jeudi, mars 28, 2024
Recherches Lacan

HALLUCINATION

HALLUCINATION

 

  1. hallucination: L03 22, 232 33 46 62 86 98 121 125 126 129 135 141 153 154 160 161 164 182 204 229 234 246 249 250 291 293 330 331.

 

  1. hallucination L01 70: Voyons l’H&L. Il n’y a pas pour lui Bejahung, réalisation du plan génital. Il n’y a pas trace de ce plan dans le registre symbolique. La seule trace que nous en ayons, c’est l’émergence dans, non pas du tout son histoire, mais vraiment dans le monde extérieur, d’une petite hallucination.

 

  1. hallucination L02 174: Si Freud appelle ça hallucination, c’est qu’il met ailleurs sa perception authentique. Cette hallucination est simplement /…/ une fausse perception, de même qu’on a pu définir à la même époque la perception comme une hallucination vraie. Le retour d’un besoin entraîne l’hallucination de sa satisfaction.

 

  1. hallucination L02 248 : Qu’est-ce que le désir dès lors qu’il est ressort de l’hallucination, de l’illusion, donc d’une satisfaction qui est le contraire d’une satisfaction?

 

  1. hallucinatoire L03 93 : LACAN J., Le Séminaire, Livre III, p.93, séance du 11/1/56), “quelque chose de tout à fait équivalent à un phénomène hallucinatoire de type déli­rant, “

 

  1. hallucination L03 125 : S’il y a quelque chose qui doit distinguer le point de vue de l’analyste, est-ce de se demander à propos de l’hallucination verbale, si le sujet entend un petit peu, ou beaucoup, ou si c’est très fort, ou si ça éclate, ou si c’est bien avec son oreille qu’il entend, ou si c’est de l’intérieur, ou si c’est du coeur, ou du vendre.

 

  1. hallucination L03 126 : Le caractère imposé, extérieur, de l’hallucination verbale, demande à être considéré à partir de la façon dont le malade réagit. Ce n’est pas là où il entend le mieux /…/ qu’il est le plus frappé. Des hallucinations extrêmement vivides restent des hallucinations, reconnues comme telles; tandis que d’autres, dont la vividité endophasique n’est pas moindre, ont au contraire pour le sujet le caractère le plus décisif, et lui donnent une certitude. /…/ Ce qui nous intéresse, ce sont les points décisifs de l’articulation symbolique, de l’histoire, mais au sens où vous dites « l’Histoire de France ».

 

  1. hallucination L03 160 : Si le terme de hallucination doit être rapporté à une transformation de la réalité, c’est à ce niveau seulement que nous avons le droit de le maintenir, pour conserver une certaine cohérence à notre langage. Ce qui signe l’hallucination c’est le sentiment /…/ de nouveauté /…/ Ce n’est pas du même ordre que ce qui apparaît en rapport avec la signification ou la signifiance. Il s’agit bien d’une réalité crée, et qui se manifeste bel et bien à l’intérieur de la réalité comme quelque chose de neuf.

 

  1. Hallucinations L03 128 : On oublie trop que, dans les cas de psychose, nous voyons se révéler /…/ cette phrase, ce monologue, ce discours intérieur dont je vous parlais. /…/ Dès lors, nous n’avons pas de raison de nous refuser à reconnaître ses voix au moment où le sujet nous en témoigne comme de quelque chose qui fait partie du texte même de son vécu.

 

  1. hallucination L03 204 : C’est à partir de ce pré-conscient [Vorbewusstsein] que seront rendus conscients les investissements, selon certaines règles précises. Cette seconde conscience de la pensée est vraisemblablement liée à l’expérience hallucinatoire des représentations verbales, l’émission des mots. L’exemple le plus radical est l’hallucination verbale, liée au mécanisme paranoïaque par lequel nous auditivons la représentation de mots. C’est à cela qu’est liée l’apparition de la conscience, qui, autrement, serait toujours sans aucun lien avec la mémoire.

 

  1. hallucination L03 Rien n’est ambigu comme l’hallucination verbale. Les analyses classiques nous ont fait déjà entrevoir, au moins pour une partie des cas, la part d création du sujet. C’est ce qu’on appelle  l’hallucination verbale psychomotrice. /…/ Si ce problème mérite d’être abordé, c’est à partir de la relation de la bouche à l’oreille [il y a anticipation de la signification].

 

  1. hallucinations fumées L03 294 : Tel moment de ses hallucinations va encore plus loin. Nous avons l’expression très singulière [???] C’est un mot rare, extrêmement difficile à traduire. /…/ j’en étais arrivé à la notion qu’il s’agit de rien d’autre que ce que j’appelle le mot de base, la clé, la cheville dernière, plutôt que la solution. Sa connotation est technique, dans l’art de la chasse -ce serait ce que les chasseurs appellent les fumées, c’est-à-dire les traces des gros gibiers. [l’ombilic de phénomène délirant].

 

  1. hallucination L07 38-39 : L’appareil supportant le principe de réalité [Dans l’Esquisse] n’est-il pas singulièrement proche de ce qu’articule ARISTOTE. /…/ Cette construction [de l’hallucination] n’est pas sans rapport avec ce que déve­loppe ARISTOTE lorsqu’il pose la question de savoir comment celui qui sait peut être intempérant /…/ Il donne aussi une tentative de solution /…/ sous la forme d’un certain syllogisme du désirable. Je crois que le cinquième chapitre du Livre VII sur le plaisir vaut la peine d’être lu tout entier. A côté de la proposition uni­verselle -il faut goûter à tout ce qui est doux -, il y aurait une mineure particulière concrète – ceci est doux.  /…/ le désir, en tant qu’il est sous-jacent à la proposition uni­verselle, ferait surgir le jugement erroné concernant l’actualité du prétendu doux, vers lequel l’activité se précipite.

 

  1. hallucination L08 266 : lorsque le processus primaire est seul en jeu, il aboutit à l’hallucination, par un processus de régression topique ; si l’issue vers la mobilité ne se réalise pas il apparaît une satisfaction hallucinatoire qui est une Vorstellung. Ce qui est ici défini est autre chose que le besoin qui exige, lui, pour être satisfait, le processus secondaire ; où situer l’instinct à partir d’une telle bipartition ?

 

  1. hallucination L16 26/2 9 : [à propos du modèle de l’appareil psychique de FREUD dans la Traumdeutung et de l’issue hallucina­toire des Wahrnehmungszeichen] C’est essentiellement de la possibilité du rêve qu’il s’agit . /…/ pour motiver ce qu’il en est du fonctionnement de l’appareil, l’appareil régulateur de ce qu’il en est de l’inconscient /…/ il gouverne une économie absolument essentielle et radi­cale, qui nous permet d’apprécier, non seulement notre comportement, mais aussi bien nos pensées.

 

  1. hallucination E186: Il y a en effet autour de cette image [l’image du corps propre] une immense série de phénomènes sub­jectifs, depuis l’illusion des amputés en passant par les hallucinations du double, son apparition onirique et les objectivations délirantes qui s’y rattachent. Mais, le plus important est encore son autonomie comme lieu imagi­naire de référence des sensations proprioceptives, qu’on peut manifester dans toutes sortes de phénomènes, dont l’illusion d’ARISTOTE.

 

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