samedi, juillet 27, 2024
Recherches Lacan

LXIV La logique du fantasme 1966 – 1967 Leçon du 7 Juin 1967

Leçon du 7 Juin 1967

 

Qu’est-ce qu’il y a de commun à ce qu’on appelle en dernière heure les “structuralismes » ? C’est de faire dépendre la fonction du sujet de l’articulation signifiante.

C’est dire, qu’après tout, ce signe distinctif peut rester plus ou moins élidé, qu’en un sens il l’est toujours. Bien sûr, je sais que certains d’entre vous peuvent trouver qu’à cet égard les analyses de

.Lévi-Strauss laissent justement ce point central en suspens ; nous laissent, pour tout dire, devant cette question — pour autant que, depuis quelques années, elle est centrée sur le mythe, cette analyse — : faut-il penser enfin que le miel attendait — j’entends : depuis toujours — attendait, dans le tabac, la vérité de son rapport avec la cendre ?

En un certain sens (1)… c’est vrai ! Et c’est pourquoi, de toute approche semblable, la mise en suspend

 

(1) J. Lacan dit ces derniers mots avec un petit rire

 

du sujet découle. Et c’est ce qui suffit à nous faire contribuer à quelque chose qui n’est pourtant pas une doctrine, qui est seulement la reconnaissance d’une efficace, qui semble bien être de la même nature. que celui qui fonde la science.

Il n’en reste pas moins qu’une notion de classe telle quelle impliquerait structuralismes (au pluriel), qu’un minimum de caractéristiques ne saurait d’aucun façon conjoindre en un ensemble un certain nombre de recherches ; pour autant que, pour prendre la mienne,, par exemple : après tout, ce n’est que comme office, comme appareil adjuvant, qu’elle a dû d’abord rencontrer, pour l’articuler, cette nécessité de l’articulation subjective dans le signifiant. Elle n’en est en quelque sorte que la préface ; rien ne saurait y être correctement pensé sans cela.

Pourtant, ce n’est pas sans raison que nous devons produire — enfin — ce qui, dans le même champ, a été articulé trop vite, qui est le rapport fondamental du sujet ainsi constitué avec le corps.

Ceci — d’où sort que symbolisme veut toujours dire enfin symbolisme corporel — ceci à quoi j’arrive, a dû pendant des années être par moi écarté, précisément en raison du fait que c’est ainsi, depuis toujours — que c’est ainsi, traditionnellement — qu’était articulé le symbolisme ; c’est-à-dire d’une façon qui manquait l’essentiel, comme il arrive, pour être trop précipitée.

Les membres de l’estomac. Il y a bien longtemps, depuis toujours, j’ai évoqué à l’horizon la fable de Menenius Agrippa. C’était pas si mal ! Comparer la noblesse à l’estomac, c’est mieux que de la comparer à la tête ! Et puis ça remet la tête à sa place parmi les membres !….

C’est quand même aller un peu vite. Et si nous le savons, c’est en raison du fait que ce qui est au centre de notre recherche à nous — à nous, analystes — c’est quelque chose qui, sans doute, ne passe pas par ailleurs que par les voies de la structure, les incidences du signifiant dans le réel, en tant qu’il y introduit le sujet. Mais que son centre…- et c’est un signe que je ne puisse le rappeler avec cette force qu’au moment où, à proprement parler, j’installe mon discours dans ce que je puis légitimement appeler une logique, que c’est à ce moment que je puis rappeler que tout tourne, pour nous, autour de ce qu’il en est de ce qu’al faut appeler la difficulté — non pas d’être, comme disait l’autre en son grand âge – la difficulté inhérente à l’acte sexuel.

Il y a d’autres difficultés qui ont annoncé celle-là. Introduire cette fonction de la difficulté, ce n’est pas rien ! Le jour où la difficulté de l’harmonie sociale a pris ce nom — légitime — la lutte des classes, un pas était franchi… La difficulté de l’acte sexuel peut être d’un certain poids, si on si arrête. Je veux dire : si tout ce que nous avons à articuler dans ce champ, se centre effectivement sur cette difficulté.

Je soupçonne qu’une des raisons pourquoi les psychanalystes préfèrent s’en tenir à ce que poser la chose -avec un grand C, si vous voulez — à ce que poser la Chose au centre, il en résulte de lumière pour toute une région… zonale, je soupçonne que — mis à part quelque chose qu’il faudra bien que je signale tout à l’heure — c’est, d’abord : une difficulté logique.

On pourrait à ce propos tenir pour indiciel, que           l’institution du mariage se révèle comme d’autant plus… — je ne dirais pas : solide- c’est bien plus que ça : résistante, que droit est donné, dans notre société, de s’articuler à toutes les “aspirations” — comme disent les psychologues — à toutes les aspirations vers l’acte sexuel. S’il s’est trouvé que quelque chose a été franchi dans l’éclaircissement de la difficulté de l’harmonie sociale, il est en effet tout à fait frappant que ce n’est pas spécialement-là qu’ait été plus ouvert le droit à s’articuler des aspirations vers l’acte sexuel, que le mariage s’y montre… — je ne dirai pas : plus résistant, il n’a pas à résister- plus institué qu’ailleurs. Et que, dans le champ où les aspirations s’articulent, — sous mille formes efficaces, dans tous les champs de l’art, du cinéma, de la parole, sans compter dans celui du grand malaise névrotique de la civilisation —, le mariage, bien sûr, reste au centre, n’ayant pas bougé d’un pouce dans son statut fondamental.

Autrement dit — pour la résumer, cette institution — de voir qu’elle est fondée sur cette seule énonciation une fois prononcée, dont je me suis servi… (autrement !) comme exemple, pour y indiquer la structuration du message, en lui-même : “Tu es ma femme » ; ce qui n’a même pas besoin d’être redoublé d’une autre annonce ; ce qui rend presque purement formel qu’on lui demande, si elle est d’accord

A ceci tient — et sous toutes les formes où persiste, au moins pour l’instant, cette institution — à ceci tient l’inauguration de ce que nous appellerons un couple, défini comme producteur.. Ce n’est pas tout à fait dire, seulement, qu il s’agit du couple au sens où il s’agit de la paire sexuelle. Bien sûr, elle est exigible, mais il faut remarquer que nous pouvons dire que son produit est autre chose que l’enfant réduit au rejeton symbolique, à l’effet de la fonction de reproduction.

Et c’est ce que nous voulons dire en désignant comme ce que nous avons à interroger, au départ, de son — l’acte sexuel. Il en est déjà le produit, et non pas seulement comme rejeton biologique, ce petit a ; dont je vous ai dit que vous pouvez grossièrement.- si vous voulez absolument le situer dans vos cases philosophiques- l’identifier à ce à quoi est arrivé le résidu de cette tradition au dernier terme, après avoir porté jusqu’à la perfection 1′ isolation de la fonction du sujet      et avoir du au-delà rester coïte, il n’en reste pas moins, qu’avant de nous faire signe : “bye, bye, voguez maintenant”, sur ce qui me succède et où vous êtes un tant soit peu plongés, dans ce monde qui remue, qui va sortir la dernière de ses contradictions, (ça commence…), à ce moment-là aussi elle vous a dit quand même qu’un petit résidu restait — de cette bénéfique dialectique à quoi était offert d’avance l’ordre total, le savoir absolu- et qui s’appelle le         Dasein. Ce résidu de présence, en tant que lié à la constitution subjective, est en fait le seul point par où nous restons en continuité avec la tradition philosophique ; nous le recueillons de sa main, nous, qui le retrouvons précisément comme le sous-produit de ce quelque chose qui était resté masqué dans la dialectique du sujet, à savoir qu’elle a affaire à l’acte sexuel.

Ce résidu subjectif est déjà là au moment où se pose la question du mode dont il va jouer dans l’acte sexuel.

Si tout le discours humain est ainsi structuré qu’il laisse béante la possibilité même de l’instauration subjective impliquée dans l’acte sexuel, tout le discours humain a déjà produit — non pas dans chaque sujet ; au niveau de son effet subjectif en soi — cette pluie, ce ruissellement de résidus qui accompagne chacun des sujets intéressés dans le processus. Et il se trouve (je pense que vous vous en souvenez, parce que c’est par cet abord que nous l’avons déjà approché) que, ce résidu, c’est en fin de compte la jonction la plus sûre — toute partielle qu’elle soit dans son essence — la jonction la plus sûre du sujet avec le corps.

Que ce petit a se présente, certes, comme corps — mais non, comme on le dit, comme corps total”,- comme chute, égaré au regard de ce corps dont il dépend selon une structure qui est fortement à maintenir si l’on veut la comprendre ; on ne peut la comprendre qu’à se référer au centre. Et c’est bien ce que maintiennent certaines indications, comme celles de l’incidence de ces objets que j’appelle du petit a, sont toutes liées — on ne dit pas à l’acte ; bien sûr, puisque c’est moi qui l’ai dit le premier — à quelque chose, quand même, qui s’y destine, puisque c’est tout entier autour – pas seulement de la prématuration, biologique, pour autant qu’elle invoque cet appel fait au corps vers le lieu de l’acte — non pas seulement prématuration ou sa tentative : pré-puberté, nous dit-on, première poussée qui, en sorte, en indique l’avenir et l’horizon et à soi seule — mais non sans invoquer toute une conjonction, toute une circonstance sociale de répression, d’appréciation tout au moins, de référence discursive, de demande et de désir — déjà préforme, fait arriver le sujet, comme petit a, comme sous produit de ce point central de difficulté la difficulté-même. Peut-être la carence relative et qui, si même elle est relative, n’en reste pas moins radicale — je dis : peut-être — des psychanalystes, eu égard à leur tâche, tient-elle à ce qu’ils ne se posent pas eux-mêmes comme engagés à en éprouver, à l’extrême, la difficulté de l’acte sexuel.

Car la psychanalyse didactique, si bien sûr elle est plus qu’exigible, pour, chez eux, disons cicatriser les effets de hasard, comme il en est chez chacun, de cette difficulté ce n’est pas dire qu’elle constitue en elle-même le fait de s’éprouver à cette difficulté !

Il est assez commode, franchi… appelez ça comme vous : voudrez : le nettoyage, la purification préalable, de retourner à ses pantoufles, qui ne sont – quoi qu’on en dise – pas le lieu élu de l’acte sexuel !

Certes, c’est déjà un accès que d’être en état de penser le désir.

Allez-vous croire (1) que je vous donne ce mot d’ordre qu’il s’agit de penser l’acte sexuel  ?

(1) J. Lacan ponctue d’un petit rire.

 

Un acte – remarquez-le si vous vous souvenez de la façon dont je l’ai introduit – n’a pas besoin d’être pensé, pour être un acte. La question se soulève même de savoir si ce n’est pas pour ça qu’il est un acte ! Je n’irai pas plus loin dans ce sens, qui ne favorise que trop les semblants d’acte. L’affaire n’est pas commode, mais il est certain – qu’il faille ou non le penser – qu’on ne peut le penser qu’après ! La nature de l’acte : c’est qu’il faut le commettre d’abord. Ce qui, peut-être, n’exclut pas qu’il soit pensé.

C’est vous dire que, si l’on part de la difficulté de l’acte sexuel, ça n’est pas mettre à la portée de la main le temps de le penser.

Alors, reprenons, au niveau le plus ras, comment ça se pose: si c’est un acte, constitution en acte d’un signifiant -à partir de quelque motion, dirons-nous, n’invoquant-là que le registre du mouvement, quelque chose de mesurable dans la pesée d’un corps – il doit y avoir, si le signifiant se réduit à la plus simple chaîne, cette opposition que j’ai déjà inscrite sur deux petites plaques inattendues dans un de mes articles, et que nous retraduirons ici par le – je ne dis même mas je- : suis un homme, et son rapport avec : suis une femme. C’est-à-dire que nous revenons à ce qui, tout à l’heure, se présentait comme le message, sous une forme inversée.

Est-ce qu’il n’est pas absolument fabuleux que nous ne puissions -en aucun cas- absolument pas rendre compte d’un lien entre ces termes qui justifient que nous les prenions, pour l’un de l’autre, l’inverse  ? Et qu’il faut bien, dès lors, que nous les interrogions tels qu’ils sont, c’est-à-dire, comme vous ne l’ignorez pas et comme c’est articulé à chaque ligne de Freud, dans la totale incapacité de leur donner quelque corrélat sûr que ce soit ; activité, passivité, par exemple, ne sont que des substituts, dont, chaque fois qu’il les emploie, Freud souligne le caractère -je ne dirai pas inadéquat – : suspect.

Alors, reposons les questions avec les appareils que nous a fournis notre bonne petite tradition de maniement du sujet. Elle doit pouvoir, ici, être mise à l’épreuve: Et même si elle ne peut servir à rien, la façon dont elle sera rebutée par l’objet nous instruira peut-être de quelque chose concernant l’objet lui-même, son élasticité par exemple !

L’être-mâle, pour le prendre d’abord -mais aussi bien l’être-femelle ; ils sont, à, ce niveau du discours exactement dans la même position -, nous allons lui trouver quelque chose d’analogue à ce à quoi nous a mené notre maniement du sujet ; il doit bien y avoir deux faces, là aussi ; ça saute aux yeux, d’ailleurs, tout de suite.  !   Il y a un en soi et puis un pour -… ; un pour … pour quelque chose ! Mais ce qui se voit tout de suite, c’est que ce n’est pas du tout là le pour soi, en raison même

de l’exigence fondamentale de l’acte sexuel ; il ne peut pas rester pour soi, mais ne disons pas qu’il est “pour” celui qui fait la paire !

C’est là que doit nous servir l’introduction de la fonction du grand Autre. Ce qui correspond ici à notre interrogation, comme opposé à cet en soi plutôt dérapant – qui correspond à l’être-mâle et bien plus encore à l’être-femme– c’est un pour l’Autre, avec un grand A. C’est-à-dire – ce qu’il nous a bien fallu évoquer d’abord – c’est-à-dire le lieu d’où le message lui revient sous une forme inversée.

Je vous fais remarquer :….(c’est un petit rappel-je le ferai plus accentué la prochaine fois, mais je ne peux ici que l’amorcer en passant-. à cette alternative:, dont j’ai étendu la portée en montrant qu’elle n’est pas celle, simplement, de l’aliénation, puisqu’elle nous a permis d’ores et déjà au premier trimestre, d’instituer cette opération logique de l’aliénation dans sa relation avec deux autres -vous l’avez peut-être oublié– qui forment avec elle quelque chose que j’ai interrogé à la manière d’un groupe de Klein. Bref : le départ de ce petit rectangle où j’ai situé l’aliénation fondamentale du sujet, précisément dans son rapport avec une possibilité qui n’était que la place marquée de l’acte sexuel sous la forme – logique – de la sublimation. Cette alternative : ou je ne pense pas ou je ne suis pas,…: choix séduisant, comme vous le voyez, qui est le départ de ce qui est offert au sujet dès que la perspective s’introduit d’un inconscient, en tant qu’il est fait de cette difficulté de l’acte sexuel – vous voyez ici comme elle se répare : le je ne pense pas, c’est assurément l’en soi – si jamais il se manifeste – de l’être mâle ou de l’être femme ; le je ne au a pas étant de l’autre côté, à savoir du côté du pour l’Autre.

Ce que l’acte sexuel est appelé à assurer, puisqu’il s’y fonde, c’est quelque chose que nous pourrons appeler un signe venant d’où je ne pense pas, d’où je suis comme ne pensant pas, pour arriver où je ne suis pas, là où je suis comme n’étant pas. Car, si je suis où je ne pense vas et si je ne pense où je ne suis pas – c’est bien l’occasion de s’en rappeler – dans ce rapport qui a beau arriver où je ne suis pas, c’est-à-dire : moi, mâle, au niveau de la femme; c’est quand même là que – quelles qu’aient été les prétentions des philosophes à détacher le to phronein, je cogite, du to khairein, je jouis – c’est quand même là que mon destin, même au niveau du to phronein, se joue. Le fait d’avoir dialogué avec Socrate, n’a jamais empêché personne d’avoir des obsessions qui chatouillent, qui dérangent grandement son to phronein !

Alors le pas suivant est celui-ci, qui nous est offert – et c’est pour ça que je l’ai rappelée – par la fonction du message : c’est que c’est un fait, qu’imprudent et ne sachant absolument pas ce que je dis, je m’annonce comme étant homme-là où je ne pense mas, sous cette forme du Tu es ma femme, là.- où je ne suis pas. Ca a quand même l’intérêt que ça donne à la femme, la possibilité de s’annoncer, elle aussi. Et c’est cela qui exige qu’elle soit là au titre de sujet ; car elle le devient, elle comme moi, dès lors qu’elle s’annonce.

Cette rencontre – sous la forme pure, d’autant plus pure, j’y insiste, qu’on ne sait absolument pas ce qu’on dit – c’est là ce qui met au tout premier plan la fonction du sujet dans l’acte sexuel. Et c’est même comme pur sujet que nous nous apercevons, précisément au niveau du fondement de cet acte, que ce Pur sujet-se situe au joint, ou pour mieux dire au disjoint, du corps et de la jouissance. C’est un sujet dans la mesure de ce disjoint.

Comment, ici, ça se voit-il au mieux ? Bien sûr, nous le savons de tradition, puisque, tout à l’heure, j’évoquai le Philèbe en particulier, où ce to phronein et ce to khairein sont soumis à cette opération de séparation, avec une rigueur dont c’est précisément pour cela qu’à la veille des dernières vacances, je vous en ai recommandé la relecture.

Mais, ici, si même déjà vous vouliez me dire qu’après tout, cet acte, nous pouvons bien nous passer de ses exigences d’acte, qu’on n’a pas besoin peut-être de l’acte sexuel pour foutre d’une façon parfaitement convenable  !… Il s’agit, en effet, de savoir, dans le relief de l’acte, ce qu’y exige le sujet.

C’est peut-être peu dire que de dire que tout tient dans l’opposition des signifiants homme, femme, si nous ne savons pas encore même ce qu’ils veulent dire.

Et, en effet, là où se voit l’incidence du sujet, n’est pas tellement dans le mot : femme que dans le mot : mâle.

La jouissance, ai-je fait remarquer, est un terme ambigu. Il glisse. De ceci, qui fait dire qu’il n’y a de jouissance que du corps et qui ouvre le champ de la substance où viennent s’inscrire ces limites sévères où le sujet se contient des incidences du plaisir. Et puis ce sens où jouir, ai-je dit, c’est posséder, le ma. Je jouis de quelque chose. Ce qui laisse en suspens la question de savoir si ce quelque chose – de ce que je jouisse de lui – jouit. Là, autour du ma, est très précisément cette séparation de la jouissance et du corps. Car ce n’est pas pour rien que je vous y ai introduits la dernière fois, par le rappel de cette articulation – fragile d’être limitée au champ traditionnel de la genèse du sujet – de la phénoménologie de l’esprit, du maître et de l’esclave.

Lofa -: je jouis de ton corps désormais, c’est-à-dire que ton corps devient la métaphore de ma jouissance.

Et Hegel tout de même n’oublie pas que ce n’est qu’une métaphore. C’est-à-dire que si maître je suis, ma jouissance est déjà déplacée, qu’elle dépend de la métaphore du serf. Et qu’il reste que pour lui, comme pour ce que j’interroge dans l’acte sexuel, il y a une autre Jouissance qui est à la dérive.

Et est-ce que j’ai besoin, une fois de plus, de l’écrire au tableau, avec mes petites barres ?

… Ce corps de la femme, qui est ma, est désormais la métaphore de ma jouissance. Il s’agit de savoir ce qui est là sous la forme de mon corps – bien sûr je ne pense même pas, innocent que je suis, à l’appeler “mon” – il va avoir aussi son rapport de métaphore ; ce qui, assurément, fondrait tout de la façon la plus élégante et la plus aisée, avec la jouissance qui est en question et qui fait la difficulté de l’acte sexuel.

Vous allez me dire : “Pourquoi est-ce que c’est au niveau de la femme qu’elle fait question ?»

Nous allons le dire très vite et très simplement, tout de suite : tous les psychanalystes le savent: Ils ne savent pas le dire forcément, mais ils le savent ! Ils le savent, en tout cas, par ceci : c’est, qu’hommes ou femmes, ils n’ont pas été encore capables d’articuler la moindre chose qui tienne, sur le sujet de la jouissance féminine !

Je ne suis pas en train de dire que la jouissance féminine ne peut pas prendre cette place, je suis en train de vous arrêter au moment où il s’agit de ne pas aller trop vite pour dire que c’est-là la difficulté de l’acte sexuel !

Et cette référence – qui était moins insupportable, uniquement parce que c’est un mythe – que j’ai prise la dernière fois dans les rapports du maître et de l’esclave, à savoir de   la jouissance à la dérive; vous pouvez bien l’imaginer quand il s’agit de l’esclave ; à savoir qu’il n’y a pas de raison qu’elle ne soit pas toujours-là la jouissance et ceci d’autant plus que lui n’a pas eu, comme le maître, l’idiotie de la mettre dans le risque ! Alors, pourquoi ne l’aurait-il pas gardée ? Ce n’est pas parce que son corps est devenu la métaphore de la jouissance du maître pour que sa jouissance, à lui, ne continue pas sa petite vie ! Comme tout le prouve !

Si vous lisez la Comédie Antique, si vous relisez le chez Térence, par exemple, qui n’est pas précisément un primitif, qui est même tout le contraire, dont on peut même dire que les choses sont poussées si loin, chez lui, si exténuées, que ça dépasse en simplicité tout ce que nous pouvons cogiter. C’est beaucoup plus simplet qu’un film de M. Robbe-Grillet, même quand il est bâclé ! Mais il n’est pas bâclé ! Seulement, nous ne nous apercevons absolument plus de quoi il s’agit ! Il y a une certaine histoire d’Andrienne, par exemple… Vous allez le lire et vous allez dire : “Mon Dieu, quelle histoire !” Tout ça parce qu’un garçon qui a un père et qui doit ou non épouser une fille qui soit de la bonne ou de la mauvaise société. Et comme, à la fin, celle qui est de la mauvaise société s’avère être de la bonne – à cause de cette histoire éternelle des reconnaissances:. qu’elle a été enlevée tout petite, et patati et patata…- Quelle histoire ! et quelle histoire idiote ! Seulement, ce qu’il y a de fâcheux, c’est que, si vous raisonnez ainsi, vous ne voyez pas une chose : c’est qu’il n’y a qu’une seule personne intéressante dans toute cette comédie et qui s’appelle Davus ! C’est bel et bien un esclave: Car on peut, tout à fait au sérieux… lui qui mène tout, lui qui est le seul intelligent parmi toutes ces personnes, et on ne songe même pas à vous suggérer que les autres pourraient commencer de l’être. Le père joue le rôle paternel au degré… enfin… d’abrutissement souhaitable, enfin… véritablement.. tout… superfétatoire ! Le fils est un pauvre mignon complètement égaré ! Les filles en jeu ? On ne les voit même pas, elles n’intéressent personne ! Il y a un esclave, qui se bat. Pour son maître, à ceci près qu’il risque d’être, d’une minute à l’ autre – c’est écrit – : crucifié  ! Et il mène l’affaire de main de maître, c’est le cas de le dire !

Voilà de quoi il s’agit dans la Comédie Antique. A ceci près que ça n’a pour nous qu’un intérêt, à savoir de vous montrer qu’il peut y avoir une question de ce qu’il advient de la jouissance quand il s’est produit ce petit mouvement de décalage, de Verschiebung, qui est à proprement parler constitué dès que s’introduit entre le corps et la jouissance la fonction du sujet.

Ça n’est pas avec la jouissance propre à un corps en tant que cette jouissance le définit ! Un corps, c’est quelque chose qui peut jouir. Seulement voilà : on le fait devenir la métaphore de la jouissance d’un autre ! Et qu’est-ce que devient 1a sienne ? Est-ce qu’elle s’échange ? Toute la question est là ! Mais elle n’est pas résolue.

Elle n’est pas résolue, pourquoi ? Tout de même, nous analystes nous le savons. Ce n’est pas dire que nous pouvons toujours le dire ! C’est une observation générale ! Je ne vais pas tout le temps la répéter ! Ecrivons ça … On va faire comme, ça, hein, pour le corps, ça va être plus amusant…

… et ça ressemble à mes petites plaques, sur lesquelles, dans un de mes articles, j’ai écrit. “Hommes”, “Dames” ; ça se voit à l’entrée des urinoirs…

Une petite plaque peut nous servir de corps ; avec, inscrites dessus, un certain nombre de choses, en effet, c’est la fonction du corps, depuis que nous avons rappelé que c’est le lieu de l’Autre. Alors, on fait la même petite barre, pour que vous ne soyez pas troublés, et ici, on écrit : J, pour dire jouissance.

Alors, là, il y a un point d’interrogation, parce que c’est celle-là et que nous ne savons pas finalement si elle vient là, si le corps du mâle est bel et bien, sûrement, ce que le mAle affirme, car il ne fait que l’affirmer – c’est de là que nous partons – dans le “Tu es ma femme” ; à savoir que le corps de la femme est la métaphore e sa jouissance à lui. Voilà. Il suffit d’ajouter un trait pour rendre expressive cette petite articulation.

En effet, pour des raisons qui tiennent… qui tiennent à ceci qu’il n’y a pas que le couple en jeu dans l’acte sexuel; à savoir que – comme d’autres structuralistes qui fonctionnent

dans d’autres champs vous l’ont rappelé – le rapport de l’homme et de la femme est soumis à des fonctions d’échange, qui, impliquent du même coup une valeur d’échange, et que le lieu où quelque chose, qui est d’usage, est frappé de cette négativation qui en fait une valeur d’échange, est ici – pour des raisons prises dans la constitution naturelle de la fonction de copulation – est ici prise sur la jouissance masculine en tant, qu’elle, on sait où elle est. Enfin, on le croit ! C’est un petit organe qu’on peut attraper. C’est ce que fait le bébé, tout de suite, avec le plus grand aise.

Ah ! Ça, je puis vous dire, entre parenthèses, alors là vraiment on fait… il faudra vraiment que je vous le montre. on m’a apporté un petit livre romantique sur la masturbation l… Avec figures !- C’est quelque chose de tellement… enfin, de tellement ravissant, que je ne peux pas croire que si je le fais ici circuler, il me reviendra ! (Eclat de rire général) Alors, je ne sais que faire, je ne sais que faire, il faudra que je le mette… je ne sais pas, il doit y avoir des appareils, où on peut projeter, comme ça, des objets et l’ouvrir à la page… Bon, enfin, il faut que vous voyiez ça. Ça s’appelle Le livre sans titre et c’est fait pour… – il y a au moins vingt-cinq figures, enfin… ou une vingtaine, qui démontrent les ravages (Le Dr. Lacan dit ces derniers mots entrecoupés d’un rire) qu’exerce sur un malheureux… sur tout malheureux jeune homme, bien sûr… – vous savez combien la masturbation avait mauvaise réputation au début du siècle dernier – les ravages et les… les horreurs, enfin, que ça produit ! Et tout ça, avec un trait  !…et… et des couleurs  !… enfin (rires), voir le malheureux jeune homme… le malheureux jeune homme vomir du sang  !… Parce que c’est une des choses qui sont les conséquences… enfin, c’est… c’est quelque chose de sublime

Je vous demande pardon, ça n’a rien à faire avec mon discours, (rires) absolument rien à faire ! Ca va me coûter horriblement cher ! c’est une des raisons, aussi, pour quoi je ne voudrais pas m’en séparer ! (rires) Oui, et c’est d’une beauté qui dépasse tout, et s’il y a … il existe des appareils avec lesquels ont peut projeter, même sans que la chose soit.. transparente, on … je voudrais vous montrer ça … C’est… c’est…                je n’ai jamais rien vu de pareil !.. Bon, enfin, bref  !… Enfin, bref, vous le savez, cet embargo, hein, sur la jouissance, masculine, en tant qu’elle est appréhendable quelque part, voilà quelque chose qui est structural – quoique caché – pour la fondation de la valeur.

Si une femme, qui est un sujet quand même, dans l’acte sexuel – je dirai même plus, je viens d’articuler qu’il ne saurait y avoir d’acte sexuel si elle n’est pas, au départ, fondée comme sujet – pour qu’une femme puisse prendre sa fonction de valeur d’échange, il faut qu’elle recouvre quelque chose qui – est ce qui déjà est institué comme valeur et qui est ce que la psychanalyse révèle sous le nom de complexe de castration.

L’échange des femmes; je ne suis pas en train de vous dire qu’il se retraduit aisément par l’échange des phallus ! Sans ça, on ne voit pas pourquoi les ethnologues ne feraient pas aussi bien leurs tableaux de structures en appelant les choses par leur nom ! C’est l’échange des phallus, en tant que symboles d’une jouissance soustraite comme telle.

C’est-à-dire non pas le pénis, mais ce qui – puisque la femme devient la métaphore de la jouissance – fait qu’on peut à sa place prendre une nouvelle métaphore, à savoir cette partie du corps – négativée que nous appelons le phallus, pour le distinguer du pénis. Et ceci n’en laisse pas moins le problème ouvert que nous venons d’articuler ! En d’autres termes, quelque chose s’instaure, sur quoi un autre processus : celui de l’échange social, dans la fondation du matériel -si je puis dire – destiné à l’acte sexuel ; ceci ne laisse pas moins en suspens si nous pouvons, en raison de cet élément externe, situer quelque chose, concernant la femme dans sa fonction de métaphore, par rapport à une jouissance passée à la fonction de valeur Ce qui est exprimé dans maint mythe. Je n’ai pas besoin de rap peler Isis et son deuil éternel, de ce qu’il en est de cette dernière partie du corps qu’elle a rassemblé. Je vous signale seulement, au passage, que dans ce mythe extrême, où précisément la déesse se définit comme étant, elle, (c’est ce qui la distingue d’une mortelle) : jouissance pure; certes séparée elle aussi du corps, mais pourquoi  ? Parce qu’il n’est pas question pour elle ce qui constitue un corps dans son statut, comme corps mortel  ! Ceci ne veut pas dire que les dieux n’ont pas de corps ! Simplement, comme vous ne l’ignorez pas, ils en changent ! Même le Dieu d’Israël a un corps ! Il faut être fou pour ne pas s’en apercevoir : ce corps est une colonne de feu la nuit, et de fumée le jour. Ceci nous est dit dans le Livre et ce dont il s’agit-là est à proprement parler son corps.

C’est, comme pour mon autre histoire; (c’est une parenthèse) c’est des choses que j’aurais mieux développées si j’avais pu faire un séminaire sur le Nom du Père.

La déesse est jouissance, il est très important de le rappeler. Son statut de déesse est d’être jouissance. Et le méconnaître, c’est proprement se condamner à ne rien comprendre de tout ce qui est de la jouissance. Et c’est pourquoi le Philèbe est exemplaire, où une réplique nous annonce qu’en aucun cas les dieux n’ont que faire de la jouissance ; ce ne serait pas digne d’eux. C’est là, si l’on peut dire, qu’est le point faible du départ du discours philosophique : c’est d’avoir radicalement méconnu le statut de la jouissance dans l’ordre des étants.

Je ne fais ces remarques que d’une façon incidente et pour vous rappeler la portée qu’a cette lecture du Philèbe, pour autant qu’elle permet de repérer, avec une exactitude exemplaire, le champ limité dans lequel se développe tout ce qui va en être du statut du sujet et de ce que signifie la rentrée, la récupération, des questions qui ont été, de son fait, isolées.

Nous voici donc autour de cette question de ce qu’il en est de la jouissance dans l’acte sexuel.

Disons, pour introduire ce qui est la fin de ce discours – mais qu’il est essentiel, d’abord, d’articuler avec la plus extrême scansion – ce qui est la fin de ce discours est de nous permettre de repérer en quoi les actes qu’on met, et légitimement, au registre de la perversion concernent l’acte sexuel. S’ils concernent l’acte sexuel, c’est parce que, au point où il est question de la jouissance… – et vous verrez que, du fait qu’il y a ce point, il peut n’en être pas moins question au niveau du corps de la femme, mais que c’est par un second biais que nous pouvons l’aborder- étant donné que la prise, le modèle qui nous est donné, de ce qui va apparaître dans les tentatives de solution, est là, à droite, dans l’instauration de ta valeur de jouissance ; c’est-à-dire dans le fait qu’est négativée la fonction d’un certain organe, qui est l’organe même par où la nature, par l’offre d’un plaisir, assure la fonction copulante, mais d’une façon qui es parfaitement contingente, accessoire; (chez d’autres espèces animales, elle l’assure tout différemment, elle l’assure avec des crochets par exemple) et rien ne peut nous assurer que, dans cet organe, il y ait quoi que ce soit qui concerne, à proprement parler, la jouissance. Ici nous avons ce terme par où s’introduit la valeur. C’EST PAR LA, QU’AU NIVEAU OU EST LA QUESTION DE LA JOUISSANCE, très précisément CETTE JOUISSANCE ENTRE EN JEU SOUS FORME DE QUESTION.

Se poser la question de la jouissance féminine, eh bien, c’est déjà ouvrir la porte de tous les actes pervers.

Et ceci résulte… C’est pour ça que les hommes ont, en apparence tout au moins, le privilège des grandes positions perverses. Mais qu’on pose la question – c’est déjà quelque chose qu’on puisse la poser – si la femme même en a soupçon. Bien sûr, par la réflexion de ce qu’introduit en elle ce manque rte la jouissance de l’homme, elle entre dans ce champ par 1a voie du désir, qui, comme je l’enseigne, est le désir de l’Autre, c’est-à-dire le désir de l’homme.

Mais c’est plus primitivement que – pour l’homme – se pose la question de la jouissance. Elle se pose en ceci qu’elle est intéressée, au départ, au fondement, de la possibilité de l’acte sexuel. Et la façon dont il va l’interroger, c’est au moyen d’objets. De ces objets qui sont précisément les objets que j’appelle petit a, en tant qu’ils sont marginaux, qu’ils échappent à une certaine structure du corps. A savoir : à celle que j’appelle spéculaire, et qui est le mirage par quoi il est dit que l’âme est la forme du corps.

Que tout ce qui du corps passe dans l’âme, là, est ce qui peut être retenu ; là, est l’image du corps ; là, est ce par quoi tant d’analystes croient pouvoir saisir ce qu’il en est dans notre référence au corps. D’où tant d’absurdités. Car c’est précisément dans cette partie du corps, dans cette étrange limite qui, comme je le dirai en commentant ces images, font boule ou font symphyse, dans ces parties           d u corps – que nous appellerons, par rapport à la réflexion spéculaire, parties anesthésiques – c’est là que se réfugie la question de la jouissance.

Et c’est à ces objets que le sujet pour qui cette question se pose – au premier rang : le sujet mâle – que ce sujet s’adresse pour POSER LA QUESTION DE LA JOUISSANCE.

Bien sûr, ceci, au moment où je vous quitte, peut vous paraître une formule fermée. Et c’est vrai… Pour autant qu’à tout le moins faudrait-il – sur chacun de ces objets majeurs que je viens d’évoquer, qui sont ceux que je désigne sous le nom d’objets petit a – le démontrer, de façon exemplaire. Mais ce que je vous démontrerai – ce sera pour notre prochaine rencontre – c’est comment ces objets servent d’éléments questionneurs.

Ceci ne peut nous être donné qu’à partir de ce que j’ai d’abord articulé, déjà la dernière fois, là encore aujourd’hui, comme séparation constitutive du corps et de la jouissance.

Ai-je seulement besoin de commencer à en indiquer quelque chose, pour que vos pensées aillent tout de suite sur la voie de la pulsion qu’on appelle –qu’on appelle à tort ! sado-masochique, mais qui est tout de même, pourtant, avec la scoptophilie, les seuls termes dont Freud se serve comme pivot quand il a proprement à définir la pulsion.

Que la pulsion sado-masochique joue, tout entière, dans un jeu où ce qui est en question est là – dans ce point de disjonction, suffisamment marqué par mon sigle ou algorithme, comme vous voudrez, du signifiant de A barré, à savoir la disjonction de la jouissance et du corps – c’est pour autant (et vous le verrez la prochaine fois dans tous ses détails) que le masochiste – et c’est de lui que je partirai – interroge la complétude et la rigueur de cette séparation et la soutient comme telle, c’est par là qu’il vient à “soutirer” – si je puis dire – du champ de l’Autre, ce qui reste pour lui disponible d’un certain jeu de la jouissance.

C’est en tant que le masochiste donne une solution, qui n’est pas voie de l’acte sexuel, mais qui se passe sur cette voie, que nous pourrons situer, de la façon juste, ce qui se dit de toujours approximatif sur cette position fondamentale du masochisme, en tant qu’elle est structure perverse et qu’à son niveau – pour l’avoir articulé en son temps, qui est ici primordial – lui seul nous permet de distinguer –c r il faut les distinguer – : ce qu’ il en est de l’acte pervers et ce qu’il en est de l’ acte névrotique.

Vous le verrez, – je vous l’indique parce que j’ai le sentiment de ne vous en avoir pas tant dit aujourd’hui et qu’après tout le temps presse, je vous l’indique pour autant que cela peut à certains servir déjà de thème de réflexion – il faut radicalement distinguer l’acte pervers de l’acte névrotique. L’ acte pervers se situe au niveau de cette question sur la jouissance.

L’ acte névrotique, même s’il se réfère au modèle de l’ acte pervers, n’a pas d’autre fin que de soutenir ce qui n’a rien à faire avec la question de l’acte sexuel, à savoir l’ effet du désir.

Ce n’est qu’à poser les questions de cette façon radicale – et elle ne peut être radicale, que d’être articulée logique.- que nous pouvons distinguer la fonction fondamentale de l’acte pervers, je veux dire : nous apercevoir qu’il est distinct de tout ce qui y ressemble, parce que cela y emprunte son fantasme.

Voilà. A la prochaine fois.

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