NOMMER
nomination “Le signifiant converge vers la nomination”, LACAN, Les temps Modernes, n°184-185, p. 251. (in STO 1981 14).
nomination L01 197: [fort/da] Retenez ceci, que le désir n’est jamais réintégré que sous une forme verbale, par nomination symbolique -c’est ce que Freud a appelé le nucleus verbal de l’ego.
nomination L03 355: le tiers, central pour FREUD, qu’est le père, a un élément signifiant, irréductible à toute espèce de conditionnement imaginaire . Je ne dis pas que le Nom-du-Père soit le seul dont nous puissions dire cela . Nous pouvons dégager cet élément chaque fois que nous appréhendons quelque chose qui est à proprement parler de l’ordre symbolique [par exemple le météore, l’arc-en-ciel dans son rapport au c’est cela. . Il ne parle pas, mais on pourrait parler à sa place . Ce qui le fait subsister pour nous /…/ tient uniquement au c’est cela. de l’origine, à savoir la nomination comme telle de l’arc-en-ciel. Il n’y a rien d’autre que ce nom /…/ le père en tant que père, a le phallus -un point c’est tout /…/ il est ce qui, dans la dialectique imaginaire, doit exister pour que le phallus soit autre chose qu’un météore, un semblant .
nomination L04 208 Relation D’objet: C’est là qu’intervient la relation symbolique. Le pouvoir de nommer les objets structure la perception elle-même. Le percipi de l’homme ne peut se soutenir qu’à l’intérieur d’une zone de nomination. C’est par la nomination que l’homme fait subsister les objets dans une certaine consistance. S’ils n’étaient que dans un rapport narcissique avec le sujet, les objets ne seraient jamais perçus que de façon instantanée. Le mot, le mot qui nomme, c’est l’identique. Le mot répond non pas à la distinction spatiale de l’objet, toujours prête à se dissoudre dans une identification au sujet, mais à sa dimension temporelle. L’objet, un instant constitué comme un semblant du sujet humain, un double de lui-même, présente quand même une certaine permanence d’aspect à travers le temps, qui n’est pas indéfiniment durable, puisque tous les objets sont périssables. Cette apparence qui perdure un certain temps n’est strictement reconnaissable que par l’intermédiaire du nom. Le nom est le temps de l’objet. [Nous soulignons :.S.S-N.] La nomination constitue un pacte, par lequel deux sujets en même temps s’accordent à reconnaître le même objet.
nomination L09 10/01/62 p.146-47: Il y a un petit exercice /…/ celui de la certitude anticipée à propos du jeu des disques où c’est le repérage de ce que font les deux autres qu’un sujet doit déduire la marque pair ou impair dont lui-même est affecté dans son propre dos /…/. Il y a quelque chose d’analogue ici: ce n’est pas indéfiniment qu’on peut inclure tous les « je pense donc je suis » dans un « je pense »; où est la limite? /…/ dans l’identification /…/ au trait unaire, est-ce qu’il n’y a pas assez pour supporter ce point impensable et impossible du « je pense », au moins sous sa forme de différence radicale? Si c’est par un Un que nous figurons ce « je pense » /…/ en tant qu’il a rapport avec ce qui se passe à l’origine de la nomination, en tant que c’est ce qui nous intéresse: la naissance du sujet, le sujet est ce qui se nomme. Si nommer c’est d’abord quelque chose qui a affaire avec une lecture du trait Un, désignant la différence absolue, nous pouvons nous demander comment je chiffrerai la sorte de « je suis » qui ici se constitue, en quelque sorte rétroactivement, simplement de la reprojection de ce qui se constitue comme signifié du « je pense », à savoir la même chose, l’inconnu de ce qui est à l’origine sous la forme du sujet.