PSYCHOSE
psychose L01 134: Dans la méconnaissance, le refus, le barrage opposé à la réalité par le névrotique, nous constatons un recours à la fantaisie /…/ Freud souligne qu’il n’y a rien de semblable dans la psychose. Le sujet psychotique, s’il perd la réalisation du réel [rR], ne retrouve, lui, aucune substitution imaginaire. [quand le psychotique reconstruit son monde, qu’est-ce qui est d’abord investi? /…/ ce sont les mots. [le symbolique: symbolique marqué d’irréel ou l’irréel symbolique]. /…/ Pour JUNG les deux domaines du symbolique et de l’imaginaire sont là complètement confondus [S#I].
Psychose L03 123 Il y a un moment de transformation qui se situe, nous dit-il [SCHEBER], vers février-mars 1894/ Aux âmes avec lesquelles il a ses échanges sur le registre de l’intrusion et de la fragmentation somatique, se substituent les dits Royaumes divins postérieurs. Il y a là une intuition métaphorique de ce qui est derrière les apparences. Ces Royaumes, apparaissent sous une forme dédoublée, Ormuzd et Ahriman.
psychose L03 100 La psychose n’a pas de pré-histoire.
psychose L03 256: Le déficit [de la métaphore dans la psychose] /…/ a deux versants. Le premier, c’est la dissolution du lien de la signification intentionnelle à l’appareil du signifiant. /…/ Le second, c’est la dissolution du lien interne au signifiant. /…/ L’important est l’opposition entre deux sortes de liens internes au signifiant. D’abord le lien positionnel, qui est le fondement du lien que j’ai appelé tout à l’heure propositionnel /…/ Ce qui apparaît au niveau grammatical comme caractéristique du lien positionnel se retrouve à tous les niveaux pour assurer la coexistence synchronique des termes. La locution verbale en est la forme la plus élevée. A un niveau plus bas il y a le mot /…/ A un niveau encore inférieur, vous trouvez les oppositions ou couplage phonématiques, qui caractérisent le dernier éléments radical de distinction d’une langue à une autre. [à distinguer du lien se similarité]. /…/ Dans un deuxième temps, que ce système [du langage] se reproduit à l’intérieur de lui-même avec une extraordinaire et effrayante fécondité.
psychose L03 128 On oublie trop que, dans les cas de psychose, nous voyons se révéler /…/ cette phrase, ce monologue, ce discours intérieur dont je vous parlais. /…/ Dès lors, nous n’avons pas de raison de nous refuser à reconnaître ses voix au moment où le sujet nous en témoigne comme de quelque chose qui fait partie du texte même de son vécu.