vendredi, avril 19, 2024
Recherches Lacan

interprétation

INTERPRÉTATION

 

  1. INTERPRÉTATION E709 « Car il n’est pas moins vrai que dans un rêve, fût-il celui d’une forgerie ironique de Cocteau, on puisse tout à fait légitimement, interpréter l’image du nègre qui, flamberge au vent, fonce sur la rêveuse, comme le signifiant de l’oubli qu’elle a fait de son parapluie lors de sa dernière séance d’analyse. C’est là ce que les analystes les plus classiques, ont appelé l’interprétation « vers la sortie », si l’on nous permet de traduire ainsi le terme introduit en anglais de : reconstruction upward (1). /…/ Ce domaine que je vous ai à peine effleuré, il faut l’appeler par son nom. Cette désignation justement en tant qu’elle fait pour nous le prix des différents textes bibliques, elle est essentiellement corrélative de ce sur quoi tant d’analystes ont cru devoir, et quelquefois non sans succès, s’interroger, à savoir les sources de ce qu’on appelle le sentiment anti-sémite. C’est précisément dans le sens où cette zone sacrée, et je dirai presque interdite, est là, plus vivante, mieux articulée, mais après tout vivante et toujours portée dans la vie de ce peuple en tant qu’il se présente, en tant qu’il subsiste de lui-même dans la fonction qu’à propos du petit « a » j’ai déjà articulée d’un nom que j’ai appelé celle du reste /…/.

 

  1. INTERPRÉTATION Écrits, 1966, p. 705: “Ce que l’interprétation analytique rend pourtant presque évident, c’est que […] le primat que le réel a sur le pensé s’inverse du signifiant au si­gnifié. Ce qui recoupe ce qui se passe en vérité dans le langage où les effets de signifié sont créés par les permutations du signifiant.

 

  1. INTERPRÉTATION L01 (p. 208),:”Qu’est-ce qui se serait passé si, au lieu de faire intervenir sa parole en 0′, c’est-à-dire de mettre en jeu son propre ego dans le but de repétrir, de modeler celui de Dora, Freud lui avait montré que c’était Madame K. qu’elle aimait ? En effet, Freud intervient au moment où, dans le jeu de bascule, le désir de Dora est en 0′, où elle désire Madame K. Toute l’histoire de Dora est dans cette oscillation où elle ne sait pas si elle n’aime qu’elle-même, son image magnifiée dans Madame K., ou si elle désire Madame K. C’est très précisément parce que cette oscillation se produit sans cesse, parce que cette bascule est perpétuelle, que Dora n’en sort pas. C’est au moment où le désir est en 0′ que Freud doit le nommer, car à ce moment là, il peut se réaliser. Si l’intervention est assez répétée est assez complète, la Verliebheit [l’énamoration], qui est méconnue, brisée, continuellement réfractée comme une image sur l’eau qu’on n’arrive pas à saisir, peut se réaliser. En ce point Dora pourrait reconnaître son dé­sir, l’objet de son amour, comme étant effectivement Madame K. C’est une illustration de ce que je vous disais tout à l’heure; si Freud avait révélé à Dora qu’elle était amoureuse de Madame K., elle le serait devenue effectivement. Est-ce là le but de l’analyse ? Non, c’est seule­ment sa première étape. Et si vous l’avez loupée, ou bien vous cassez l’analyse, comme Freud, ou bien vous faites autre chose, une orthopédie de l’ego. Mais vous ne faites pas une analyse.

 

  1. INTERPRÉTATION L05 19/3/58: L’interprétation déchaîne la vérité comme telle.

 

  1. INTERPRÉTATION L10 9/1 15

 

  1. INTERPRÉTATION L10 Livre X, L’Angoisse, 21 nov. 1962.”addition moyennant quoi quelque chose apparaît qui donne sens à ce que vous croyez savoir, qui fait apparaître en un éclair ce qui est possible, à savoir, au-delà des limites du savoir.

 

  1. INTERPRÉTATION L11 Livre XI, 17 juin 1964, p. 226.”Ce n’est pas parce que j’ai dit que l’effet de l’interprétation est d’isoler dans le sujet un cœur, un Kern, pour s’exprimer comme Freud, de non-sens, que l’interprétation est elle-même un non-sens. L’interprétation est une signification […] Elle a pour effet de faire surgir un signifiant irré­ductible […] non-sensical, fait de non-sens.

 

  1. INTERPRÉTATION L11 190 : L’interprétation n’est pas pliable à tout sens. Elle ne désigne qu’une seule suite de signifiants. Mais le sujet peut en effet occuper diverses places, selon qu’on le et sous l’un ou l’autre de ces signifiants. J’en viens maintenant aux deux opérations que j’entends articuler aujourd’hui dans le rapport du sujet à l’Autre.  processus de bord, processus circulaire, le rapport en question est à supporter de ce petit losange dont je me sers comme algorithme fans mon graphe précisément ; parce qu’il est nécessaire à intégrer à quelques uns des produits finis de cette dialectique . Il est impossible de ne  pas l’intégrer, par exemple, au fantasme lui-même, c’est sbarrépoinçonpetita. Il n’est pas possible de ne pas l’intégrer aussi à ce noeud radical où se conjoignent la demande et la pulsion, qui désigne le sbarrépoinçongrandd et qu’on pourrait appeler le cri.

 

  1. INTERPRÉTATION L14 La logique du fantasme, Livre XIV, 14 déc. 1966, LEF n° 2, p. 12. (p. 12) :Or si le signifiant en trop est mis hors de la parenthèse où fonctionne la barre, c’est parce que la possibilité d’une intervention directe sur la fonction du sujet [nous soulignons S.S.-N.] s’y manifeste ; et en tant que ce signifiant représente un sujet pour un autre signifiant, c’est bien la fonction de l’interprétation qui est mise en cause, comme susceptible de produire, conformément au système de la métaphore, non plus un effet de signifié mais un effet de signification. La suite du discours que je tiens précisera les raisons pour lesquelles cet effet de signification doit en quelque sort délimiter la fonction de l’interprétation dans l’analyse comme effet de vérité.

 

  1. INTERPRÉTATION L14 Livre XIV, La logique du fantasme, 7 déc. 1967, LEF n° 3, p. 8. C’est à vous, analystes, de savoir si l’homme qui pense rêve. Cette question a donc un sens des plus concrets ; et Freud a tout de suite été mis au pied au mur : le mode de l'”association libre” à travers lequel se présume le champ de l’interprétation le porte en effet au cœur de l’or­ganisation formelle où s’ébauchent les premiers pas d’une logique ma­thématisée. Laquelle a nom “réseau” ou “treillis”, construit ici avant la lettre. Or quand on lui objecte qu’avec sa façon de procéder il trouvera tou­jours un signifié pour faire le pont entre deux signifiants, on n’oppose à l’interprétation analytique aucune espèce de “critique scientifique”, mais un appel vulgaire à l’expérience, oubliant justement qu’au niveau de l’existence réelle, ou logique, le faux, loin d’exclure le vrai, permet de déduire du même pas le faux et le vrai. Ce que les scolastiques expriment par l’adage : ex falso sequitur quod libet. La réponse de Freud nous porte tout de suite sur le plan de la structure du réseau, les lignes d’association venant se recouper en des points de redéparts électifs, dans une dimension qui n’est pas celle de la réalité, mais de la vérité. Dans le cas de l’homme aux loups la question de Freud sur la Vérité de la scène ne se réduit pas à la question de savoir si oui ou non et à quel âge son patient à vécu quelque chose qui a été reconstruit à l’aide de la figure fondamentale de son rêve à ré­pétition. L’essentiel est de savoir comment le sujet a pu articuler cette scène en signifiants, c’est-à-dire la vérifier en tout son être et par son symptôme.

 

  1. INTERPRÉTATION L14 Livre XIV, La logique du fantasme, 21 juin 1967, LEF5, p. 105.Et si le désir est inconscient c’est que dans le désir qui le supporte on a fait sauter un chaînon, pour que le désir de l’Autre soit méconnaissable. Il y a là l’intervention d’une négation : ce n’est pas le non-désir qui est créé au niveau de l’inconscient mais un désire-pas, par rapport auquel le désir de l’Autre serait un “de[s]ire-pas” que l’interprétation verbaliserait assez bien en un ire-passé ; y repasser.

 

  1. INTERPRÉTATION L17 Livre XVII, 14 janv. 1970, p. 583. “Ce que j’ai articulé de l’énonciation sans énoncé, l’énoncé avec réserve de l’énonciation, dont j’ai indiqué que c’étaient là les points d’axe, les points de balance, les axes de gravité propres de l‘interprétation est quelque chose qui, dans notre avancée, doit profondément renouveler ce qu’il en est de la vérité.

 

  1. INTERPRÉTATION L17, 17 déc. 1969, p. 40.Le fait qu’on cite ou non un auteur peut avoir, au 2ème degré une im­portance. Supposez qu’on cite une phrase en indiquant de là d’où elle est, du nom de l’auteur, Mr Ricœur, par exemple ; supposez qu’on ait la même, qu’on la mette sous mon nom, ça ne peut dans les deux cas avoir le même sens ; l’énigme et la citation participent du mi-dire ; voilà qui donne le médium et si l’on peut dire les types/[titres] sous lesquels intervient l’interprétation.

 

  1. INTERPRÉTATION L19 4/5/72: L’analyste /…/ n’est nullement nominaliste. Il ne pense pas aux représentations de sujet; mais il a à intervenir dans son discours en lui procurant un supplément de signifiant. C’est ce qu’on appelle l’interprétation.

 

  1. INTERPRÉTATION Scilicet , n°4, p.37.”l’Étourdit”L’interprétation est du sens et va contre la signification.

 

  1. INTERPRÉTATION Télé 72: L’interprétation doit être juste pour satisfaire à l’interprêt.

 

  1. Interpréter L06 157 Interpréter le désir c’est restituer ceci auquel le sujet ne peut accéder à lui tout seul, à savoir l’affect qui désigne, au nouveau du désir qui est le sien – je parle du désir précis qui intervient dans tel ou tel incident de la vie du sujet, du dé sir masochiste, du désir-suicide, du désir oblatif à l’occasion.
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