de franchissements sont possibles. Les choses deviennent interchangeables.
franchissement L01 308 [du “caractère initiatique des examens” et de leur valeur de “franchissement, après on n’est plus le même homme].
L02 192 FRANCHISSEMENT
L02 86 FRANCHISSEMENT
franchissement L03 344 Observez ce moment crucial avec attention et vous pourez cerner ce franchissement dans toute entrée dans la psychose -c’est le moment où de l’autre comme tel, du champ de l’autre, vient l’appel d’un signifiant essentiel qui ne peut être reçu.
franchissement L04 261 [27/3/57] 62 DE L’Oedipe Il y a un minimum de termes nécessaires au fonctionnement du système symbolique. Il s’agit de savoir s’il est trois, s’il est quatre. Ce n’est certainement pas seulement trois. L’Oedipe nous en donne assurément trois mais en implique certainement un quatrième pour autant qu’il faut que l’enfant franchisse l’œdipe, cela veut dire qu’il faut que quelqu’un intervienne dans l’affaire, que c’est le père /…/ le père a une drôle de présence /…/
franchissement L04 238 [20/3/57 41] DU 2 AU 3 [La réalité c’est le conflit du à ce que “le nombre trois n’est pas complètement intégré” et qu’il y a maintient dans l’imaginaire de la relation duelle] S’il n’était pas si difficile d’arriver à articuler le nombre trois, il n’y aurait pas ce gap entre le préœdipien et l’œdipien, que nous essayons justement ces jours-ci de franchir /…/ dont je veux simplement vous faire apercevoir que à partir du moment où l’on essaie de le franchir, c’est toujours aux trucs auxquels on est livré qu’il n’y a aucune espèce de franchissement véritablement expérientiel de ce gap entre le 2 et le 3. [nécessité de la métaphore]
franchissement L05 11/12/57 3 pas de sens [schéma Z] Nous sommes au point où il nous faut nous interroger sur la fonction de cet Autre, /…/ sur l’essence de cet Autre dans ce franchissement que nous appelons /…/ sous le titre de pas-de-sens; ce pas-de-sens en tant qu’il est en quelque sorte le partiel regain de cette plénitude idéale de la demande purement et simplement réalisée d’où nous sommes partis comme du point de départ de notre dialectique; ce pas-de-sens, par quelle transmutation, transsubstantiation, opération subtile de communion [koïné] /…/, peut-il être assumé par l’Autre? Quel est cet Autre?
franchissement L05 22/1/58 16 entre être et avoir S#R [identification au phallus] Cette relation n’est pas la même dans la névrose ou dans la psychose que dans la perversion. /…/ A ce niveau la question qui se pose est “être ou ne pas être”, “to be or not to be” le phallus. /…/ Vous sentez bien qu’il y a un pas considérable à franchir pour comprendre simplement ce dont il s’agit entre cet être ou n’être pas le phallus, et ce dont il s’agit à un moment quelconque, il faut tout de même l’attendre et le trouver, qui est complètement différent, qui est “en avoir ou pas” /…/ il faut que quelque chose ait été franchi entre l’un et l’autre /…/ pour l’avoir il faut qu’il y ait un moment où il ne l’ait pas eu /…/ il faut d’abord qu’il ait été posé qu’on ne peut pas l’avoir, que cette possibilité d’être castré est essentielle dans l’assomption du fait de l’avoir, le phallus. /…/ c’est là que doit intervenir /…/ réellement, effectivement, le père /…/ réel..
franchissement L05 22/1/58 20 de la chaîne signifiante: “le désir passé à l’état de demande” chez le sujet a traversé quelque chose qui d’ores et déjà est constitué /…/ son objet primordial, la mère. Le désir est quelque chose qui s’articule. /…/ Toute son entrée dans ce monde-ci /…/ soumet le désir de chacun à la loi du désir de l’Autre, mais de ce seul fait, en tant qu’il franchit plus ou moins heureusement cette ligne de la chaîne signifiante /…/ c’est donc en tant que cette intention, cette demande a traversé a chaîne signifiante qu’elle peut se faire valoir auprès de l’objet maternel.
franchissement L05 25/6/58:34: L’hystérique, comme tous les sujets, sait bien que c’est par un certain détour (et pour autant qu’il se fixe par rapport à l’image de l’autre) qu’il trouve, qu’il a fixé la place de son moi, la place de son désir. Elle l’obtient /…/ exactement de la même façon au niveau supérieur, si l’on peut dire; [ce n’est] que si l’hystérique se sépare, se détourne [franchissement par un détour] de l’autre et du signifié de l’autre, qu’elle arrive à se situer dans un certain type idéal dans une certaine image à laquelle elle s’identifie. C’est de même, par un détour analogue /…/ que Dora s’est identifiée à Mr K. Elle trouve la place de ce désir dont elle cherche à situer le point, à savoir comment peut-on (si c’est une femme) désirer une femme quand on est impuissant? /…/ Ce rapport à l’image de l’Autre consiste très précisément dans le phallus signifiant, /…/ toujours menacé de destruction parce que pris dans une dénégation [chez l’obsessionnel] /…/ dans une identification à l’autre (l’objet “a”). [le phallus est le signifié de l’autre].
franchissement L05 29/1/58 4 l’objet du désir de la mère [cette dialectique du désir en tant que désir de l’Autre constitué, ce qui s’y introduit c’est] l’objet du désir de la mère; ce qui est en somme à franchir, c’est /…/ le désir de la mère /…/ [pour] rejoindre ce quelque chose d’autre qui est constitué au niveau de la mère de façon infiniment plus élaborée /…/ cet objet /…/ il est le phallus /…/ en tant que désiré par la mère.
L05 ÊTRE: FRANCHISSEMENT L05 22/2/57 22
franchissement L05B 19/3/58 3 Nous devons /…/ voir dans quelle économie signifiante ce phallus est impliqué, autrement dit ce quelque chose que l’exploration de Freud a articulé sous cette forme à la sortie de l’œdipe; après le refoulement du désir de l’œdipe le sujet sort nouveau, pourvu de quoi? La réponse est: d’un Idéal du moi. Dans l’œdipe normal, le refoulement qui résulte du franchissement, du “passing” de l’au-delà de l’œdipe il s’est constitué dans le sujet quelque chose qui est vis-à-vis de lui dans un rapport ambigu. /…/ c’est une identification distincte de l’identification du Moi, si tant est qu’ici c’est dans un certain rapport du sujet à l’image du semblable que nous [manque une page!]
L05B 30/4/58 31 [ dans le cas de DORA] C’est à son père que s’adresse la demande /…/ Dora sait très bien que son père est impuissant et que le désir pour Mme K est un désir barré [impossible] . Il n’y a pour le maintien de cet équilibre qu’une seule chose qui soit nécessaire, c’est que Dora réalise quelque part cette assiette, cet équilibre, cette identification de soi qui lui permette de savoir où elle est, et ceci en fonction de cette demande qui n’est pas satisfaite. /…/ Tout ceci dépend de où va se produire l’identification dite Idéal du Moi. Vous le voyez ici à l’origine, elle passe toujours après un certain franchissement, un double franchissement de la ligne de l’Autre, ici. /…/ C’est après ce double franchissement des deux lignes que va se réaliser ici l’identification de l’hystérique [et non l’identification au père].
franchissement L05B 5/2 58 13: [schéma Z] ce dont il s’agit, c’est à savoir ici quelque chose qu’on peut appeler le besoin mais que j’appelle d’ores et déjà le désir, parce qu’il n’y a pas d’état originel ni pur du besoin et que dès l’origine le besoin est motivé sur le plan du désir /…/ c’est de la traversée par cette intention désirante de ce qui se pose pour le sujet comme chaîne signifiante
franchissement L08 [S#I] franchissement de la beauté. LO8 8/2 153-4 La seule différence dit-il [Alcibiade], entre Socrate et lui, c’est qu’en effet Socrate n’est pas flûtiste. Ce n’est pas par la musique qu’il opère et pourtant le résultat est exactement du même ordre. Et ici il convient de nous référer à ce que Platon explique dans Phèdre concernant les états si l’on peut dire supérieurs de l’inspiration, tels qu’il sont produits au-delà du franchissement de la beauté. Parmi les divers formes de ce franchissement [R#I] /…/ il y a celles /…/ qui ont besoin des dieux et des initiations, et ceux là, le cheminement, la voie, consiste pour eux par des moyens, parmi lesquels celui de l’ivresse produite par une certaine musique [qui] produit chez eux cet état qu’on appelle possession. C’est ni plus ni moins à cet état qu’Alcibiade se réfère quand il dit que c’est ce que Socrate produit, lui, par ses paroles.
franchissement L08 25/1/61 130 fonction métonymique Je pense vous avoir suffisamment fait sentir cette sorte d’escamotage par quoi le beau /…/ rencontré sur le chemin de l’être, devient le but du pèlerinage. Comment l’objet qui nous était d’abord présenté comme le support du beau devient la transition vers le beau. /…/ on peut dire que cette définition dialectique de l’amour telle qu’elle nous est développée par Diotime, rencontre ce que nous avons essayé de définir comme la fonction métonymique dans le désir. C’est quelque chose qui est au-delà de tous ces objets, qui est dans ce passage /…/ vers une perspective sans limite. /…/ On pourrait croire /…/ que c’est là en fin de compte la réalité du discours. /…/ Et le problème est de ce que signifie, de ce que peut continuer à signifier au-delà de ce franchissement, de ce saut marqué, ce qui au départ de la dialectique [platonicienne] se présentait comme théma/télos, comme but de la possession. [pas au niveau de l’être!].
franchissement L09 10/1 137-138 de l’Ics au pcs [le bavard hable à longueur de cablature pour mieux ignorer ce qu’il a sous le rable]. Aujourd’hui je m’en tiendrai à une topologisation aussi simple que celle qu’il [Freud] donne à la fin de la Traumdeutung, à savoir celle de couches à travers lesquelles peuvent se passer des franchissements, des seuils, des irruptions d’un niveau à un autre. /…/ Le passage de l’inconscient au pré-conscient /…/ est-ce dire qu’il ne s’agit là que d’un changement d’investissement /…/ ou est-ce qu’il y a double inscription? /…/ Si nous voulons considérer que l’ICS c’est le lieu du sujet où ça parle, nous en venons maintenant à approcher ce point où nous pouvons dire que quelque chose, à l’insu du sujet, est profondément remanié par les effets de rétroaction du signifiant impliqué dans la parole. /…/ Ce qu’il en est du préconscient /…/ c’est le langage /…/ mais tel qu’il scande, qu’il articule nos pensées. /…/ le langage en substance court les rues [intrusion du “mycélium” de l’ICS dans le discours le discours commun d’où la fascination, l’empêtrement idéaliste].
franchissement L09 10/1 145 C’est en tant que ce “je pense” impossible passe à quelque chose qui est de l’ordre du préconscient qu’il implique /…/ que ce “pense” envoie à un “je suis”, qui désormais n’est plus que le x de ce sujet que nous cherchons, à savoir de ce qu’il y a au départ pour que puisse se produire l’identification de ce “je pense”
franchissement L09 14/03/62 p.274: franchissement Les démêlés du chrétien avec Vénus sont tout de même quelque chose qu’il est assez difficile de méconnaître, encore qu’on feigne de prendre la chose /…/ par dessus la jambe. En fait, si le fond du christianisme se trouve dans la révélation paulinienne, à savoir dans un certain pas essentiel dans les rapports au père, si le rapport de l’amour au père en est ce pas essentiel, s’il représente vraiment le franchissement de tout ce que la tradition sémite a inauguré de grand de ce fondamental rapport au père, de cette baraka originelle, à laquelle il est tout de même difficile de méconnaître que la pensée de Freud se rattache /…/ si la référence à l’Oedipe peut laisser la question ouverte, le fait qu’il ait terminé son discours sur Moïse, comme il l’a fait, ne laisse pas douteux que le fondement de la référence chrétienne est donc bien dans ce rapport de la grâce que Paul fait succéder à la Loi. La difficulté est ceci: c’est que le chrétien ne se tient pas, et pour cause, à la hauteur de cete révélation /…/ pratiquement le chrétien se trouve réduit à ceci qui n’est pas tellement normal, fondamental, de n’avoir plus réellement d’autre accès à la jouissance comme telle que de faire l’amour.
franchissement L09 14/3 274 franchissement paulinien de la Loi En fait, si le fond du christianisme se trouve dans la révélattion paulinienne, à savoir dans un certain pas fait dans les rapports au père, si le rapport de l’amour au père en est ce pas essentiel, s’il présente vraiment le franchissement de tout ce que la tradition sémite a inauguré et grand et de fondamental /…/ [il n’est pas] douteux que le fondement de la révélation chrétienne est donc bien ce rapport de la grâce que Paul fait succéder à la Loi.
L09 6/6 495 [passe-passe qui consiste à couper le cross-cap en deux, une surface de Möbius et un lambeau].
franchissement L09 6/6 497 cross-cap: Il faut bien que les propriétés les plus fondamentales de la surface soient quelque part conservées /…/ au niveau du point /…/ il a le privilège d’être justement infranchissable sauf à faire s’évanouir /…/ toute la structure de la surface.
franchissement L09 7/6 545 Pas de sens [Maurice Blanchot à propos de Georges Bataille, lui-même à propos du fantasme de Marcel Proust: “Histoire de rat”; Si Esculape est une taupe Apollon est un rat; Thomas l’obscur”, Nouvelle version, p.27: mante religieuse] Je vous passe ces franchissements qui passent par ce “tandis que juchés sur ses épaules le mot “il” et le mot “je” commençaient leur carnage” (p.29) jusqu’à la confrontation à laquelle je visais, en vous évoquant ce passage:
franchissement L09 franchissement L09 14/03/62 p.274: Les démêlés du chrétien avec Vénus sont tout de même quelque chose qu’il est assez difficile de méconnaître, encore qu’on feigne de prendre la chose /…/ par dessus la jambe. En fait, si le fond du christianisme se trouve dans la révélation paulinienne, à savoir dans un certain pas essentiel dans les rapports au père, si le rapport de l’amour au père en est ce pas essentiel, s’il représente vraiment le franchissement de tout ce que la tradition sémite a inauguré de grand de ce fondamental rapport au père, de cette baraka originelle, à laquelle il est tout de même difficile de méconnaître que la pensée de Freud se rattache /…/ si la référence à l’Oedipe peut laisser la question ouverte, le fait qu’il ait terminé son discours sur Moïse, comme il l’a fait, ne laisse pas douteux que le fondement de la référence chrétienne est donc bien dans ce rapport de la grâce que Paul fait succéder à la Loi. La difficulté est ceci: c’est que le chrétien ne se tient pas, et pour cause, à la hauteur de cete révélation /…/ pratiquement le chrétien se trouve réduit à ceci quin’est pas tellement normal, fondamental, de n’avoir plus réellement d’autre accès à la jouissance comme telle que de faire l’amour.
franchissement L09 franchissement L09 24/01/62 p.188: [à propos de « trace de pas » et « pas de trace »]: Je pense que vous entendez au passage la même ambiguïté dont je me suis servi quand je vous ai parlé, à propos du mot d’esprit, du « pas de sens », jouant sur l’ambiguïté du mot sens avec ce saut, ce franchissement, qui nous prend là où naît la rigolade /…/ cette transformation subtile, cette prière rejetée qui d’être reprise devient la pierre d’angle, et je ferai volontiers le jeu de mots Pr de la formule du cercle, parce que aussi bien c’est en elle, je vous l’ai annoncé l’autre jour en introduisant le Ö`-1 que verrons que se mesure /…/ l’angle vectoriel du sujet par rapport au fil de la chaîne signifiante.
franchissement L09 R#S L09 14/3 285 [ELATION AFFECTIVE, adoration de l’un] Lidéal c’est tout ce qu’il y a de réel dans le symbolique. [quand R se confond dans I, seul S vient représenter R].
franchissement L11 32 Le principe de plaisir est principe d’homéostase. Le désir, lui, trouve son cerne, son rapport fixé, sa limite, et c’est dans le rapport de cette limite qu’il se soutient comme tel, franchissant le seuil imposé par le principe de plaisir.
franchissement L12 Unheimlich. L12 16/12/64, 44-45 Vous êtes dans une rue, mais un jour, il arrive que sans savoir pourquoi, vous franchissez, invisible à vous-mêmes, je ne sais quelle ligne, et vous tombez sur une place où vous n’avez jamais été, et où pourtant vous vous reconnaissez comme étant celle-là, cette place, où il vous souvient d’avoir été. Elle était dans votre mémoire comme un îlot à part. /…/ Cette place qui n’a pas de nom mais qui se distingue par l’étrangeté de son décor, parce que Freud pointe si bien l’ambiguïté qui fait le champ de l’Unheimlich.
franchissement Impossible L13 2/2 79 [Pascal et l’impossible à interroger]: Max Born, Einstein pour qui cette dernière réalité [au terme de l’investigation du réel] ne serait qu’un joueur de dés. /…/ Ceci ne peut être défini qu’au moment de ce franchissement radical de Pascal, le terme opposé: “un hasard défini”. Qu’est-ce que le hasard, se rattachant essentiellement à la conception du réel en tant qu’impossible. Impossible à quoi? impossible à interroger. Impossible à interroger parce qu’il répond au hasard. /…/ Il [le joueur] se réfère dans un certain au-delà qui est celui qui définit le cadre du jeu, se réfère à un mode de rapport autre du sujet au signifiant qui ne comporte pas la perte du “a”. /…/ il y a là un mode existentiel /…/ vous êtes engagé, dit Pascal.
franchissement L14 franchissement l’interdit L14 21/6 LEF5 108: [cf. le cas Florie dans Havelock Ellis]: Affectée qu’elle est de fantasmes de flagellation, Florie arrive une fois à franchir l’interdit qu’ils représentent pour elle. Mais ce franchissement garde le sens ambigü qui en fait un passage à l’acte, et pour nous qui lisons: un acting out; car il ne saurait arriver au névrosé quelque chose qui serait pour lui l’équivalent de la jouissance perverse. Et c’est le point où les carences absolument manifestes de cette observation sont le plus visibles, quand Florie confesse, par exemple, que ce n’est qu’exceptionnellement qu’elle fait entrer dans ses fantasmes une personne réelle, quelqu’un qu’elle admire et qu’elle vénère, et que H. Ellis écrit: “de qui il s’agit, je ne lui ai pas demandé”, alors que c’est bien entendu de lui qu’il s’agit, roulé dans la farine de bout en bout par sa patiente.
franchissement L15 10/1/68, 80 la dimension du sacré. [acte du Rubicon, nuit du quatre août, Jeu de Paume, Journée d’octobre]: Où est ici le sens de l’acte? Certes nous touchons, nous sentons, que le point où se suspend d’abord l’interrogation c’est le sens stratégique de tel ou tel franchissement. Dieu merci, ce n’est pas pour rien que j’ai évoqué d’abord le Rubicon. C’est un exemple assez simplet pour marquer la dimension du sacré. /…/ pour César /…/ le franchir /…/ c’était rentrer sur la terre mère /…/ c’était violer. C’était là quelque chose de franchi. [sens de commencement pour Lénine, signe d’un nouveau désir].
franchissement L19 14/4/72, 10 L’un commence au niveau de l’ensemble vide; vide est proprement légitimé de ceci qu’il est /…/ la porte dont le franchissement constitue la naissance de l’Un /…/ d’une façon qui puisse s’enseigner /…/; ce qui constitue l’Un /…/ c’est qu’il ne commence que de son manque et c’est bien ce qui apparaît [cf. triangle de Pascal] /…/ la nécessité de distinguer chacune de ces lignes, dont vous savez /…/ comment elles se constituent /…/
franchissement 72 141