SIGNIFIANT
signifiant L04 373-limite: Bref, /…/ ce n’est pas le problème du je, mais celui du tu qui est le plus difficile à réaliser quand il s’agit de rencontrer la personne. Ce tu, tout indique qu’il est le signifiant-limite. En fin de compte, nous ne l’atteignons jamais, nous nous arrêtons à mi-chemin. Néanmoins, c’est de lui que nous recevons toutes les investitures, et ce n’est pas pour rien qu’à la fin de mon séminaire de l’année dernière [Les psychoses], je me suis arrêté sur – Tu es celui qui me suivras, ou qui ne me suivras pas, qui feras ceci, ou qui le ne feras pas-.
signifiant L08 17 mai 1961 le Transfert manquant : où Lacan rappelle que pour écrire le nom de « Coufontaine » les imprimeurs ont dû couler spécialement une lettre surnuméraire ; d’où ce verdict : « à ce signe du signifiant manquant je me suis dit qu’à relire l’Otage je trouverais certainement du nouveau concernant le désir. »
signifiant L09 16/05/62, p.442: Pourquoi le signifiant dans son incarnation corporelle, c’est-à-dire vocale s’est toujours présenté à nous comme essence discontinue? Nous n’avions pas besoin de surface: la discontinuité le constitue. L’interruption dans le successif fait partie de la structure.
signifiant L09 16/05/62, p.440 SURFACE: un signifiant n’a-t-il pas toujours pour lieu une surface?
signifiant L09, 27/06/62, p.539: Le signifiant /…/ c’est, contrairement au signe qui représente quelque chose pour quelqu’un, ce qui représente le sujet pour un autre signifiant. Et il n’y a pas de meilleur exemple que le sceau. Qu’est-ce qu’un sceau? Le lendemain du jour où je vous livrais cette formule, le hasard fit qu’un antiquaire de mes amis me remit /…/ un petit sceau égyptien qui /…/ avait la forme d’une semelle, avec, sur le dessus, les doigts du pied et les os dessinés. Le sceau /../ c’est bien cela: une trace /…/ mais ça ne peut devenir un signifiant que si, cette trace, avec une paire de ciseaux /…/ vous la découpez. /…/ l’objet de la castration /…/ c’est un objet structuré comme cela. En fait, vous vous apercevez de ce qu’au terme de tout ce que les siècles ont pu rêver de la fonction de [re]connaissance, il ne nous reste en main que cela. /…/ le cross-cap /…/ c’est une sphère avec un trou /…/ et /…/ c’est en tirant sur un de ses bords que vous faites apparaître /…/ ce quelque chose qui va boucher le trou, à condition de réaliser ceci: que chacun de ces point s’unisse au point opposé. /…/ [L’important] c’est que par cette opération qui se produit au niveau du trou, le reste de la sphère est transformé en surface de Möbius par l’énucléation [l’extraction] de l’objet de la castration. Le monde entier s’ordonne d’une certaine façon qui nous donne /…/ l’illusion d’être un monde. /…/ de faire un état intermédiaire entre cet objet aristotélicien /…/ et notre objet /…/ c’est l’objet de la Naturwissenschaft, c’est l’objet goethéen, /…/ l’objet qui dans la nature lit sans cesse comme à livre ouvert les figures d’une intention /…/ quasi divine. /…/ Cette /…/ démonique /…/ intuition goethéenne, qui lui fait aussi bien lire dans le crâne trouvé sur le Lido la forme de Werther /…/ laisse pour nous les traces d’une activité dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle cosmogène, engendreuse des plus vieilles illusions de l’analogie micro/macro-cosmique, et pourtant captivante encore dans un esprit si proche de nous.
signifiant MERLEAU-PONTY Signes p.112 : Ne disons donc pas que toute expression est imparfaite parce qu’elle sous-entend, disons que toute expression est parfaite dans la mesure où elle est comprise sans équivoque et admettons comme fait fondamental de l’expression un dépassement du signifiant par le signifié que c’est la vertu même du signifiant de rendre possible.